Marcophilie moderne: une niche pour les départementalistes et un défi à relever

Bonsoir,

Avec les oblitérations de La Poste, il est de plus en plus difficile pour un marcophile qui collectionne son département de trouver de l'intérêt dans la marcophilie moderne.
Un domaine où, par contre, des découvertes inédites peuvent être effectuées, ce sont les empreintes des machines à affranchir des entreprises.
En effet, une spécification technique postale de fin 2014 stipule que les indications d'origine comprennent "le nom de la commune où est installée la machine ainsi que le numéro du département administratif".
Ceci se traduit, depuis 2012, sur les machines agréées pour la firme FRANCOTYP-POSTALIA.

Voici un exemple d'une commune qui n'a jamais eu d'établissement postal: Rothonay, dans le Jura:

bonjour,

... pas moins. Saint-Hilaire-la-Croix (PDD) n'a jamais eu non plus de bureau de poste (Saint-Pardoux, à 2,5 km), mais compte une population nettement plus élevée, 334 h selon l'INSEE.



Quelle est l'attache administrative de ces machines ? Le bureau le plus proche ? La recette principale ?

D.

Moi aussi, je les recherche pour Luçon (ville moyenne de Vendée). Elles ne sont pas faciles à trouver, je pense que ces enveloppes sans timbres ont été détruites dans la plupart des cas.
François

Bonjour JF,

L'établissement d'attache est celui du code indiqué en bas du rectangle des indications d'origine.
Ce code, appelé REGATE, est en principe constitué du numéro départemental et du code INSEE de la commune (ou bien d'un code fictif commençant par 9 lorsque la commune a plusieurs établissements postaux) suivis d'un chiffre interne à La Poste (qui est toujours un '0' actuellement).
Dans ton cas, ce serait Augnat?
Mais il y a peut-être une évolution dont je n'ai pas connaissance.

Ce qui est bien, c'est que ton empreinte vient d'une FRAMA.
Les machines de ce concessionnaire ont vu leur agrément retirer et celles comportant cette particularité 'rurale' doivent être rares!

Seuls les groupes QUADIENT (ex-NEOPOST) et PITNEY BOWES résistent pour le moment à indiquer l'endroit de l'entreprise dans cet espace des indications d'origine.
L'empreinte montrée par François (LECOQ) vient d'une machine du premier cité.

Bonif a écrit:

L'établissement d'attache est celui du code indiqué en bas du rectangle des indications d'origine.
Ce code, appelé REGATE, est en principe constitué du numéro départemental et du code INSEE de la commune (ou bien d'un code fictif commençant par 9 lorsque la commune a plusieurs établissements postaux) suivis d'un chiffre interne à La Poste (qui est toujours un '0' actuellement).
Dans ton cas, ce serait Augnat?
Mais il y a peut-être une évolution dont je n'ai pas connaissance.

D'accord. Pas Augnat, qui est un petit patelin situé au sud du département (St-Pardoux est au nord).

Le code REGATE 630170 est celui du CTC de Lempdes, rue de Milan (banlieue de Clermont).

D.

On trouve des exemples antérieurs au texte que tu signales.

631410, Durtol
631130, Clermont St-Eloy (poste centrale)
630170, CTC de Lempdes
635440, PPDC de Cournon d'Auvergne

Il semblerait (sous réserves d'approfondissement) que l'attache ait été transférée des bureaux vers les centres, depuis quelques années. Peut-être du grain à moudre pour notre camarade Eric, spécialisé dans la marcophilie puydômoise moderne   .

D.

Oui, ce sont essentiellement les centres courrier qui recueillent les plis affranchis mécaniquement, parfois en BAL de rues (pour les tpMAc, dont les empreintes sont illustrées de cette boite schématisée).
Par contre, toutes les machines n'ont pas été mises à niveau (ne pas oublier que la spécif date de fin 2014 et qu'il va falloir de nombreuses années avant de voir toutes les machines modifiées).
Pour reconnaitre celles qui ont subi une transformation, la seconde ligne des indications d'origine comporte le numéro départemental.
C'est le cas de ta 4e empreinte, intéressante car elle est issue d'une machine QUADIENT.

Bonif a écrit:

parfois en BAL de rues (pour les tpMAc, dont les empreintes sont illustrées de cette boite schématisée).

Peux-tu décrypter, pour les gens qui en sont encore au XIXème siècle ?

Citation :

C'est le cas de ta 4e empreinte, intéressante car elle est issue d'une machine QUADIENT.

On doit donc pouvoir trouver des empreintes à nom du département, c'est ça ?

D.

En voici deux autres de Luçon.


Moi aussi je veux bien une explication à la hauteur de mon incompétence en la matière.
Merci. François

C'est vrai que c'est un domaine peu connu et peu évoqué dans la presse marcophile, hélas!
Il y a tout de même deux ouvrages publiés en la matière par l'Union Marcophile, même si le premier est épuisé.
Ils sont encore disponibles sous forme de CD-Rom (qui remplace près de 800 papier au format A4) auprès de l'ACEMA pour 50 € port compris, ou 35 € pour les membres d'un des 2 clubs (chez son secrétaire Joël Leroux, 276 rue Watteau, 76650 PETIT-COURONNE).

Dans le premier ouvrage est citée une spécification postale de fin 1997 exigeant que toute nouvelle machine à affranchir agréée par La Poste doit comporter le nom de l'établissement postal d'attache, la date de dépôt et un certain nombre de codes dans un rectangle.
Dans le second ouvrage sont évoquées les deux notes chartées des 27/9/2002 et 20/9/2004 sur ces 'très petites Machines à Affranchir connectées', d'où ce sigle 'tpMAc').
Les empreintes de ces machines se reconnaissent par le logo BAL et par la date codée à l'américaine: AAMMJJ.
Les correspondances ainsi affranchies par leur usager peuvent être déposées dans des boites aux lettres extérieures de La Poste, et non obligatoirement à un guichet d'établissement postal comme pour les lettres affranchies par d'autres machines.
Les anciennes machines, dont l'espace des indications d'origine est un cercle imitant le timbre à date postal, ont peu à peu été retirées. Les toutes dernières semblent avoir disparu en 2015.
Depuis 6 ans, donc, la présentation des empreintes est la même, mais au lieu de l'établissement postal d'attache et du nom du département, ce sont peu à peu le nom de la commune et le n° du département qui apparaissent 'en clair' dans le rectangle.
Cette évolution va durer encore quelques années, bien sûr, au fur et à mesure de la remise à niveau ou du remplacement des machines, mais on peut raisonnablement penser que l'on ne verra plus le nom du département à plus ou moins long terme.

Merci, voila qui est plus clair.

Je regarderai les EMA d'un autre oeil.

D.