Lettre Paris pour la Belgique 1856 avec belle en-tête commerciale

Voici un
e petite lettre qui me plaît pour plusieurs raisons.

20c sur lettre de Paris pour la Belgique.
CAD départ Paris 21 mars 1856
Oblitération roulette de points
Arrivée le 22 en Belgique.

Lettre taxée à 4 décimes (double de l'insuffisance).
Cachet rouge affranchissement insuffisant.

Au verso
Cad Belgique que je n'identifie pas.
Et Cachet d'arrivée en Belgique à la fois rouge et noir, colle si le postier s'était trompé de couleur.
Je ne connais pas les usages en Belgique

Et une belle en-tête commerciale en prime.
Hippolyte Marinoni, l'inventeur de l'imprimerie moderne.

bonsoir,

Tagazok a écrit:

Lettre taxée à 4 décimes (double de l'insuffisance).

la lettre est taxée au tarif du port dû (60 centimes pour 10 grammes), moins l'affranchissement apposé. Il y a parité entre les monnaies belge et française, ce qui est bien pratique.

La taxation au double de l'affranchissement manquant est introduite dans le régime international par la convention UPU de 1878, appliquée le 1er avril 1879.

D.

Doudad a écrit:

bonsoir,

Tagazok a écrit:

Lettre taxée à 4 décimes (double de l'insuffisance).

la lettre est taxée au tarif du port dû (60 centimes pour 10 grammes), moins l'affranchissement apposé. Il y a parité entre les monnaies belge et française, ce qui est bien pratique.

La taxation au double de l'affranchissement manquant est introduite dans le régime international par la convention UPU de 1878, appliquée le 1er avril 1879.

D.

Ah merci. J'ai été un peu vite, j'étais parti sur un tarif à 40 c

Tagazok a écrit:

Cad Belgique que je n'identifie pas.

AMB. DU MIDI N°1, bureau d'entrée ferroviaire belge. Par un curieux concours de circonstance, le midi belge est limitrophe avec le nord français.

D.

Tagazok a écrit:

Ah merci. J'ai été un peu vite, j'étais parti sur un tarif à 40 c

Pardon, le poids limite du premier échelon en 1856 est de 7,5 grammes, pas de 10 gr.

Le tarif belge du 1er octobre 1849 fixe à 40 centimes le port d'une lettre affranchie de 7,5 gr.

D.

Doudad a écrit:

la lettre est taxée au tarif du port dû (60 centimes pour 10 grammes), moins l'affranchissement apposé. Il y a parité entre les monnaies belge et française, ce qui est bien pratique.

Je me relis, et je me rend compte que la date de la lettre est antérieure à la convention de 1858.

Donc il y a une probabilité pour que le tarif soit à 40 centimes / 7,5 gr., que le port soit dû ou payé, et que le timbre poste français soit perdu, tout simplement.

D.

Doudad a écrit:

Doudad a écrit:

la lettre est taxée au tarif du port dû (60 centimes pour 10 grammes), moins l'affranchissement apposé. Il y a parité entre les monnaies belge et française, ce qui est bien pratique.

Je me relis, et je me rend compte que la date de la lettre est antérieure à la convention de 1858.

Donc il y a une probabilité pour que le tarif soit à 40 centimes / 7,5 gr., que le port soit dû ou payé, et que le timbre poste français soit perdu, tout simplement.

D.

Comment ça perdu ?

bonjour,

la convention postale franco-belge du 27 avril 1849 stipule que les lettres échangées supporteront une taxe uniforme de 40 centimes par tranche de 7,5 grammes. A cette époque, il n'est pas question de prime à l'affranchissement.


IG 1856

L'instruction générale sur le service des postes précise le modus operandi en cas d'insuffisance d'affranchissement en timbres-poste. Les timbres-poste apposés en nombre insuffisant ne sont pas comptabilisés dans la taxe.

Une nouvelle convention, introduisant une notion de prime à l'affranchissement, sera signée en décembre 1857 (affranchie 40 c., non-affranchie 60 c. au premier échelon de poids).

D.

Je comprends merci.
Le 20 cts n'a pas été pris en compte, donc taxe à 40 cts (tarif).

Et, à l'attention d'un spécialiste de la Belgique, le cad d'arrivée est censé être rouge ou noir ?

Hello.

