De la diligence au drone : la Poste...

Bonjour à tous et bises aux dames (de la Poste... ou pas)

Vous connaissez ce vieux film de Gilles Grangier, dialogues de Michel Audiard : "Le cave se rebiffe".
Un pur chef-d’œuvre !
Pour ceux qui ouvriraient des yeux ronds  , il faut le voir.
Dans ce film, parmi des scènes et répliques cultes, il y a ceci :

Bonjour à toutes et à tous et en particulier à Michel alias Labroquerie,

Non Michel, ce que tu dit n’est pas du mauvais esprit mais la triste réalité de la poste actuelle.

Toi, tu as eu de la chance, tu as finit par recevoir ton courrier.

Dans mon cas, la poste m’a perdu 2 courriers suivis en moins d’un mois.

J’enrage, le premier contenait une lettre de Saint Tropez avec la griffe encadrée P.P. pour palier le manque de timbre entre septembre et décembre 1870.

Ce sont des lettres pas très courantes et pas données.

A+

...

Dans le cas cité, Daniel, j'ai effectivement eu de la chance !
Surtout celle qui relève de la conscience professionnelle d'une secrétaire qui a remis le courrier dans le circuit !
Ce n'est malheureusement pas toujours le cas.
Dernier exemple, une lettre simple contenant une carte postale (2€20 port compris) qui est partie le 8 avril dernier des Vosges et jamais arrivée.
Pendant une période plusieurs lettres "visitées" (déchirures pour tester la présence de cash, selon toute vraisemblance...). Les réclamations déposées n'obtenant comme réponse qu'une mise en cause de la "redresseuse", voire d'un mauvais conditionnement au départ !
Deux numéros de Télérama "missing in action" dans le mois qui s'est écoulé, sans compter celui de la semaine à venir... toujours en attente !
Évidemment, il y a pire que la perte d'un hebdo, mais c'est juste pour la forme que je râle !

À bientôt.
Michel qui est toujours rêveur lorsqu'il tombe sur une carte postale des années 1900, postée le matin et avertissant que "Pierre étant très souffrant, on ne pourra pas répondre à votre invitation pour le souper de ce soir "...

bonjour,

tu lis quoi, en ce moment ?

Tarendol, de Barjavel (Denoël, Paris 1946), trouvé dans la boîte à livres au coin du Jardin Lecoq, celle qui est à deux pas de la boulangerie, c'est pratique, tu nourris ton corps et ton esprit d'un seul trajet, et aussi les canards du jardin en redescendant, si tu veux.

Page 421. "Suivons les deux lettres. Elles ont été tamponnées au timbre gras par Melle Lancôme, employée auxiliaire de la poste de Milon [...] Le tampon est en cuivre avec un manche en bois, et une petite vis pour changer les caractères de la boîte. Et les caractères sont englués d'encre et de poussière. [...] M. Margherite avait collé son timbre au milieu, au lieu de le coller à droite, comme tout le monde. Et Melle Lancôme a dû donner un coup de tampon supplémentaire, qui a brisé son rythme.

Toutes les lettres pour Paris sont allées dans le même sac. Le train part le matin à 7h12. A 6h30, le facteur Didier vient chercher le courrier pour le porter à la gare. Il est manchot. De la porte, il jette les sacs de son bras droit, l'un après l'autre, dans la poussette à trois roues. [...] Il rabat le couvercle de sa poussette, ferme le cadenas, et s'en va d'un pas tranquille à la gare. C'est tout près. Le convoyeur, seul dans un compartiment de deuxième classe sur la vitre duquel est collée "Postes-Réservé" reçoit les sacs et coche, à mesure, son bordereau. Il les dispose sur les banquettes, à terre, dans les filets. Il en recevra ainsi à chaque arrêt, jusqu'à la grande ligne. [...]

Le rapide qui transportait les lettres de Marie et de son père a sauté sur une mine entre Montélimar et Valence. [...] Le courrier n'a pas eu de mal. Les lettres sont arrivées seulement avec deux jours de retard. Elles ont été distribuées le matin. [...]

Deux jours de retard. C'est peu de chose ...

L'action se passe fin 1943. Milon, c'est probablement Nyons, dans la Drôme, ville natale de l'auteur. Dans la réalité, il semble que Nyons ait plutôt utilisé un horoplan, pas si mal entretenu. Et quand on vous dit de coller votre timbre-poste à droite ...



D.