Ces petites mentions qui n'ont l'air de rien.....

Bonsoir,

Jusqu'à il y un peu plus d'un an, j'étais passé au dessus de l'un des intérêts de ces 2 lettres.

Le voyez vous?
Bon, je vous aide: ce n'est pas la taxe 1 décime de fabrication locale du bureau de Lille, même si cette marque n'est en soi pas dénué d'intérêt.

La nuit porte conseil.
Ramassage des copies demain.

Emmanuel

Bonjour à tous,
Bonjour Emmanuel,

Juste pour lancer la machine: même destinataire, deux expéditeurs différents, deux cachets (pardon pour les puristes: timbre à date) assez mal frappés (usure? mauvais encrage?) et lecture des dates quasi-impossible pour la seconde lettre -2? OCT ?4)... plus deux annotations manuscrites (n° d'enregistrement par la-le secrétaire) en haut à gauche... 48 pour la première, 46 pour la seconde.
Et pas de raton-laveur!

A bientôt pour la solution de l'énigme!
Michel

Bonjour Michel,

Tu chauffes....
Tu aura un bon point pour ton assiduité.

Si ça peut aider: Même destinataire, mais peu importe.
Timbre à date (terme de la poste) ou Cachet à date (terme des collectionneurs) pour la 1ère 22 octobre 1854 et pour la 2ème 25 octobre 1856. Là aussi, peu importe.
Deux n° d'ordre 48 et 46.....Hum.... l'indice est dans le titre de mon post.
Reste à trouver ce que cela signifie.

Emmanuel.

Michel,

Tu "aura" avec un S!
Emmanuel (plus doué en HP qu'en orthographe)

bonjour,

une inscription au registre des lettres locales ?

D.

on brûle....

Emmanuel.

vals59 a écrit:

Tu chauffes....

Merci pour tes encouragements... mais pour ce qui est de la chaleur, ça va! J'ai ce qu'il faut

Avant que les trois/quatre neurones qui me restent n'entrent en fusion (destruction irrémédiable!), je me hâte d'émettre une hypothèse... La seconde lettre (n°46) est arrivée avant la première (n°48)... mais, plouf!!! ta double indication "1856"(c'est moi qui souligne le 6) et le "peu importe" ruine le faible espoir d'entrevoir la lumière

"Ces petites mentions qui n'ont l'air de rien" me tarabustent
Est-ce que le 46 est bien un 46 et pas, plutôt, un 116? Je ne vois pas à quoi cela pourrait nous mener, à part savoir que le sieur Lepan a reçu 69 lettres (commandes ?) en deux ans...

L'heure du pastis approche... Un peu de fraîcheur ne peut être que salutaire!

A bientôt
Michel, qui, parmi beaucoup d'autres choses, aurait aimé être juge d'instruction...

Doudad a écrit:

registre des lettres locales ?

Il existait donc (Doudad ne s'avancerait pas sans certitude!) un registre des lettres locales!!!

Il eusse fallut que je le susse!!!

Alors cela pourrait (je suppute, je suppute...) vouloir dire qu'il y a eu 69 lettres "locales" en deux ans...
Pas beaucoup!

Les glaçons fondent! J'y retourne

michel

Labroquerie a écrit:

(Doudad ne s'avancerait pas sans certitude!)

merci, mais je ne suis pas certain que cette assertion flatteuse soit totalement fondée , les âneries que j'ai déjà débitées sur ce forum, et sur d'autres, sont là pour en témoigner.



sinon, je me base sur une circulaire de juin 1830, qui suit l'instruction sur le service rural, pour supposer qu'il y avait aussi un compte spécial du service local (dans notre cas, de Lille à Lille). Pure spéculation de ma part ...

D.

Doudad a écrit:

Pure spéculation de ma part ...

Je suppute,
Tu spécules,

C'est Andres qui va être content

Malgré tous nos efforts (vraiment méritoires par une telle chaleur ) la solution nous échappera-t-elle encore longtemps?
Emmanuel restera-t-il insensible à une telle débauche d'énergie? Conservera-t-il le secret?

A suivre...

Michel qui va boire un petit

Bonjour,

Selon Chauvet et Brun (Introduction à l'histoire postale de 1848 à 1876, p. 270), qui font référence à B. et R. Abensur (FM n° 308), cela concerne effectivement les lettres de la ville pour la ville. Suite à la circulaire 76 du 27/12/1851, à partir de courant 1852 un numéro d'ordre sera inscrit par journée au recto des lettres non afffranchies et sur le relevé nominatif n° 262. Cette disposition prend fin début 1859 lors de l'apparition des chiffres-taxes de 10c.

Emmanuel donne aussi l'explication sur son site

Bruno

Temps écoulé, rangez vos crayons, déposez votre copie devant vous, je ramasse!
Elève Michel: il faut revoir votre copie! Le soleil sans doute....
Elève JF: on était bien partie dans l'introduction, on s'égare dans le corps du sujet!....
Elève Bruno: Brillant!

