Bonjour,
Les lettres chargées subissaient un traitement un peu différent des lettres ordinaires. En effet, la Poste en prenait grand soin puisque l'expéditeur payait un surcoût pour s'assurer que les documents importants que son courrier renfermait seraient bien traités par la Poste et surtout arriverait en mains propres.
L'année 1859, marque un tournant quant aux lettres chargées. Dès juillet, le public est autorisé à insérer des valeurs à condition qu'elles soient décalrées au préalable moyen un droit postal supplémentaire.
Il peut demander aussi a être averti du fait que le destinataire a bien reçu la lettre chargée. Avant juillet 1859, il fallait faire une réclamation auprès de la Poste pour connaitre le sort d'un chargement.
J'ai récemment trouvé une des premières formules "avis de réception de chargement" (formule n°103)
Il s'agit d'un avis de réception d'une lettre chargée de Lille vers Orchies.
Le BMP n°47/1859 explique le tout nouveau fonctionnement de cette formule:
Le côut de cet avis était de 10c et venait en sus du port et du droit de chargement et/ou de valeur déclarée. Il devait donc être payé par avance.
Cet avis n'est pas obligatoire, mais
"....le Préposé devra au besoin provoquer cette demande..."L'avis est donc envoyé au bureau d'Orchies. Le timbre à 10 c est pré-oblitéré.
Le bureau de Lille rempli les noms et adresse du destinataire. Le bureau d'Orchies certifie que le chargement a bien été reçu et délivré.
Le bureau d'Orchies renvoit l'accusé à Lille.
Ce qui est intéressant, c'est que l'expéditeur après avoir reçu l'avis a archivé avec celui son coupon de dépot.
En conclusion, petite interrogation de ma part:
Je ne suis pas spécialiste du 10 c ND, mais que fait un type 1 sur une correspondance de juillet 1862 alors que le type 2 existe depuis septembre 1860. Si le timbre avait été coller par un particulier, je ne me ferai pas la réflexion, mais là c'est le bureau de poste de Lille.
Y a-t-il eu des tirages conjoints type 1/type 2?
Emmanuel.