Stations du convoyeurs C.BELF

bonjour,


C'est lundi, et aujourd'hui, je me penche sur la recherche concernant le convoyeur C.BELF. Je cherche des informations sur les stations du parcours, notamment pour savoir si elles disposaient de boîtes mobiles, étant donné qu'elles étaient en service pendant la période du convoyeur, ou si le traitement postal était effectué par le service de gare.
Les stations concernées sont : Clairvaux, Maranville, Bricon, Villers-le-Sec (hors parcours), Chaumont-en-Bassigny, et Foulain. Pour Clairvaux, j'ai des informations sur le convoyeur, mais je me demande pourquoi il y a des stations hors parcours.
Merci pour votre aide !

les stations possible du parcour : CLAIRVAUX, MARANVILLE, BRICON, VILLERS-LE-SEC (HORS PARCOURT), CHAUMONT-EN-BASSIGNY,FOULAIN, ROLAMPONT, LANGRES, CHALINDREY, HORTES, CHARMOY, LA FERTE-S-AMANCE (TPESG), VITREY, JUSSEY (PBMG), MONTUREUX- LES-BAULAY (PBMG), PORT-D'ATELIER, PORT-S-SAONE (CI), VAIVRE (CI), VESOUL, COLOMBIER (PBMG), CREVENEY-SAULX (PBMG), GENEVREUILLE (PBMG),  LURE, RONCHAMP, CHAMPAGNEY, BAS-EVETTE (PBMG), BELFORT.


 (Pas de Boite Mobile de gare) = (PBMG)
(Traitement postal éffectué par le service de gare) =  (TPESG)
(Carences d'information) (CI)





Christophe

bonsoir,

pendant la période concernée, il pouvait y avoir deux sortes de boîtes mobiles levées en gare, soit celles accrochées aux voitures d'entreprises aboutissant à un terminus ferroviaire, soit celles accrochées en un point donné de la gare. Lorsqu'un entreposeur était installé dans la gare, c'est lui qui se chargeait du relevage et du traitement (à partir de 1867, avec apposition de son dateur spécifique, mais pas en oblitération), et il transmettait ses dépêches closes au courrier convoyeur.


Circ. 487 - BM 133

La seule possibilité pour qu'un courrier convoyeur traite une boîte mobile, à la période concernée, c'est donc lorsqu'il n'y avait pas d'entreposeur en gare. Il existe un catalogue des entreposeurs, que je n'ai pas. Les possibilités restent rares.

Pour savoir si une voiture porteuse d'une boîte arrive dans telle gare à telle date, ou si une boîte est installée en gare, il faut éplucher les archives départementales.


PV des délibérations du CG août 1876

Pour Bricon, c'est cuit pour la boîte en 1876, avant qu'un voeu soit exhaussé par l'Administration, on a parfois le temps d'enterrer tout le Conseil et sa descendance.

A noter tout de même que rien n'indique que les courriers convoyeurs aient reçu le timbre BM, ce qui ne facilitera pas forcément l'identification de l'origine des lettres.

Bref, c'est pas gagné. Si tu as un exemple illustré, nous sommes preneurs (avec gourmandise )

D.

bonjour Doudad,


Merci pour ce texte et ces précisions. C'est exactement ce que je recherche : les textes qui expliquent pourquoi les stations sur le parcours ne sont pas dotées de boîte de gare ou de matériel mobile.
Comment faites-vous pour trouver aussi rapidement des textes sur le web ? Je vais m'inspirer de celui-ci pour retracer les stations de la Haute-Marne.

christophe

bonjour,





Je fais une recherche avancée sur Gallica, comme montré plus haut. Le choix des mots clé est variable, infini, et laissé à l'imagination du chercheur. Plus on varie, plus on augmente ses chances

D.

tofd9z a écrit:

bpourquoi les stations sur le parcours ne sont pas dotées de boîte de gare ou de matériel mobile.

Une boîte de gare EST un matériel mobile : son support est fixe, mais la boîte elle-même peut être décrochée, et déplacée jusqu'au bureau (ou au poste de travail) de l'agent ou sous-agent habilité à l'ouvrir pour traitement. Les entreposeurs en gare (sous-agents) appliquent d'ailleurs leur ovale BM sur les lettres qu'ils extraient de leur boîte de gare. Rien ne dit que les convoyeurs détenaient un ovale BM.



Carte de sept. 1873, Châteauneuf-sur-Charente, a priori pas d'entreposeur en gare, mais probablement une boîte mobile de courrier d'entreprise, lequel porte sa boîte mobile au convoyeur de la ligne LaR-A, celui-ci ouvre la boîte, trie, et applique son dateur ondulé, station de Châteauneuf. Il fait dépêche pour le bureau terminus (Angoulême), qui vérifie l'affranchissement, oblitère et (on supposera, vu la densité de l'encre) applique l'ovale BM.

Une incertitude  : soit le convoyeur détient un ovale BM (ce que je ne pense pas), et il le frappe - soit il ne le détient pas, et il se doit de signaler au bureau traiteur, d'une manière où d'une autre, que la carte est extraite d'une boîte mobile, et non pas remise à la main sur le quai.

