Histoire er philatélie.

Sedan, 2 septembre 1870: Napoléon III, alors en compagnie de Mac-
Mahon, se rend aux Prussiens qui capturent ce jour-là 90000 prison-
niers! Deux jours plus tard, la déchéance de l' Empire est proclamée,
la France devient une République pour la troisième fois de son histoi-
re. Parmi les premières décisions du nouveau gouvernement sur le
point de se réfugier à Tours, la suppression des timbres à l'effigie de
l'empereur honni et leur remplacement immédiat par un nouveau sym-
bole. Plus facile à dire qu'à faire: Anatole Hulot, directeur de l'Atelier
du Timbre, propose alors de réutiliser la Cérès de 1849-1850. Disposant
de vieux galvanos, il se déclare prêt à commencer l'impression des va-
leurs les plus utilisées: les 10, 20 et 40 centimes. Pour les moins cou-
rantes, les dernières livraisons de "Lauré" récemment effectuées seront
suffisantes pour satisfaire les besoins immédiats. Et tant pis si elles sont
encore à l'effigie de "Badinguet"! Le 28 septembre, ordre lui est donc
donné de commencer le travail. Entre-temps, et profitant de leur avan-
tage psychologique, les troupes prussiennes ont continué leur progres-
sion et, depuis le 18, encerclent Paris. Les trois "nouveaux" timbres qui
paraissent dans la capitale assiégée vers le 11 octobre ont ainsi trouvé
leur nom: l'émission " du Siège".

PS: Contrairement à certains bruits qui courent, l'émission dite " du Si-
ège" n'a aucun rapport avec une consommation exagérée de féculents.

( à suivre )

A Sedan en Septembre 1870, Abel Auguste Vialar ouvrier tailleur Albigeaois a été fait prisonnier avec 89 999 autres soldats réquisitionnés ou vendus/achetés pour 5 ans ..

Libéré peu de temps après avec son balluchon pour tout bagage il a pris le chemin du retour à pieds.

Le chemin du retour passait par Paris .. Paris la Rouge :-))

Carda qui te salue

Lettre d'un bourgeois de Paris (Porcelaines & Cristaux, Frion, rue de Bourgogne) le 27 mars 1871



Aujourdhui les republiquin on mis le Drapeau rouge sur tous les principeaux monument de Paris et les affiche que le premier qui insulte le Drapeau et fusillier nous ne Comprenont pas que le Gouvernement qui est a Versaille ne vienne pas a notre secourt.

La première version de ce chant (couplets I, III et VI) fut écrite en 1877 par le socialiste Paul Brousse, ancien Communard réfugié en Suisse, sur un air local, Armons-nous enfants de l'Helvétie.



Les révoltés du Moyen-Âge
L’ont arboré sur maints beffrois.
Emblème éclatant du courage,
Toujours il fit pâlir les rois.

Refrain
Le voilà !, Le voilà ! Regardez !
Il flotte et fièrement il bouge,
Ses longs plis au combat préparés,
Osez, osez le défier !
Notre superbe drapeau rouge !
Rouge du sang de l’ouvrier ! (bis)
Il apparut dans le désordre
Parmi les cadavres épars,
Contre nous, le parti de l'Ordre
Le brandissait au Champ de Mars

Puis planté sur les barricades,
Par le peuple de février
Il devint pour les camarades,
Le drapeau du peuple ouvrier.

Quand la deuxième République
Condamna ses fils à la faim,
Il fut de la lutte tragique,
Le drapeau rouge de juin !

Sous la Commune il flotte encore
À la tête des bataillons
Et chaque barricade arbore
Ses longs plis taillés en haillons !

Variante :
Sous la Commune il flotte encore
À la tête des bataillons
L’infâme drapeau tricolore
En fit de glorieux haillons !

Noble étendard du prolétaire,
Des opprimés sois l’éclaireur.
À tous les peuples de la terre
Porte la paix et le bonheur !

Les braves marins de Russie,
Contre le tsarisme en fureur,
Ont fait flotter jusqu’en Asie
Notre drapeau libérateur !

Un jour sa flamme triomphale
Luira sur un monde meilleur,
Déjà l’Internationale
Acclame sa rouge couleur.

PS: Cette suite de messages montre à l'évidence qu'on ne peut dissocier histoire et philatélie, terreaux de notre passé et peut-être ferments de notre futur!

Bonjour. Petit intermède.
La colombophilie est une passion datant déjà de l'antiquité, mais elle fut quasi oubliée pendant plusieurs siècles. Au début du XIXè siècle, les belges remirent cette passion au goût du jour, et ce fut pareil dans le nord de la France. A Lille, il y a un monument dédié au pigeon-voyageur. En 1870, Paris étant encerclé, il fallait trouver le moyen d'envoyer du courrier et aussi d'en recevoir. Il y eu quelques facteurs téméraires, certains réussissant à passer les lignes prussiennes, d'autres y laissant leur courrier mais parfois aussi leur vie. Il y eut des essais avec des chiens, certains étant emmenés par ballons à l'extérieur de la ville, ce ne fut pas concluant. Restaient les aérostats et...............les pigeons.
Lorsque la direction de la poste de Paris s'installa à Tours, elle y fit amener des pigeons qui appartenaient à un club de la capitale, du nom l' "Espérance". Les premiers furent emmenés par le personnel, les suivants par ballons. Entretemps un train avait été bloqué par les prussiens.
Ensuite, l'utiisation du pigeon-voyageur se répandit rapidement.
Pendant le siège de Paris, plus de 150 000 courriers auraient été ainsi transportés.

Bonne suite à Jean-Pierre au sujet de ses timbres, Michel

Janon a écrit:

PS: Contrairement à certains bruits qui courent, l'émission dite " du Si-
ège" n'a aucun rapport avec une consommation exagérée de féculents.

De même que "faire le siège de cette jolie fille" n'implique nullement une analogie avec "ce matin, je vais faire les chambres".

Sur le fond, Paris assiégée utilisa les timbres de l'émission du siège, ses reliquats de timbres de l'Empire, puis la Commune fort démunie utilisa les reliquats des reliquats, et fit un nouveau tirage avec des planches de l'Empire retrouvées après le départ à Versailles du personnel de la Monnaie. Le reste important de ce tirage de la Commune fut saisi par les Versaillais après l'investissement de Paris, et finalement déclaré "de bon aloi" par la justice et mis en circulation.

Cordialement,
Bruno

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Janon a écrit:

Le reste important de ce tirage de la Commune fut saisi par les Versaillais après l'investissement de Paris, et finalement déclaré "de bon aloi" par la justice et mis en circulation.

P.S. Monsieur Anatole Hulot réussit même à se faire payer la fabrication de ces timbres là !

Bruno