Port frontalier? Oui, mais non!....

Bonjour,

Je vous soumets une lettre qui me pose question:



Lettre affranchie à 40 c ayant emprunté la ligne d'ambulants de Quievrain à Paris. Les timbres sont oblitérés, mais les agents ont oublié d'apposer leur TàD.
La mention "boîte de Douai" indique que la lettre se trouvait dans la boîte mobile de la gare de Douai.
Cette mention m'a assez rapidement fait penser à un port frontalier. En effet, cette mention sert à indiquer à quelle lieu une lettre "ferroviaire" entre dans le service. Ceci afin d'appliquer un tarif plutôt qu'un autre.

Il en est ainsi pour le port local:

Lettre de Lille à destination d'un des quartiers lillois (Fives) affranchie à 15 c (tarif du 01/09/1871) ayant emprunté la ligne de Lille à Paris. Normalement, une telle lettre (locale) ne doit pas être déposée dans une boite de gare, car elle va emprunter l'ambulant et donc prendre du retard. De plus, elle risque d'être taxée par erreur, car prise pour une lettre territoriale.
Afin d'éviter ce genre d'erreur, l'Administration demande aux agents d'apposer la mention "boîte de..." pour indiquer l'endroit où la lettre a été mise dans le service. Ici "boite de Lille" signifie que la lettre a été postée à la gare de Lille et qu'elle a droit de bénéficier du port local, même si elle va emprunter le train jusque Paris et retour.

Revenons à la première lettre:
J'ai donc cru que "boite de Douai" permettait à cette lettre de bénéficier du port frontalier, sinon, pourquoi indiquer cette mention si la lettre bénéficie du port "normal" France-Belgique, c'est à dire 40 c.
Le hic, c'est que Douai, n'est pas dans la liste des bureaux de poste au départ desquels le port frontalier peut être utilisé, car cette ville se situe à plus de 40 Km de la frontière.

Donc, je sèche!
Vos supputations?...
Emmanuel.

bonsoir,

une hypothèse ...

Il peut s'agir du résultat de l'application de l'instruction donnée par le BM117 de mai 1865 concernant les lettres pour l'étranger relevées dans les boîtes mobiles de gare.

Les entreposeurs ne devaient plus, aux termes de cette instruction, apposer leur timbre sur ces lettres, mais les transmettre telles quelles aux ambulants, seuls habilités à vérifier les affranchissement et à en supporter la responsabilité vis à vis du Trésor.

Possible que l'entreposeur ou l'ambulant ait tout de même voulu spécifier l'origine du courrier par cette marque au crayon.

D. (qui suppute et fier de l'être)

Il y a juste un petit détail: la lettre date du 27/12/1863.

Emmanuel.

... si tu fais de la rétention d'information .

D.

Doudad a écrit:

... si tu fais de la rétention d'information .

D.

Non JF juste un oubli qui je viens de m'en apercevoir aurait été nécessaire à l'historien postale que tu es sans le dire ....

Emmanuel.

vals59 a écrit:

nécessaire à l'historien postale que tu es sans le dire ....

non, non, si j'étais historien postal, mes interventions ne reposeraient en aucun cas sur des hypothèses farfelues, mais uniquement sur des faits avérés et gravés dans les reins l'airain.
Car l'histoire postale ne peut pas s'apparenter à un calcul de probabilités, c'est bien connu*.

D.

* Michèle Chauvet, en français dans le texte [NDLR]

Doudad a écrit:

Car l'histoire postale ne peut pas s'apparenter à un calcul de probabilités, c'est bien connu*.

D.

* Michèle Chauvet, en français dans le texte [NDLR]

Ah oui!.... le fameux calcul de probabilité dont la plupart des lettres que nous montrons sur ce forum n'a pas besoin!.....

Emmanuel.

Bonjour,

Ce jour, trouvée sur le net:

ça ressemble bien à un port frontalier et même si ce n'était pas le cas, la Poste française l'a considérée comme tel.
Etrange non? Erreur, probablement, mais 2 fois????
Pour regarder si Douai faisait partie des bureaux pouvant appliquer le port frontalier, j'avais regardé un BM un poil antérieur à la convention franco-belge du 01/04/1858.
Cette fois ci, j'ai pris le BM 123 de novembre 1865 (précisant la future convention de janvier 1866), mais Douai ne figure toujours pas dans la liste:


Emmanuel.

vals59 a écrit:

ça ressemble bien à un port frontalier et même si ce n'était pas le cas, la Poste française l'a considérée comme tel.

Bonjour,

Jolie coïncidence en tout cas, ces deux plis de Douai.

Bruno