Seconde guerre de l'opium (1860) : le courrier pour le corps expéditionnaire français

Bonsoir à toutes et tous,

je vous présentais, il y a quelques mois, une lettre adressée au général Cousin-Montauban, commandant en chef le corps expéditionnaire français en Chine. 

Accompagnée de deux autres plis, elle a donné naissance à un article de présentation de son contexte historique et postal : celui de l'accord, par l'office postal anglais, d'un tarif préférentiel destiné aux lettres pour les militaires français de l'expédition, soit 20 ou 40 centimes au lieu des 80 pour un acheminement par les paquebots-poste anglais de la P&O.

Le texte, publié le mois dernier, est librement accessible ici

Je profite du message pour reproduire ici la photo d'un pli qui m'avait échappé il y a quelques années sur D* :



Intéressant à plusieurs titres :

la date, nous sommes dans la première semaine d'usage du tarif préférentiel,

la destination, la flotte française s'étant successivement regroupée au Cap, à Singapour et à Hong-Kong,

l'affranchissement : l'expéditeur a payé 20 centimes (loi du 27 juin 1792, prévoyant un tarif de bureau à bureau pour les correspondances des / pour les militaires de tous grades, pourvu que la voie d'acheminement soit française)... 20 centimes, c'est seulement pour les soldats et sous-officiers dans l'accord passé avec Londres : l'affranchissement aurait ici dû être de 40 centimes (le destinataire est un officier). Il semble qu'il y ait eu tolérance !?
par contre, la lettre que je possède et qui est adressée un peu plus tard au même destinataire est correctement affranchie : 40 centimes (cf. l'article).

L.

Bonjour à toutes et tous,

pour répondre plus généralement à une question qui m'a été posée en MP, le site de référence pour ce qui concerne la marine de guerre française durant le Second empire est celui d'Alain Clouet :

http://www.dossiersmarine.org

On y trouve les données techniques et historiques de tous les bâtiments de la flotte française à cette époque, ainsi que des éléments de chronologie sur les différentes stations et missions de ces unités.

L'étude de leurs parcours, qui permet d'identifier précisément le trajet des lettres qui sont adressées à leur équipage, doit ensuite être affinée avec la presse numérisée (Gallica et Retronews). 

Ainsi, pour la lettre n° C, embarquée à Marseille le 14 septembre 1861 et destinée à un officier de la corvette à vapeur Le Forbin en rade de Suez, apprend-on par La Presse du 24 septembre :  




Confirmation de son départ pour l'Extrême-Orient est donné par Le Temps du 11 octobre suivant :




L.