illustrée ou ordinaire ...

Bonjour,

Petite question sur les cartes postales. 

Sur les tarifs postaux des CP, il y a la notion de 5 mots (signature +/- date +/- 5 mots quelconques suivant l'époque) mais il y a aussi des tarifs variables suivant si la CP est ordinaire ou illustrée. Mais quelle est la définition exacte "d'ordinaire" ou "d'illustrée". Pour ma part, une illustration est une image de ville, de personne, d'objet ... alors que l'ordinaire serait la simple CP où il y a marqué "carte postale" version fin XIX et tout début XX. Mais dans les années 1920, les tarifs postaux parlent encore d'ordinaire et illustrée donc soit les stocks de CPO étaient énormes soit mes définitions ne sont pas bonnes ? Et comment classer une "carte postale" ou vous avez d'un coté (recto ou verso suivant les sensibilités) l'adresse et une signature et de l'autre une pub pour une entreprise ... c'est limite carte de visite même si c'est au format CP ... cf ce lien

Je suis sûr que quelques érudits du forum sauront me répondre

Bonne journée

bonjour Arnaud,

semeuse22 a écrit:

Petite question sur les cartes postales.

C'est tout, sauf une petite question.

A l'origine, les cartes postales (en France) étaient émises par l'Administration, et le dos était vierge, réservé à la correspondance, que les agents n'avaient pas le droit de regarder. Par la suite, les éditeurs privés s'y sont mis, et ont commencé à utiliser le dos comme espace de communication, jusqu'à ce que les cartes du commerce deviennent complètement illustrées. Sur le plan postal, la première notion de cartes illustrées (à ma connaissance) apparaît en 1899 (BM 13), le tarif ne se différenciant pas de celui de la carte postale ordinaire, lorsqu'elles portaient une correspondance privée. En 1922 (loi du 30-06), une différence tarifaire est faite entre les cartes postales ordinaires (20 c.) et les cartes illustrées (10, puis 15 c. en 1924), sur lesquelles la correspondance ne devait pas dépasser le cadre réservé au recto, sous peine d'une amende salée. Fin de cette particularité en 1925, ce qui doit couvrir à peu près la période de ta petite bonne femme verte.



Une carte affranchie comme illustrée, mais outrepassant allègrement la borne des limites autorisées pour la correspondance, et pim, un franc d'amende en plus de l'insuffisance dans le tarif de l'ordinaire, ça t'apprendra !

Taxe refusée par l'expéditeur, bien sûr ...

D.

Merci pour ton retour rapide.

Beau "tartinage de littérature" sur ta CP taxée généreusement  

Concernant celle qui est sur mon lien, tu la classerais en CP assimilée à un imprimé car juste indications manuscrites d'adresse, date et signature mais c'est 5c normalement en 1913 et pas 10 c ou comme une CP "ordinaire" et donc 10 c comme appliqué sur le pli ?

@+

Je pense que ta carte est régie par les texte du 18 novembre 1903 et antérieurs, en tant que carte postale ordinaire admissible au tarif des imprimés, et qu'elle est affranchie à 10 centimes en excédent par ignorance. Le texte imprimé au dos est omnibus, et les mentions manuscrites sont conformes, a priori.

Mais ça n'engage que moi, je ne tiens surtout pas imposer mes vues à qui que ce soit   .

D.

je te rejoins sur le "suraffranchissement par sécurité" ... en même temps vu la complexité des tarifs dans ces périodes là !

@+

Bonsoir,

semeuse22 a écrit:

Mais dans les années 1920, les tarifs postaux parlent encore d'ordinaire et illustrée donc soit les stocks de CPO étaient énormes soit mes définitions ne sont pas bonnes ?

Ce n'est pas que les cartes "ordinaires" disparaissent à la fin des années 20 (on continue à voir des CP privées non illustrées, et très fréquemment des CP entiers postaux qui ont perduré au delà du nouveau franc, sans compter les repiquées et les timbrées sur commande), c'est comme l'a expliqué Doudad que les PTT cessent petit à petit de vouloir faire la différence entre les deux dans ses tarifs.

Bruno