Voici la réponse:

J'en ai déjà parlé, mais la Poste a toujours eu la connaissance et la crainte de détournements des ports locaux soit par les Directeurs des bureaux ou soit par les facteurs.
Les détournements de port étaient finalement assez faciles puisque les lettres de la ville pour la ville voyageaient en vase clos. Le bureau bureau était seul créateur ET percepteur de la taxe de port local. La tentation était donc grande.
L'apparition du Chiffre-Taxe a mis une fin ou en tout cas un très gros coup de frein à ces fraudes.Mais, on en est pas encore là en 1854 et 1856.
A partir de novembre 1835, apparait dans les bureaux, le relevé nominatif n°262, sur lequel les bureaux doivent noter la date, le nom du destinataire, le poids et la taxe de chaque lettre en port dû trouvée dans la boite du bureau ou dans les boites urbaines destinées à la ville du bureau. Cette opération concernait aussi les journaux et imprimés.
L'Administration précise qu'une centaine de lettres peut être ainsi répertoriée en 10 mn! Facile!
En 1852 (suite à la circulaire n°76 de 1851), l'Administration demande en plus de numéroter les lettres sur ce relevé et de reporter ce numéro sur le coin supérieur droit de chaque lettre ainsi numérotée. Le relevé 262, est modifié en conséquence.
On peut imaginer sans difficulté combien cette mesure était (et se voulait) contraignante.
Voici un extrait de l'IG de 1856 qui en parle.

Cette pratique cesse effectivement avec l'apparition du Chiffre-Taxe, le 1er janvier 1859.Cependant le relevé nominatif servira encore pour les journaux et imprimés.
Les sources sont celles citées par Bruno.

Emmanuel.

vals59 a écrit:

Temps écoulé, rangez vos crayons, déposez votre copie devant vous, je ramasse!
Elève Michel: il faut revoir votre copie! Le soleil sans doute....
Elève JF: on était bien partie dans l'introduction, on s'égare dans le corps du sujet!....
Elève Bruno: Brillant!

M'sieur, vos appréciations sont vraiment pas justes pour JF, qui a trouvé tout seul et à un poil près !

Quant à moi, j'ai juste été faire un tour sur ton site, où j'ai retrouvé une des deux lettres et l'explication sans trop de mal, et il me restait juste à vérifier dans mon bouquin... Ce n'est pas très méritoire et encore moins brillant.

Et Michel a honorablement analysé le document, simplement il s'est un peu bloqué sur la périodicité de la numérotation. Et là encore j'en étais au même point que lui avant de trouver l'info comme dit ci-dessus.

En passant, il est curieux que l'administration n'ait pas délivré aux bureaux, ou à une partie d'entre eux , de cachets de taxe double trait à 10c.

Bruno

bc92 a écrit:

M'sieur, vos appréciations sont vraiment pas justes pour JF, qui a trouvé tout seul et à un poil près !

Quant à moi, j'ai juste été faire un tour sur ton site, où j'ai retrouvé une des deux lettres et l'explication sans trop de mal, et il me restait juste à vérifier dans mon bouquin... Ce n'est pas très méritoire et encore moins brillant.

Et Michel a honorablement analysé le document, simplement il s'est un peu bloqué sur la périodicité de la numérotation. Et là encore j'en étais au même point que lui avant de trouver l'info comme dit ci-dessus.

Oui c'est vrai, j'ai été vache, façon instituteur du XIXème (hussards noirs de la République).
Au fait, Bruno, n'aurais-tu point été délégué de classe dans ton jeune temps?
A propos de sévérité: voici l'intérieur de la seconde lettre (celle de 1856):

Une "inivitation" au sieur Lepan à venir payer 17.25Fr d'amende, car il a déverser des eux (vraisemblablement usées) sur la voie publique....

bc92 a écrit:

En passant, il est curieux que l'administration n'ait pas délivré aux bureaux, ou à une partie d'entre eux , de cachets de taxe double trait à 10c.

Bruno

Je pense que le timbre de taxe "1" était sûrement moins utilisé que les autres timbres de taxe.
Robert Abensur nous dit dans les FM 308 que l'Administration s'enorgueillît dans la circulaire n° 49 (décembre 1850) de voir augmenter le produit des taxes de la ville pour la ville de 180% depuis 1835 (et vraisemblablement l'utilisation du relevé n°262).C'est donc que le produit déclaré avant par les bureaux était assez bas. Pour prendre l'exemple du Nord, l'Enquête de 1847 donne pour 100 habitants, moins de 2 lettres locales reçues ou envoyées par mois. Je n'ai rien sur les autres départements, mais ça ne devait pas être folichon.

Emmanuel.