intéro sur CPI taxées

Bonjour,
Pour occuper le confinement, ce petit montage de cartes taxées à expliciter par ceux ou celles qui auraient envie d’y consacrer un peu de leur temps, perso je n’ai pas les bonnes réponses à coup sûr (il faut être prudent en matière de taxation des CPI...),  mais si vous les avez…

Sinon, onde pluvieuse en Bretagne sud comme disent les météorologues, en plus trivial temps de m…  

Bonjour,

Comme mon questionnement sur la taxation de ces CPI ne semble pas déchainer les foules  ,  je me résous (non sans qq appréhensions) à donner mon interprétation sur le pourquoi du comment de ces taxes… et comme ce sont surtout les retraités qui sont confinés, ça m'occupe...

Pour la carte A, la taxation à 2 cts (n° 10 X2) semble des plus logiques : Carte expédiée très vraisemblablement sous bande le 24/03/1903, sans texte manuscrit, la mention «carte postale» barrée et remplacée par la mention « imprimé », donc correspondance acceptée au tarif des « imprimés sous bande » à 1 centime.



Mais non affranchie et donc taxée au double de l’insuffisance soit 2 cts.  (carte assimilée aux «objets à prix réduits» : OPR)



Pour les autres cartes, c’est moins évident (pour moi bien sûr), la carte C a peut-être été taxée en application du texte suivant (1) :



et arrondi au demi-décime supérieur mais alors sans application du D. du 13/04/1889 sur la perception exacte de la taxe (non arrondie au demi décime supérieur)

Pour les cartes B et D du 3/08/1903 expédiées par le même expéditeur, je n’en sais rien ou alors tout bonnement le postier a considéré que ces CPI n’étaient pas des OPR mais des CPI redevables d’un affranchissement à 10 cts et les a taxé au double de l’insuffisance en arrondissant a 20 cts. Il aurait pu aussi les taxer à 6 et 4 cts sur la base du tarif à 5 cts en cours au 3/8/03 des CPI ne comptant pas plus de cinq mots de politesse)
C'est vrai que ces taxations sont quelques fois difficiles à comprendre, surtout sur cette période fin 19e et tout début 20e.. Peut-être y voir tout simplement l’exaspération d’un préposé qui n’a pas envie de perdre son temps à taxer une carte à 18cts (carte C) avec un timbre taxe n° 29, un n°28 et trois n° 10 (dommage pour nous, ces taxes-là font rêver!) alors que le correspondant n’avait lui, de son côté, fait aucun effort pour affranchir correctement sa correspondance. Mais là, on est dans l’humain, plus dans le réglementaire…

Toutes ces "interprétations" devrait faire réagir Doudad, non...

(1)Les tarifs postaux Français 1969/1988 G. Desarnaud

Bonjour,

Petit correctif dans ce monologue un peu tristounet… Mais bon, je devrais m’en remettre!

lire en place de :

Peut-être y voir tout simplement l’exaspération d’un préposé qui n’a pas envie de perdre son temps à taxer une carte à 18cts (carte C) avec un timbre taxe n° 29, un n°28 et trois n° 10

Peut-être y voir tout simplement l’exaspération d’un préposé qui n’a pas envie de perdre son temps à taxer une carte à 16cts ou 14cts  (carte B et D) avec un timbre taxe n° 29, un n°28 et un n° 10 ou un n°29 et quatre n° 10...

Voilà, c'est mieux comme ça... même si mes interprétations sur le pourquoi du comment de ces taxations sont surement discutables, je n'en doute pas une seule seconde...

Peut-être aussi préciser que pour la carte C, l'expéditeur a inversé dans ses écrits le recto (réservé à l'adresse) et le verso (réservé au texte), inversion qui doit à elle seule impliquer une taxation du document. C'est peut être tout bonnement cette "erreur" de l'expéditeur qui a justifié en priorité cette taxe à 30 cts avant l'absence d'affranchissement? enfin peut être...

()

Bonjour
Je suis avec intérêt ce fil mais je ne peux pas aider. Je vais peut-être dire une bêtise (de plus) mais concernant la carte C, le message en haut à gauche côté adresse peut-il justifier une taxe ?
François

bonjour,

pour la C, bien sûr, il y a un rappel dans l'AM du 18/11/03, taxation comme lettre pour correspondance au recto des CP.

Ce n'est pas un reproche, mais la taille trop petite des images ne me permet pas de les apprécier à leur juste valeur.

Je vieillis plus ou moins bien.

D.

re-,

pour la première carte, je suis d'accord, ca colle bien.

Pour les B et D, je soupçonne une connivence entre l'expéditeur, le postier et le destinataire (qui pourrait aussi être l'expéditeur, si ça tombe). Deux cartes envoyées le même jour, avec deux affranchissements différents, mais fantaisistes, taxées bien proprement par un postier pas si exaspéré que ça, et distribuées dans la même ville me paraîssent un peu trop polies pour être entièrement honnêtes.

Mais je vois le mal partout, il faut dire.

D.

Bonjour Doudad,

Merci pour ta réponse, mais j’étais en passe de faire reconnaître le concept de «postier exaspéré» comme un élément fort dans la compréhension de la taxation des documents postaux et voilà que tu proposes celui de «connivence entre postier et expéditeur». Le rédacteur du B.M. de la belle époque ne doit pas trouver cela très drôle…

Amicalement

Bonjour à tous et bises aux dames,

Je suis d'accord avec JF

Citation :

Pour les B et D, je soupçonne une connivence entre l'expéditeur, le postier et le destinataire (qui pourrait aussi être l'expéditeur, si ça tombe).

D'autant que les deux cartes sont de la même main, donc du même expéditeur.
Deux expéditeurs différents, cela aurait pu être une coïncidence, mais là...

A bientôt.
Michel   qui, lui aussi, voit le mal partout.