Marque linéaire Basle

Bonjour à tous,

j'ai repéré en vente cette marque linéaire de BASLE, que je suppose être la ville suisse, mais dans sa version francisée.
A part plusieurs exemples de cette marque linéaire, je n'ai rien trouvé sur le sujet.

Une partie du canton de Bâle fut rattaché à la France en 1792-93 (Mont-Terrible), mais il n'est pas fait mention d'une marque linéaire de
Bâle dans le catalogue de Langlois.

Une petite précision importante tout de même : toutes les lettres que j'ai pu observer sont exclusivement rédigé en français, donc à priori
une marque uniquement destinée à des plis francophones.

Si quelqu'un avait quelques informations à partager...

Bonne journée à tous.

bonjour,

Jimef a écrit:

Une partie du canton de Bâle fut rattaché à la France en 1792-93 (Mont-Terrible), mais il n'est pas fait mention d'une marque linéaire de Bâle dans le catalogue de Langlois.

c'est normal, les bureaux du Mt-Terrible étant Delemont, Laufon, Porrentruy et Reinach.

Une idée sur la date de cette lettre ?

D.

re-,

d'après Maury, c'est une marque de territoire occupé par les troupes française, 1792/1815.

Le graphie du chiffre 8 fait effectivement penser à une taxe française en décimes, par contre huit décimes de Bâle à Nancy, ça paraît beaucoup.



On trouve aussi des BASLE avec un design différent, probablement suisses, ancien régime, taxe en sols.

D.

Bonjour,

à l'époque révolutionnaire et impériale Bâle n'a effectivement jamais fait partie de la France, mais est restée territoire suisse sous occupation ou sous tutelle selon les moments :



Carte des routes de poste, Poirson, 1811.

L.

Doudad a écrit:

Une idée sur la date de cette lettre ?

Celle-ci présentée serait de 1778, et de ce que j'ai pu voir sur les sites d'enchères
la plus ancienne date vue est 1763 et la plus tardive 1801, ce qui fait une longue période pour une marque linéaire quand même.

Pour le coup, on est en-dehors des départements conquis pour les plus anciennes.

Bon ça me donne soif ce remue-méninge...  

Bonne journée.

JM

Jimef a écrit:

Pour le coup, on est en-dehors des départements conquis pour les plus anciennes.

JM

on est même en dehors des départements conquis "tout court".

Département "réuni" (dit couramment "conquis") = territoire étranger annexé à la France et intégré à son organisation législative, règlementaire etc...
Visible en histoire postale par l'utilisation des timbres à numéro départemental. Selon les territoires il y a eu transition : poste autochtone -> organisation provisoire -> organisation départementale ; parfois on est passé de l'organisation d'origine à la départementale plus rapidement.
Les timbres de l'organisation provisoire ont pu être dans la langue du pays (peu de temps en principe) ou en langue française, en tout cas sans numéro. Tout dépend du lieu (Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Italie, Espagne)... et du contexte !

L.

Bonjour à tous,

je reviens sur cette histoire de marque linéaire de BASLE après une enquête approndie du sujet.

Tout commence apparemment avec le traité postal franco-bâlois de 1724 qui établissait les relations postales entre l'évêché
et la France. Je ne vais pas m'étendre sur le sujet du traité en lui-même mais juste en extraire ce qui nous intéresse dans ce cas.
En fait l'article 8 dudit traité ordonnait que le bureau de Bâle remette toutes les lettres de Bâle et du canton de Bâle gratuitement
au bureau d'Huningue, comme cela existait déjà pour le traité précédent de 1703.



De plus l'article 11 précisait que : 

J'ai également trouvé cette information dans un article des Annales philatéliques de 1936





M'est donc d'avis que la griffe linéaire de BASLE est apposée à Huningue pour en indiqué l'origine et donc les lettres sont dès lors taxée en sols.

Je n'ai malheureusement trouvé aucune documentation sur les dates extrêmes d'utilisation.

Quant au tarif, il peut être exact si l'on considère une lettre de 2ème echelon entre 1/4 et 1/2 once puisque le tarif de 1759 fixe à 2 sols de moins
que la lettre double qui en l'occurence serait de 10 sols pour Nancy.

Mais comme toujours, les tarifs de l'ancien régime et surtout leurs applications sont souvent obscurs.

Voilà j'espère avoir été assez clair dans mes explications.

Jimef

bonjour,

oui, c'est clair, argumenté et documenté.

Pour le tarif, plus simplement, l'article LXXV de la Déclaration de 1759 donne 8 sols pour plus de soixante lieues pour une lettre simple, ça cadre bien à première vue.

D.