Daguin jumelé de Paris 96 Grand Hôtel

Bonsoir à tous,

Voici une découverte récente.

Tout pour plaire : belles oblitérations, traces du piston toucheur, ce qui authentifie l'utilisation d'une machine Daguin, et, cerise sur le gâteau, c'est un bureau d'intérêt privé.

Et en plus, sur un entier, ce qui me ravit.

JF

bonsoir,

coltsc a écrit:

cerise sur le gâteau, c'est un bureau d'intérêt privé.

sauf erreur, PARIS-96 boulevard des Capucines est une recette composée mixte de troisième classe des postes et télégraphes.

D.

Bonsoir,

En fait la très grande majorité des bureaux parisiens (et provinciaux) font l'objet d'un bail de location. Que le bailleur soit le Grand Hotel (à des conditions que je ne connais pas) n'en fait pas d'emblée un bureau d'intérêt rprivé.

Autre élément à rectifier : le titre de ce fil dit "Daguin jumelé". En réalité il s'agit d'un (double) Daguin solo.

Mais jolie carte !

Bruno

Le bailleur est la Rente foncière, société immobilière propriétaire du Grand Hôtel, qui palpe 45.000 francs annuels pour la location du bureau de poste (Le Capitaliste, 2 juillet 1908).

D.

Exact bc92. C'est bien un double Daguin solo. Erreur de ma part.

Pour la classification en bureau d'intérêt privé, je me fie au spécialiste en la matière qu'est Gérard Fabrègue. Il a publié quelques chroniques dans L'Echo de la Timbrologie, reprenant, dépt par dépt, les BIP. Et pour Paris, dans sa chronique de mai 1993, il classe effectivement le bureau situé à l'intérieur du Grand Hôtel dans les BIP. 

JF

qu'est-ce qu'un bureau d'intérêt privé, en 1902 ?

D.

Voir ci-dessous la définition d'un PIP d'après Gérard Fabrègues.

Donc, d'après Fabrègue, Grand-Hôtel pourrait être une agence postale à gérance gratuite.

Problème, celles-ci n'ont été créées qu'en 1905.


BM 2 1905

Par contre, PARIS-96 a été ouvert en 1889 au 12 du bd des Capucines, dans l'immeuble qui abrite aussi le Grand-Hôtel.



L'immeuble étant vendu en 1910, le bureau de poste doit déménager. Son installation temporaire à la poste centrale de la rue Rousseau laisse peu de doute sur sa qualité de bureau de poste, et il s'installera finalement rue Gluck.



Donc, il est fort possible que Fabrègue se trompe.

D.

Intéressant tout ça.

Il recense des BIP bien avant 1905 :

- Agence Postale du Cercle ce Jaux du Casino d'Aix les Bains (vu en 1903)

- Poste télégraphique du col du Lautaret (vu an 1901)

- Poudrerie d'Angoulème (vu en 1888)

- Bureau télégraphique de l'Observatoire du Puy de Dôme (vu en 1904)

- Charenton Magasins Généraux (vu en 1889)

- Agay-St Raphael (en essai en 1904, géré par le Grand Hôtel des Roches Rouges à Agay, Var)

- La Croix Var (vu en 1904)

- Recette auxiliaire à gérence gratuite du santorium de Pierrefeu, Var (vu à partir du15/01/1905)

Voici ce que dit G. Fabrègue dans la page de sa chronique où se trouve le bureau de Paris 96. Si ça peut aider à y voir plus clair. 

bonjour,

coltsc a écrit:

Bureau télégraphique de l'Observatoire du Puy de Dôme (vu en 1904)

pour l'Observatoire du PDD, il y a une page web qui laisse douter de l'existence d'un bureau postal d'intérêt privé (frappes non postales ou de complaisance).

http://jef.estel.pagesperso-orange.fr/obspdd.html

D.

Pour PARIS-97, c'est un bureau télégraphique dans la nomenclature de 1881, encore exclusivement télégraphique en 1911.



Il est bel est bien classé dans toutes les nomenclatures des bureaux des P&T de Paris avant la guerre de 1914.

On note qu'il est classé comme recette de troisième classe exclusivement postale dans la nomenclature de 1922 et 1928. Son statut semble avoir changé pendant ou après le Iere GM.

D.

coltsc a écrit:

Poudrerie d'Angoulème (vu en 1888)

Il doit s'agir de la Poudrerie, bureau auxiliaire, puis recette auxiliaire municipale, puis RAU, créé par décision du 5/10/1888. On ne peut pas appeller ça un "bureau d'intérêt privé", ou plus exactemement cette appellation ne signifie pas grand chose.

L'article de Fabrègue (que j'ai lu au moment de sa sortie, étant abonné à l'Echo et à l'époque), est un vaste fourre-tout, très approximatif, et qui mélange tout et n'importe quoi, sans prendre la peine de sourcer. Sans vouloir critiquer à tout prix, bien sûr.

D.

Charenton-Magasins-Généraux est un bureau de poste en 1885, soit dix ans avant la création des premiers bureaux auxiliaires.

Ad libitum ...

D.

Bonjour,

Dans son excellent ouvrage publié en 2018 par la FFAP, et toujours disponible* ("Les bureaux bis/ter & assimilés"), Patrick Lavenas rend hommage à Pierre Lux, celui qui a défriché ce sujet, et donne ces informations:

bonjour
merci à nos "grands savants" de mettre à disposition leurs connaissances encyclopédiques

quand à JFC, ce fil est la preuve qu'il ne faut pas hésiter à montrer nos découvertes 

pescator

Il faut aussi se méfier des intitulés. PARIS 116 - ARTS ET METIERS ne signifie pas que le bureau de poste était installé à l'intérieur du Conservatoire, à l'attention exclusive des visiteurs.

D.

PS : le fait que ces bureaux n'étaient pas ouverts au public semble constituer une bonne discrimination pour les bureaux d'interêt privé, en bonne logique.

Pour en revenir aux PARIS-96 et PARIS-97, il faut savoir qu'à la suite de la fusion Postes/Télégraphes de 1879, l'Administration à remis un peu d'ordre dans sa nomenclature.

Les bureaux de poste annexés en 1860 ont été numérotés 53 à 77, les numéros 78 à 88 ont été réservés pour les nouvelles créations, et les numéros 89 à 99 ont été affectés aux bureaux exclusivement télégraphiques (en 1881).



D.

Bonjour,

pour un peu de marcophilie "locale" je pourrais être intéressé par la liste du département de l'Ardèche de ce que Gérard Fabrège appelle les BIP. Cette liste se retrouve-t-elle dans l'ouvrage de Patrick Lavenas ?

Si oui je passerai commande de son ouvrage auprès de la FFAP.

Merci

Bonjour à tous,

Pour Jean-Samuel : la page de L'Echo qui traite de l'Ardèche... mais pas que.

Pour Laurent : je pense que la littérature que tu me conseilles concerne uniquement les bureaux de Paris. Si elle traite, comme le demande aussi Jean-Samuel, des départements provinciaux, alors, oui, je suis preneur. 

J'ai souvent demandé à Gérard Fabrègue quand il ferait un petit catalogue rassemblant l'ensemble de ses découvertes, même s'il peut y avoir des erreurs, comme le souligne Doudad. Mais au moins, il y a une tentative avec ses articles dans L'Echo.

JF

bonjour,

on constate la présence d'un correspondant postal de la Poste automobile rurale dans la liste pour l'Ardèche, à mon avis ça n'a (vraiment) rien à voir, et à l'extrême si on le met lui, pourquoi ne pas mettre tous les autres ?

D.