lettre taxée du 14 janvier 1875

Bonjour à tous.
Cette lettre du bureau des Ternes du 14 janvier 1875 est taxée à 25 centimes. Or, le mode de taxation à ma connaissance est égal au montant de la lettre non affranchie duquel on déduit le montant des timbres apposés soit 60 - 25 = 35 centimes pour une lettre de 16 grammes. Vous avez une explication ?
Remerciements à tous.
François

bonjour,

je ne voudrais pas dire une bêtise, sous peine de me faire impitoyablement reprendre par Bruno, mais le tarif de Paris intra-muros (dont Les Ternes) est de 50 centimes pour le port dû de trente grammes (loi du 24 août 1871).

Donc 50 - 25 = 25.

D.

Bonjour Doudad. 
C'est exact, je me suis trompé de tarif.
Merci à toi.
François

Bonjour à tous et bises aux dames,

Si j'en crois la bible (1000 fois citée sur le Forum) et le traité de Berne (1874), Doudad ne devrait pas être fustigé par Bruno

Bonjour,

De toute façon, l'âge venant, la raison battant de l'aile telle la colombe outrée de l'élagage rigoureux des trois platanes en face de ma fenêtre, le muscle et l'os défaillant, le coronavirus arrivant (sans même parler de la grippe), j'ai désormais renoncé à dénoncer les quelques micro-errements de  Doudad que j'étais à même de saisir, ou plutôt de subodorer.

Je ne m'occupe plus que de faire mon salut, et croyez moi c'est en soi une besogne ardue.

Cher Michel, que vient faire le traité de Berne en cette affaire ? Je n'ai pas compris ta pensée, hélas, et je le regrette bien sincèrement.

Pax vobiscum,

Bruno

bonjour,

pour le Coronavirus, la solution préventive préconisée par le Ministère de la Santé se trouve, si j'ai bien suivi, dans l'utilisation de liquides hydroalcooliques.

Le bon dosage = 1 volume d'alcool pour cinq volumes d'eau. Voie orale, prise de préférence avant les repas. On peut rajouter de l'anis, et servir avec la kémia.



D.

Bruno, à partir du moment où tu me donnes du "Cher Michel" je ne peux que répondre à ton interrogation... bien légitime.
Il m'arrive, de plus en plus souvent, de me perdre dans le cheminement de ma pensée.
J'ai cru bien faire en ouvrant le petit livre de Guy Prugnon (de l'Académie) "Taxes et modalités de taxation de la lettre ordinaire dans le régime général international (1876/1975)".
Page 15, il est écrit

Peut-être ai-je mélangé les choux et les carottes et, dans ce cas, seul le hasard* a-t-il conforté le montant de la taxe?
L'âge, dont tu fais (à juste titre) état, continue son travail de sape. La confusion gagne mon cerveau!
Mon cerveau...
"Soyons sérieux, disons le mot
C'est même plus un cerveau c'est comme de la sauce blanche".

Voilà, Cher Bruno, la réponse à ton interrogation.


A bientôt.
Michel  

* à moins qu'il ne s'agisse du "biais de confirmation".

...
JF est-ce bien le traitement dont tu fais état? 

Et si oui, peut-il retarder la confusion qui me guette?

A bientôt.
Michel

Labroquerie a écrit:

seul le hasard

Le hasard fait parfois bien les choses, mais en l'occurrence, il fallait aller voir du côté de la loi du 20 mai 1854 qui introduit la notion de prime à l'affranchissement, et en contrepartie de la pénalité de non affranchissement.



Pour le traitement hydroalcoolique, oui, c'est bien celui-là. J'ai connu des gens qui en ont largement abusé pendant des années, qui ne sont pas morts de la grippe (donc ça marche !), mais qui ont fini pas très vieux et passablement confus.

Donc il ne faut pas en abuser non plus.

D.

Je ne pensais pas que la taxe de cette lettre mènerait aussi loin. 
Du coup, je m'en vais boire un coup.
François

Mes bien chers frères et sœurs,

et en particulier Michel, que je remercie infiniment pour m'avoir éclairé avec bonté le cheminement de sa pensée très subtile,

et également Doudad, qui a jugé bon dans sa grande sagesse de mettre en avant très délicatement l'erreur toute vénielle de Michel,

A peine si j'ose jeter ce petit caillou dans l'océan de vos réflexions,

Citation :

aller voir du côté de la loi du 20 mai 1854 qui introduit la notion de prime à l'affranchissement, et en contrepartie de la pénalité de non affranchissement.

quoique très juste au plan national, me semble laisser dans l'oubli le minusculissime essai durable intra parisien de la loi du 7 mai 1853.

Aimez vous les uns les autres,

Bruno

bc92 a écrit:

quoique très juste au plan national, me semble laisser dans l'oubli le minusculissime essai durable intra parisien de la loi du 7 mai 1853.

Oui, c'est aussi ce que je me suis dit, mais la loi de mai 1853 est plutôt succincte.



J'ignore si un texte quelconque s'est attaché aux affranchissements insuffisants de Paris pour Paris entre juillet 1853 et juillet 1854, ni s'il y a eu une étude de fond. JP Schroeder (DP 94/95) fait intervenir la pénalité d'insuffisance le 1er juillet 1853 (sans citer de texte), et ne montre pas d'exemple (cas rarissimes, dit-il).

Il y a donc une recherche à faire, et une communication à publier. A vos bacs, et à vos plumes !

D.

bonjour,

dans le régime international, l'affranchissement insuffisant en timbres-poste est perdu, à partir de 1849 (loi des 4/19 juillet établissant le tarif général de 1849). On retrouve cette disposition dans les conventions postérieures à juillet 1853 (Prusse, Saint-Siège).



Cependant, dès 1855 au moins (convention avec la Suède), on peut se faire rembourser le prix de l'affranchissement insuffisant apposé, sur demande. A ma connaissance, ce n'est qu'en 1856 que la déduction du prix du timbre est automatiquement appliqué à la taxe (convention avec le Royaume-Uni).

D.