D.

bonsoir,

pour le plaisir du partage,

Pli à destination de PEZENAS affranchie à l’aide d’un 25 centimes bleu type Sage, tarif du 1er septembre 1871. Pli acheminé au bureau de la poste de BESANCON (24) daté du 29 mai 1874. Pli remit au convoyeur Station qui appose au recto le TAD du service des courriers convoyeurs stations de CHAMPVANS-LES-DOLE (38),ligne «DIJ.BEL- DIJON A BELFORT». Pli remit pendant le transit au wagon du service des ambulants qui frappe d'un TAD le pli du service des ambulants de nuit brigade D de « PARIS A MARSEILLE » daté du 30 mai 1874, puis,Pli remit pendant le transit au wagon du service
 des ambulants qui frappe d'un TAD le pli du service des ambulants de nuit brigade B de « LYON A MARSEILLE 1° » daté du 30 mai 1874 . A l’arrivée, frappe d’un TAD au type 17 de PEZENAS (32) daté du 30 mai 1874.








amicalement Christophe.

bonjour,

la lettre de Champvans pour Pézenas a été postée à contresens, levée par le courrier convoyeur allant à Besançon, vérifiée, timbrée et oblitérée à Besançon, mise sous dépêche pour l'ambulant de Paris à Marseille en gare de Dijon.


Lux Poste ferroviaire T2

Considérant le délai de mise en distribution, ça n'a manifestement pas eu grosse importance.

Il n'est pas postalement juste de parler de "courriers convoyeurs stations". Les termes "convoyeur station" et "convoyeur ligne" sont des inventions de marcophiles, le service reste celui des courriers convoyeurs, qui n'a pas connu de rupture lors du changement de timbre à date en 1876.

D.

Bonjour
J’ai quand même un doute sur le début du parcours, le pli part de Champvans ( correspondance intérieur) dont normalement remit au CS de Campvans dans le sens Dijon Belfort. Arrivé à Besançon, apposition du TAD Besançon au verso et annulation du timbre avec le GC, après il devrait être remis a l’ambulant Belfort Paris et après poursuivre après Lyon .

Amicalement

A mon avis (ce n'est que mon avis), si Besançon avait fait dépêche pour Belfort, ou pour l'ambulant de Belfort à Paris, on aurait un timbrage.

D'autre part, Besançon traite à sa 7ème levée, soit, disons, en début ou milieu d'après-midi. Il n'y a que deux ordinaires pour les convoyeurs de Dijon-Belfort. Si la lettre repart à Dijon par le convoyeur le soir du 29, elle prend le train descendant de Paris (brigade D, date du 30 pour la nuit du 29 au 30), et ensuite le Lyon à Marseille 1° (brigade B, journée du 30), ce qui colle avec une arrivée le 30 dans la journée à Pézenas.



Par contre, si elle part par Belfort, elle prend l'ambulant de nuit (brigade H), mais elle n'arrive au mieux qu'en fin de nuit à Paris, après le départ de la brigade D de l'ambulant de Marseille.

Les collectionneurs qui s'accrochent de toutes leurs forces à l'idée (ancrée depuis des décennies) que les dateurs circulaires concernent obligatoirement des services de nuit pourront constater que ce n'est pas forcément le cas*.

D.

* j'insiste lourdement, je sais que c'est perdu d'avance, mais je persiste ...

Bonjour,

Je voudrais d'abord vous féliciter pour vos explications, vos connaissances et les détails dans vos réponses. Comment faites-vous pour trouver aussi rapidement et facilement tous ces détails ? Il faudrait que vous me fassiez un tuto ou une vidéo pour ma culture personnelle.

Pour revenir à notre envoi, il part bien de Champvans. Je suppose que le convoyeur station DIJ.BEL de la même gare le prend en compte et que le pli arrive à Besançon. Pourquoi le TAD Besançon et pas la Gare de Besançon ? Après, il faut bien qu’il redescende sur Dijon et poursuive son parcours jusqu'à destination.

Cordialement,
Christophe

bonjour,

pour ce qui est de mes capacités de recherche sur Gallica, d'abord rien ne dit que ce soit toujours aussi facile et rapide qu'on veut bien le dire, et ensuite je suppose que mes années de pratique sur le support (mes premières empoignades avec la Bête datent de 1998, date de l'acquisition d'un superbe PC Pentium II cadencé à 266 MHz avec connexion intégrée par Modem 56 k, du vrai matos de ouf !) me donnent une relative facilité.

Sinon, en règle générale, il faut aller sur la recherche avancée, choisir au mieux ses mots clé, ses titres, ses dates, et les varier autant que nécessaire. Et il faut de la patience, de l'opiniâtreté et de la chance (si le renseignement cherché n'est pas en ligne, c'est cuit d'avance). Et aussi de la patience. Beaucoup ... et de l'opiniâtreté.

Pour la lettre, si elle est écrite à Champvans, à mon avis, elle a été remise en gare au courrier convoyeur (convoyeur station, ça n'existe pas, postalement parlant), lequel a frappé son dateur ondulé et à mis sous enveloppe à l'adresse du bureau de Besançon. Il est certain qu'il avait des directives pour cela, sinon il aurait placé la lettre dans une enveloppe à l'adresse du bureau terminus de la ligne, Belfort. Toutes ces relations étaient calculées au mieux par l'Administration, pour permettre aux lettres de circuler le plus vite possible.

Besançon a fait dépêche pour l'ambulant descendant de Paris pour Lyon en gare de Dijon, et fait remettre la dépêche au courrier convoyeur de retour vers Dijon en gare de Besançon (encore une fois, tout cela est calculé en fonction des horaires de correspondance). On ne trouve pas trace sur la lettre du dateur ondulé du courrier convoyeur de retour, puisque la lettre est alors sous dépêche close.

D.

bien,

"Si j'ai bien compris, la prise en main à Champvans part le  courrier convoyeurs qui la place dans une enveloppe pour le bureau de Besançon, qui le met ensuite dans une enveloppe pour Dijon. Là, le pli est récupéré par l'ambulant Paris/Marseille, puis, sur le parcours, il est transféré par l'ambulant Lyon/Marseille et arrive à Pézenas."

cdt