Au Maroc pour le moment et je n'ai pas de conteneur pour la documentation et les références légales ...

Pour cette période, le noir est correct.
Les services "ambulant N°x" sont en fait des wagons postaux (les 1ers mondiaux!) où le tri et les dépêches sont effectués et distribuées selon les stations où le train s’arrête. Soit parce que la dépêche est à  destination, soit pour faire correspondance avec un autre ambulant, le but étant une distribution plus rapide des courriers.

Ici, l'ambulant a réceptionné la dépêche de France, la dépouille durant le trajet en apposant sa marque et fait dépêche pour Liège qui marque au verso également la réception du pli en noir.

(Liège était sur la route de l'ambulant dé-servant les deux tons).

Norbert.

(textes et références en octobre, sauf si un autre (Stéphane? Georges?....) passe dans le coin)

Bonsoir Norbert,

nirvana a écrit:

(Liège était sur la route de l'ambulant dé-servant les deux tons)

Peux-tu éclaircir pour moi ce que c'est que "les deux tons" ? J'ai eu beau essayer quelques substitutions de lettres, je ne suis arrivé à rien...

A part cela, merci pour ton éclairage.

Bruno

bc92 a écrit:

Bonsoir Norbert,

nirvana a écrit:

(Liège était sur la route de l'ambulant dé-servant les deux tons)

Peux-tu éclaircir pour moi ce que c'est que "les deux tons" ? J'ai eu beau essayer quelques substitutions de lettres, je ne suis arrivé à rien...

A part cela, merci pour ton éclairage.

Bruno

Bonjour,
Je ne vois pas, non plus, ce que Norbert veut dire.
Pour les références et textes, il a plus de doc et connaissances que moi, il faudra qu'il se mette au boulot en rentrant.
Beau séjour là-bas, bon amusement et attention à ta ligne.
G.

bonjour,

nirvana a écrit:

Liège était sur la route de l'ambulant dé-servant les deux tons.

Je pense qu'il faut comprendre que la locomotive était équipée d'un klaxon italien. Et peut-être d'une queue de tigre sur l'antenne.

D.

Hello.

D, tu me déçois pour la première fois! 
Tu ne connais plus les teutons et autres  sobriquets? Pfffff!!

Blague à part, l'ambulant (au début; Liège/Verviers puis Bruxelles/Liège/Verviers) faisait dépêche pour ce qui allait devenir l'empire Allemand et les pays nordiques notamment mais pas que, selon la voie choisie par l'expéditeur.

Merci Georges, la connexion est rare une fois que tu n'est pas dans une ville ou une zone touristique mais ça reste au moins les quatre repas (style grande bouffe) traditionnels...

N.

Merci
Je ne pensais pas qu'il y avait tant à dire sur cette lettre.

Bonjour,

Pour les principes de taxation dans le régime international, on pourra consulter utilement à l'ouvrage de Guy Prugnon "Affranchissements Insuffisants et taxes complémentaires dans les échanges des lettres ordinaires entre la France et les pays étrangers (1849 / 1875)". On peut bien sûr aussi se reporter directement aux différentes conventions postales, mais c'est (beaucoup) moins synthétique

Guy Prugnon distingue bien 2 périodes :
- la première, pendant laquelle l'affranchissement insuffisant n'est pas prix en compte pour le calcul de la taxe de la lettre.
- la seconde (1857 / 1875), où la valeur de l'affranchissement est déduit de de la la valeur de la taxe. En réalité, le début de cette seconde période dépend de chaque pays, et est liée à la signature d'une nouvelle convention de poste.

La lettre présentée est donc clairement dans la première période. Pour la Belgique, la 2ème période est liée à la convention du 3 décembre 1857, exécutoire au 1er avril 1858. Mais pour certains pays, cette 2ème période commence beaucoup plus tard, par exemple pour la Suisse seulement au 1er octobre 1865.

Michel

voyageur a écrit:

Bonjour,

Pour les principes de taxation dans le régime international, on pourra consulter utilement à l'ouvrage de Guy Prugnon "Affranchissements Insuffisants et taxes complémentaires dans les échanges des lettres ordinaires entre la France et les pays étrangers (1849 / 1875)".

Oh parfait, j'avoue que je suis in peu sec sur le sujet, je vais essayer de me procurer ce livre.