Un demi centime en plus

Bonjour à tous,

j'ai trouvé les 5 timbres suivants dans une collection.

Le cinquième est oblitéré du classique 1/2C en plus. Détaché et sans autre cachet de journaux sur le timbre, on peut craindre que ce ne soit l'oeuvre de A. Maury, comme expliqué dans divers catalogues.
Par contre je ne connais pas l'autre cachet frappé très (trop?) proprement sur les autres timbres.
Est-ce une alternative connue à l'autre cachet? La période d'utilisation est-elle cohérente avec l'usage des timbres présentés?

Merci d'avance pour vos commentaires avisés.
Jean-Marie

bonjour,

ces empreintes oblitérantes sont a priori toujours de fantaisie. Le traitement du demi-centime en plus est régi, à l'origine, par l'instruction n° 316 d'août 1884 (BM n° 20), pour certains journaux réunis sous bande en nombre impair. La mention du demi-centime est faite sur la bande d'adresse, et jamais en oblitération. L'affranchissement total est payé en numéraire par les usagers (responsables de l'envoi des journaux), il est matérialisé en timbres-poste par les receveurs des postes pour les montants entiers, et les montants des demi-centimes en plus sont portés sur bordereaux.



Il n'y a donc aucun rapport entre les vignettes d'affranchissement et le demi-centime en plus.

La loi du 29 avril 1908 (BM n° 5 supp. 1908) étend les dispositions relatives au tarif à 1/2 centime à tous les journaux routés locaux ou limitrophes, ce qui commence à faire un sacré volume. C'est à cette époque que les griffes apparaissent sur les bandes, mais toujours pas oblitérantes.

La première date connue pour une griffe linéaire UN DEMI CENTIME / EN PLUS (en principe authentique) est celle du 16 juillet 1908, accompagnée d'un dateur PP BORDEAUX (Saintot - DP 189), conforme à l'instruction 316.

En 1919, la perception peut se faire avec des vignettes postales surchargées.

D.

Merci Doudad pour ces informations limpides.
J'ai deux autres timbres quasiment identiques:


Ce seraient donc également des oblitérations de fantaisie. On voit tellement d'oblitérations de Journaux et Imprimés bien centrées sur le timbre que l'on peut se demander pourquoi celles-ci se contentent d'effleurer un coin du timbre. Ce cachet des Imprimés serait-il également une fantaisie, histoire de fabriquer une jolie pièce à partir d'un morceau de journal, un timbre neuf et deux cachets?

Je profite de cet échange pour poser une deuxième question: on voit sur le deuxième exemplaire que le timbre est collé sur la ligne horizontale, preuve qu'il a été collé après l'impression du journal.
Dans quels cas l'oblitération par cachet à date (des imprimés ou des journaux) a t-elle été utilisée à la place de l'oblitération typographique? Ma question suppose que l'oblitération typographique a été utilisée en premier, mais ce n'est peut-être pas le cas.

Bonne journée
Jean-Marie

La raison d'être de l'oblitération typographique des journaux en France, c'est d'une part l'existence d'une taxe fiscale sur les journaux, et d'autre part la création des timbres spécifiques pour les journaux, en 1868, payant à la fois la taxe fiscale et la taxe postale. Le timbre était collé sur les feuilles vierges en haut à gauche (en théorie) de chaque feuille destinée à l'impression de la Une, et cette impression faisait office d'annulation.

Antérieurement, le droit fiscal était matérialisé par un timbre humide apposé sur les feuilles vierges. La taxe fiscale a été abolie par la République (décision du 7 septembre 1870). Lorsque le port était matérialisé par un timbre-poste, l'oblitération était celle du bureau expéditeur.

Les dateurs spécifiques aux journaux sont en général des marques de port payé en numéraire, ils n'accompagnent pas les timbres-poste (même s'ils sont connus oblitérants, je suis d'accord).

D.

Un bon exemple avant 1868 : droit fiscal par timbres humides apposés avant impression du journal, droit postal par timbres-poste oblitérés postalement.



D.

Merci pour cet exemple. Je comprends maintenant ce que signifie "timbre humide".
Pour en revenir à ma question initiale, le cachet où "1/2 centime en plus" est écrit en forme circulaire est-il connu? Peut-on considérer que c'est une variante de celui où le texte est écrit sur 3 lignes?

Bonne journée
Jean-Marie

bonjour,

comme ça, il ne me dit rien, mais je n'ai pas forcément les bonnes sources.

D.