Taxe insolite

Bonjour,

Il n'y a pas de CP "5 mots quelconques " avant décembre 1909 en régie intérieur. Normal donc que cette CP de juin 1906 soit taxée comme carte postale (illustrée), à cause du "A samedi".





Mais pourquoi 20 c  de taxe ?

On peut se poser des questions sur l'authenticité du 5 c Blanc, mais je le crois d'origine, sauf erreur.
Rien au verso (inscriptions ou timbres ou timbres-poste), sauf l'image.

Qu'en pensez-vous ?

Bruno

bonjour,

bc92 a écrit:

Mais pourquoi 20 c de taxe ?

j'ai lu quelque part (M. Chauvet ?) qu'il ne fallait invoquer l'erreur du postier qu'en tout dernier recours, seulement lorsque tous les moyens humains (et au-delà) avaient été épuisés.

Là, je ne vois guère d'autre choix : double erreur, taxation comme lettre au tarif précédent.

L'article 3 de l'AM du 18/11/1903 est devenu caduc en avril 1906, lorsque les tarifs de la lettre et de la CP ont été confondus dans le régime intérieur, me semble t'il.

D.

Bonjour,

Il reste bien la possibilité de 2 cartes reçues le même jour...

Bonjour JC,

effectivement, hypothèse envisageable. Il n'y avait pas de marquage particulier ?

Un petit exemple, pour la route ?

D.

Bonjour,

Autant je pense à une taxe multiple pour plusieurs lettres en poste restante, autant je n'y pense jamais autrement.

Jean-Claude, ce serait effectivement parfait de nous montrer un exemple de cette pratique. Mais comment en montrer un sauf à avoir au moins deux lettres simultanées sous la main ?

Merci à vous deux.

Bruno

Citation :

comment en montrer un sauf à avoir au moins deux lettres simultanées sous la main ?

Il faut effectivement que les pièces concernées soient restées ensemble... Je n'en ai pas.
Mais j'ai l'impression d'avoir déjà vu un exemple... mais je ne sais pas où...

Je crois qu'on en a déjà parlé une fois et que tout ce que j'ai pu montrer, c'est ça (lettre du bas, dans le bouquin de Charles Rioust):

marcorse a écrit:

Il faut effectivement que les pièces concernées soient restées ensemble...

On reste donc dans l'expectative quant à cette possibilité de taxe multiple...

Bruno

Je trouve Rioust légèrement péremptoire, sur ce coup, si je peux me permettre. C'est comme ça parce que ça ne peut pas être autrement, ça me laisse un peu sur ma faim.

D'autre part, pour qu'il y ait une taxe cumulative d'insuffisance de ce montant, il faudrait que la destinatrice ait reçu deux cartes identiquement mal affranchies le même jour, soit du même expéditeur, ce qui n'est pas forcément courant, soit de deux expéditeurs différents (ce qui est carrément très improbable).

Je reste sceptique quant à la pratique. Pour la poste restante, pas de problèmes : le quidam se pointe au bureau, il réclame ses lettres de provenances diverses (employés de commerce, souvent), on applique toutes les taxes sur un des objets, il paye et youpie. Pour l'insuffisance perçue à la distribution, ça me paraît moins évident : que fait-on de la liberté accordée au destinataire de refuser un ou plusieurs des objets, si la taxation a été apposée globalement et à l'avance (au bureau) sur un seul d'entre eux ? Surtout dans notre cas, si l'on admet que les éventuelles deux CP étaient identiques ou quasiment (imprimé irrégulier, donc très peu de texte perso) ?

D.

Citation :

que fait-on de la liberté accordée au destinataire de refuser un ou plusieurs des objets, si la taxation a été apposée globalement et à l'avance (au bureau) sur un seul d'entre eux ? Surtout dans notre cas, si l'on admet que les éventuelles deux CP étaient identiques ou quasiment (imprimé irrégulier, donc très peu de texte perso) ?

 Je ne suis pas du tout persuadé que ces taxes ont pu exister... Par contre, ce serait pour ce type de cartes qu'on pourrait justement l'expliquer le plus facilement. C'était l'âge d'or de la carte postale; on s'en envoyait (je m'en souviens bien) beaucoup, et pas pour le texte! J'ai déjà eu des cartes coloniales envoyées le même jour au même destinataire (pour certaines, je ne suis même pas sûr qu'elles aient voyagé); malheureusement, elles étaient correctement affranchies.

Oui, mais là, justement, il s'agit d'une correspondance ponctuelle et personnelle (d'où la taxe), Chouchou écrivant à sa copine à l'autre bout de la France pour lui rappeler qu'elles se voient samedi. Pourquoi envoyer deux cartes pour dire ça ...?

D.

Bonjour,

Ce n'est que pour la période contemporaine que j'ai vu des cumuls de taxe sur un même envoi lors d'une distribution simultanée.
C'est même officiel à partir de la création du "compte-client-taxation" mais cela date de la fin des années 1980, au moment où les figurines spécifiques disparaissent.
On connaît également des cas de cumuls en matière de recouvrement, y compris durant une période ancienne.
Mais, en matière d'insuffisance d'affranchissement sur carte postale ou sur lettre, je n'ai pas mémoire de taxe cumulative aussi vieille.

Bonsoir, et merci,

Diable. Double erreur (taxation comme lettre et prise en compte d'un tarif lettre à 15 c périmé depuis deux mois), ou pratique très incongrue à l'époque de taxation de plis multiples sur un seul ?

Il serait bien commode finalement que le 5 c Blanc ait été rajouté a posteriori, son appartenance initiale à la carte tenant finalement à peu de chose.



Bruno

Pour dire vrai, ça nous simplifierait la vie ...

D.

Ce qui apparaît sur la carte pourrait bien être les deux dernières lettres de GIRONDE.
La carte est peut-être partie de BORDEAUX et le DAGUIN solo a été apposé deux fois?

marcorse a écrit:

Ce qui apparaît sur la carte pourrait bien être les deux dernières lettres de GIRONDE.

C'est ce à quoi je pensais. Mézélas, le carton semble vierge sous le timbre.

Bruno