Affranchissement mixte 1870

Bonjour,
Je n'arrive pas à expliquer les 60 centimes ajoutées sur cette lettre et dont les timbres ont été oblitérés dans l'ambulant entre Calais et Paris.

Explication que quelqu'un pourrait peut-être confirmer ou infirmer : il s'agit d'une lettre "partiellement" affranchie de 60 centimes en timbres français au départ des US (le timbre US de 6 cents sert à payer les frais de port locaux aux US). Cette lettre de 10gr inclus (voir "10" à gauche) est de l'échelon supérieur donc considérée comme non affranchie, il manque 1 franc, (tarif des US en 1870 est de 80 centimes jusqu'à 10gr, ce tarif doit être multiplié par 2).
La taxe de 10 décimes à payer par le destinataire pourrait confirmer l'hypothèse ci-dessus.

Un avis ? Merci

bonjour,

il n'y a pas de convention de poste conclue entre les Etats-Unis et la France au 1er janvier 1870.

La taxe américaine des lettres ordinaires affranchies au départ, destinées à la France et acheminées par la voie anglaise, est fixée à quatre cents par demie-once (Convention additionnelle anglo-américaine des 3 et 14 décembre 1869, Statutes at large, vol. XVI, p. 869). Cet affranchissement prépayé incluant le port de mer est valable jusqu’en Angleterre. Les lettres sont ensuite transmises en France sous le régime de l’article 21 de la convention franco-anglaise de 1856 (Recueil des Traités de la France, M. de Clercq, Paris, Durand & Pedone-Lauriel, 1880, tome 7, p. 152), livrées au prix de quarante centimes par trente grammes, somme matérialisée par une marque comptable ovale GB//40c. Elles sont frappées à l’arrivée d’une taxe de port dû de cinq décimes par tranche de 7,5 grammes.

A mon avis, l'affranchissement français ne sert à rien.

D.

Doudad a écrit:

bonjour,

il n'y a pas de convention de poste conclue entre les Etats-Unis et la France au 1er janvier 1870.

La taxe américaine des lettres ordinaires affranchies au départ, destinées à la France et acheminées par la voie anglaise, est fixée à quatre cents par demie-once (Convention additionnelle anglo-américaine des 3 et 14 décembre 1869, Statutes at large, vol. XVI, p. 869). Cet affranchissement prépayé incluant le port de mer est valable jusqu’en Angleterre. Les lettres sont ensuite transmises en France sous le régime de l’article 21 de la convention franco-anglaise de 1856 (Recueil des Traités de la France, M. de Clercq, Paris, Durand & Pedone-Lauriel, 1880, tome 7, p. 152), livrées au prix de quarante centimes par trente grammes, somme matérialisée par une marque comptable ovale GB//40c. Elles sont frappées à l’arrivée d’une taxe de port dû de cinq décimes par tranche de 7,5 grammes.

A mon avis, l'affranchissement français ne sert à rien.

D.

Merci.

Bonjour,

on pourra noter au passage que la lettre a été transportée à bord d'un paquebot (Holsatia) de la compagnie allemande HAPAG reliant New-York à Hambourg. Ici débarquement lors de l'escale de Plymouth.

L.

Mare Nostrum a écrit:

Bonjour,

on pourra noter au passage que la lettre a été transportée à bord d'un paquebot (Holsatia) de la compagnie allemande HAPAG reliant New-York à Hambourg. Ici débarquement lors de l'escale de Plymouth.

L.

Merci.
Les 60 centimes en timbres pourraient s'expliquer par le fait qu'ils auraient pu servir si la lettre n'avait pas été envoyée par la voie Anglaise mais directement en France par un paquebot français. Il existe de rares lettres de ce type dans le sens W-E.
L'expéditeur a pourtant indiqué le nom du paquebot Holsatia mais ne savait sans doute pas  pas qu'il passait pas l'Angleterre...?

Citation :

Les 60 centimes en timbres pourraient s'expliquer par le fait qu'ils auraient pu servir si la lettre n'avait pas été envoyée par la voie Anglaise mais directement en France par un paquebot français.

BM 18sup déc 1869

C'est juste, mais ça ne marche effectivement qu'avec un paquebot-poste français.

D.

Michaël83 a écrit:

L'expéditeur a pourtant indiqué le nom du paquebot Holsatia mais ne savait sans doute pas  pas qu'il passait pas l'Angleterre...?

En fait, c'est peut-être dû au fait qu'entre avril 1869 et janvier 1870 les paquebots de l'HAPAG faisaient escale à Cherbourg, en sus de Plymouth... 

L.

... ce qui ne les rend pas français pour autant.

D.

Doudad a écrit:

... ce qui ne les rend pas français pour autant.

D.

non, mais pourrait expliquer une éventuelle bévue.

L.

Certes. Les six cents m'étonnent ; ça fait beaucoup de gaspillage pour une maison de commerce.

D.