Bandelette... ou pas?

Bonjour à tous et bises aux dames,

Nos amis belges ne sont pas sans nous étonner!
 
Ils nous ont montré qu'un pays pouvait "survivre" à une absence de gouvernement de 541 jours (record du monde!) Mais ils avaient, par le passé, fait beaucoup mieux!
Une idée for-mi-da-ble ("épatante" aurait dit Jean d'Ormesson): le timbre avec bandelette.
Il fallait y penser et personne d'autre (aucun ministre d'aucun pays, aucun Pr. Nimbus) ne peut s'enorgueillir d'une telle inventivité *.
Pour ceux qui l'ignoreraient, en voici la genèse telle que présentée par "Le Philatéliste Belge".


(Notons, au passage, que le repos dominical n'était pas la norme à la fin du 19ème siècle, et qu'il ne fut institué qu'en 1905 en Belgique et 1906 en France.)

Ce qui a attiré mon attention (et c'est pour cela que...), c'est ce paragraphe


et dans ce paragraphe


d'où ma question:
Cette directive a t-elle été appliquée?
Si oui, trouve-t-on des lettres recommandées avec cette mention manuscrite?

A bientôt.
Michel   * qui ajoute: encore que M. Van Acker... mais c'est une autre histoire!

J'ai une collection **, * et O mais pas de lettres donc je n'ai aucune information à apporter. Pour autant il me semble avoir vu d'autres pays pratiquant ainsi mais vu l'heure et ma forme, la mémoire me manque...
Pour la Belgique, plus remarquable me semble être les perforés (encore plus rare qu'en France me semble-t-il).

bonsoir

pour agrémenter , ci joint deux timbres avec pubs  et perforés
bizarre avec double perforation ...

Bonjour Michel et les autres.

Très bonne question...
Je n'en ai jamais vu avec ce genre de mention et n'ai aucun souvenir de vente où l'une serait passée...
Hypothèse: les postiers ont vite compris qu'enlever la bandelette dominicale revenait au même, alors, pourquoi se fatiguer?

J'en ai déjà vu en reco, avec ou sans bandelette dominicale, traversant le pays pour être distribuées le lendemain (la norme à l'époque, n'en déplaise à la poste actuelle qui n'y arrive plus...) mais jamais de mention manuscrite. (j'avoue, je n'ai pas vérifié systématiquement si c'était un dimanche).
Pour l'étranger, le problème ne se posait pas (indication intérieure de la bandelette).
Aucun souvenir d'en avoir vu mention dans une étude non plus.
Par contre, la bandelette à fait couler beaucoup d'encre et engendrée de longues polémiques.
Un exemple de 1901 à la Chambre des Représentants (section 2-Poste et page suivante):

https://sites.google.com/site/bplenum/proceedings/1901/k00212409/k00212409_09

Je regarderai lors de mon prochain passage aux Archives si je trouve quelque chose que les casques à pointe n'ont pas détruit lors de la retraite de '18 (grosse problème pour la phila et marco belge!) là-dessus mais sans garantie.


->Nico37
   ->Perfin: Si certains sont rares (courtes périodes d'utilisations), d'autres sont assez courant. Logique qu'une banque ou un charbonnage aie plus        de volume et de durée qu'un petit magasin de fourrures dans un centre ville. Sinon, comme chez vous, il a fallut attendre la fin de la mentalité "ya des trous; poubelle" pour que des précurseurs s'y intéressent. Le dernier ouvrage en date est 'Perfins van België' (van Hammink en Van der hoorn) édité par le "Perfin Club Nederland" de 1997, les addenta sont publiés depuis sur leur site.

  -> Pour les autres pays ayant utilisés un système de bandelette dominicale: aucun à ma connaissance. Une pratique similaire fut tentée aux Pays-Bas (en...1912!!) sous forme d'une étiquette rouge vendue séparément (1ct la feuille de 50 au départ, gratuite à partir de 1916) qui fut très loin d'être un succès.
Le système inverse (à livrer le dimanche), avec des exceptions,  fut introduit en 1919 à 1ct les 10 étiquettes bleues, etc, etc. Il faudra attendre le 21/04/1940 pour voir chez eux le service du dimanche disparaitre.

-> Lileu
Ne pas confondre "publicité" et "bandelette dominicale", deux concepts totalement différents!

