bonjour,
- frame a écrit:
- les échanges Espagne <--> France se faisaient ils tous par St Jean de Luz ?
La réponse est non. Pour l'application de la convention de poste franco-espagnole du 5 août 1859 (applicable le premier février suivant), un règlement d'exécution paru en novembre 1859 donne le détail des échanges existant entre les provinces espagnoles et les départements français, via les bureaux d'échange des deux pays.
(extrait, le tableau complet est plus développé)
Pour faire parvenir la lettre de Madrid à Marseille, sur ton exemple, l'employé du bureau d'échange de Madrid l'a placée dans une dépêche adressée à l'ambulant de Bayonne à Bordeaux, lequel l'a ouverte (la dépêche) et à frappé sur la lettre un dateur indiquant un troisième échelon d'entrée (
ST-JEAN-DE-LUZ 3).
Ce qui signifie que la dépêche a franchi la frontière à St-Jean-de-Luz (à quelques kilomètres près), et qu'elle a été triée par l'ambulant, pour que la lettre soit redirigée vers Marseille à partir de Bordeaux.
Le premier échelon d'entrée de Saint-Jean-de-Luz était réservé à la distribution des lettres locales (Pays Basque), le deuxième échelon de Bayonne regroupait les lettres du "petit sud-ouest", le troisième échelon de Bordeaux celles du "grand sud-ouest" et la dérivation vers Toulouse/Marseille/Italie, le quatrième échelon de Paris comprenait les lettres pour le reste de la France (y compris Lyon, qui ne passait pas par la vallée du Rhône) et les pays septentrionaux.
L'échelon d'entrée désigne le lieu où s'ouvre la dépêche. On comprend bien qu'une lettre pour Marseille n'avait rien à faire dans la dépêche du deuxième échelon ouverte à Bayonne, ni dans la dépêche du quatrième échelon ouverte à Paris.
Organisation millimétrée.
La plus grande partie du courrier espagnol sortait par Irun, excepté celui des régions orientales de l'Espagne.
D.
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dubito, ergo sum