Mare Nostrum
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 | | Sujet: 1808, quand nivôse méritait vraiment son nom... Mer 1 Juil 2020 - 14:48 | |
| Bonjour à toutes et tous, En ces temps de (future grosse) chaleur estivale, je vous montre la lettre suivante : sous des dehors passe-partout, elle aborde la question du service des postes. Doublement intéressante à mes yeux donc : comme objet postal et comme source d’histoire postale. Il s’agit d’une missive expédiée le 24 décembre 1808 par le sieur Salvay, directeur des postes de Pignerol, à son homologue Gaultier, directeur des postes de Turin. Ancienne capitale royale, chef-lieu du département du Pô (104), centre de commandement des administrations judiciaires, militaires, etc. françaises pour l’ensemble des 5 départements du Piémont réuni à la France en 1801-02, Turin est aussi un carrefour routier : vers le nord Milan et le « royaume » d’Italie, vers le sud Gênes ou la Toscane, vers l’ouest le col de Mont Cenis et la France. S’agissant du service des postes, la lettre est règlementairement transmise en franchise. C’est surtout le texte qui est le plus intéressant :  (désolé, il faut pencher la t^te, ou l'écran de l'ordi !) Passons à l’analyse : un homme / une route / la météo !
Dernière édition par Mare Nostrum le Mer 1 Juil 2020 - 14:56, édité 1 fois |
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Mare Nostrum
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| | Sujet: Re: 1808, quand nivôse méritait vraiment son nom... Mer 1 Juil 2020 - 14:51 | |
| Le sieur Poliotto va faire son maximum pour acheminer les dépêches… le connaissons-nous ? Le travail effectué par Robert de Fontaines il y a quelques décennies (DP n° 59, 63 et 63) nous met sur la voie : il fait partie, Poliotti, de ces hommes qui ont candidaté pour assurer le service des dépêches sur les routes qui ne sont pas parcourues par la malle-poste (les fameux courriers d’entreprises). Il a décroché dans le cadre de l’appel d’offres du 4 ventôse an 10 [23 février 1802] le service Pignerol / Turin (9 lieues, soit 44 km) à effectuer à cheval. Les 1ers appels d’offre ne sont pas formulés en francs mais en livres tournois. Poliotti décroche donc une subvention annuelle de 2.136 livres et 10 sols. Voici la route vers le sud-ouest, elle est de 3° catégorie (en jaune), donc son entretien dépend uniquement des collectivités traversées, contrairement aux routes de 1° et 2° catégories (en rouge et en bleu). On est content d'apprendre qu'elle est "voiturable"... parce qu'après, c'est réservé aux mulets ! Et pour le déneigement, il ne faudra pas compter sur la DDE. Il a donc neigé… est-ce exceptionnel ?
Dernière édition par Mare Nostrum le Mer 1 Juil 2020 - 15:38, édité 4 fois |
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Mare Nostrum
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| | Sujet: Re: 1808, quand nivôse méritait vraiment son nom... Mer 1 Juil 2020 - 14:54 | |
| Sûrement pas ! Mais là… lisons cet article du 4 janvier 1809 du Journal de l'Empire à propos de l’épisode neigeux évoqué (et vécu) par Salvay : un attelage de 15 à 20 chevaux tirant une diligence pour traverser bien plus d'un mètre de neige... Laurent. PS : j'ai triché, nous sommes en 1808, on ne dit plus nivôse mais décembre. On me pardonnera, j'ai juste un faible pour les noms de mois révolutionnaires.
Dernière édition par Mare Nostrum le Mer 1 Juil 2020 - 15:40, édité 3 fois |
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Mare Nostrum
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| | Sujet: Re: 1808, quand nivôse méritait vraiment son nom... Mer 1 Juil 2020 - 15:09 | |
| Sources (outre les DP cités) :
Almanach du département du Pô pour l'année 1809 (Google livres)
Carte générale du département du Pô, 1807, révisée en 1808 (BnF, Gallica)
Journal de l'Empire (BnF, Retronews)
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| | Sujet: Re: 1808, quand nivôse méritait vraiment son nom... | |
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