Sur le "grosse barbe":
perforation : B.I.C./StP.   -   nombre de trous : 14.6.10. /17 7 11.
identification : Banque Internationale de Commerce à Saint-Pétersbourg, succursale
localisation : Bruxelles

Sur le "fine barbe":
La charnière masque une partie mais ça ressemble à une des marque du Crédit Lyonnais, succursale de Bruxelles. Il faudrait décoller la charnière pour certitude. Pas de double perforation mais une pratique courante avec certains types de perforateurs:
1) on défait la planche en rangées (verticales ou horizontales)
2) on plie la bande en accordéon, timbre sur timbre
3) on perfore le "paquet" obtenu en une fois. Ça donne, par exemple CL/LC/CL/LC.....
4) on déplie l'accordéon

Si tu replies la bandelette sur le timbre, les trous de la base du "L" seront concordants.

Norbert.

Bonjour Norbert, et merci pour ton commentaire, ainsi que le lien sur le débat à la Chambre!

A bientôt.
Michel qui jettera, quoique sans beaucoup d'espoir, un œil plus attentif sur les lettres recommandées de cette époque

Bonjour à tous,

Je viens aussi de découvrir quelquechose.  Par curiosité et en espérant trouver un exemple, j'ai passé en revue pas mal de recommandés de ces émissions à bandelettes sur ce qu'il y a sur Delcampe tant dans les ventes en cours que fermées et rien trouvé.  Mais je n'ai pas vérifié les dates non plus, disons qu'on a plus de chances de trouver une telle enveloppe affranchie et estampillée un vendredi ou samedi plutôt qu'un lundi juste le lendemain du dimanche  (quoi que pour la plupart des lettres, c'était déjà dans la boîte du destinataire le jour même ou le lendemain contrairement à nos jours).

Comique aussi que sur les enveloppes recommandées, il était toujours inscrit "recommandé" à la main ou avec un tampon, alors qu'en principe le facteur devait le voir que c'était un recommandé avec l'étiquette spéciale collée en plein sur l'enveloppe côté adresse et l'expéditeur, 9 fois sur 10 le disait oralement lorsqu'il se présentait au guichet pour laisser affranchir l'envoi en tant que recommandé.

A l'avenir je garderai un oeil lors de ventes publiques et si on trouve, on partagera ici l'information.

Stéphane

Merci à Nirvana pour ces infos mais pas trouvé le site consacré aux perfins Belges, seulement https://www.perfins.org/publications-for-sale

Il n'y a pas vraiment de sites internet pour les perforés belges, pour ne pas polluer ce post, j'ai répondu plus en détails dans le post abordant les perfos belges : https://collections.forumgratuit.org/t13065-perfores-belges#144479
Stéphane

bonjour

ci dessous une carte postale de 1905  avec la bandelette imprimée  et ce commentaire
"cette inscription peut être biffée"

oui, on trouve parfois aussi des timbres où l'expéditeur a biffé les mentions sur la bandelette au lieu de l'enlever.

Dans le cas il s'agit d'un entier postal donc pas d'autres possibilité de biffer ou je dois changer de lunette ?
Au passage si vous ne connaissez pas http://www.entierpostal.com

Bonsoir.

Pas besoin de changer de lunettes, Stéphane dit simplement que biffer la mention était également une manière courante de faire livrer le dimanche (ex:photo sur 56b).



Norbert.

PS-l'ACEP est déjà dans mes favoris!

Stéphane a écrit:

on trouve parfois aussi des timbres où l'expéditeur a biffé les mentions sur la bandelette au lieu de l'enlever.

et

Norbert, qui dit même plus, a écrit:

biffer la mention était également une manière courante de faire livrer le dimanche.

Personnellement, je me contenterai d'ajouter qu'il est intéressant de constater, dans ces cas-là, que la date correspond à un samedi, comme ici: 2 décembre 1899


ou pour le timbre montré plus haut par Norbert (19 juillet 1899).

La carte montrée par Lilleu présente une petite curiosité:
le 17 juillet 1905 le gouvernement belge vote une loi réglementant le travail dominical (c'est à dire l'interdisant sauf exceptions).
Notre grainetier anversois écrit, un vendredi, à M. Delahodde, en France (où la Poste distribue le courrier le dimanche), et sans scrupule, biffe la mention, comment dire... "sociale"!
On ne sait jamais, des fois que les français prendraient (mauvais) exemple sur le Royaume, et attendraient le lundi! *

A bientôt.
Michel dont les personnages préférés chez Tintin sont (dans le désordre) Dupond et Dupont

* hypothèse personnelle