Adieu Philippe.

Adieu Philippe,

Un ami vient de tirer sa révérence. Pas timbré, presque sans dents, Le Polu arpentait les rues du côté de la Grande Poste rue Pierre Fourier, trimbalant sa maison dans deux caddies depuis plusieurs décennies. Il faisait son marché dans les poubelles et stockait sa
pitance dans une vieille épave qui lui servait de bibliothèque. Jamais une plainte pas plus qu'un appel à l'aide. Erudit, docteur en droit, pratiquant cinq langues, il était l'ami que tout étudiant en mal de repères pouvait rencontrer en ville. Parangon d'humanité, un homme
droit qui nous laisse orphelins.

Lire l'article paru ce jour dans l'Est Républicain!

Bonjour,

il arrive parfois de rencontrer des marginaux comme ce Monsieur.
Il est simplement dommage qu'ils soient en dehors du monde du travail.
Car ils auraient probablement long à dire sur celui ci en le vivant réellement!

Qu'il repose en paix.

Bonsoir Janon,

Effectivement qu'il repose en paix et que ceux qui l'on côtoyé gardent un peu de lui dans leurs esprits.
J'ai connu au début des années 80 un homme qui s'était mis en marge de la société.
Je le voyais souvent lire assidûment dans un café à côté de mon travail, le Monde et le Figaro que des clients déposaient la pour lui.
Le patron du café m'avait alors dit que c'était un ex - homme d'affaire qui avait fait ce choix après avoir perdu sa femme et ses enfants dans un accident de la route.
Cette histoire m'avait marqué et aidé à relativiser pas mal ce choses.

F.

Bonsoir à vous deux,

Merci mille fois pour vos messages pleins de compassion et d'humanité. Le bougre avait discrètement assisté à ma soutenance de thèse en 1976 dans un domaine qui lui était étranger; il était cependant curieux de tout. Ne manquant pas de culot je lui ai porté un toast au cours de l'arrosage sous les applaudissements du jury et de l'assemblée. Grand moment d'émotion pour ceux qui le connaissaient, avec quelques larmes discrètes aux  coins des quinquets.

C'est tout de même pas normal de finir comme ça, c'est pas humain. Le pauvre.  
On dit qua parfois on n'est pas grand chose mais là ?  
Visiblement un homme qui devait avoir beaucoup de connaissances, dommage.

Bonjour,

Ce n'est pas normal en effet de finir ainsi.
Mais les circonstances de la vie font parfois sombrer ceux qui pourtant paraissent solides quand le malheur est plus fort qu'eux!
Et puis à la lecture de frame on comprend qu'il s'était mis en marge de la société face au drame qu'il a subit.
C'était son choix en tant qu' homme libre si je comprends bien.
Une volonté que nous devons respecter bien sûr.Mais qui l'a conduit sans doute en toute connaissance de cause là où il ne devait pas être!

Il est toujours triste de perdre une personne de valeur, peu importe comment et pourquoi.
L'oubli est la pire de toutes.