Rareté ... ou pas ?

bonsoir,

pour un collègue espagnol, estimation de rareté de la griffe bleue "Cabinet du Ministre de la Guerre" ?

Poste restante manuscrit, c'est rare ? Pas trop, à mon avis.



Et la cursive d'Iholdy en arrivée ?



A vos catalogues y muchas gracias de antemano.

D.

Bonsoir,

"Cabinet du Ministre de la Guerre" : Sénéchal n° 4458 - cote 200 francs en 1998

cursive d'Iholdy en arrivée : 1/4 de l'indice 11

Cordialement,

bonsoir Marco, et merci pour cette participation à l'entente cordiale franco-espagnole.

Mon ibérique camarade m'a passé le scan d'une lettre qui, mine de rien, est une grande rareté des entrées depuis l'Espagne aux XIXème siècle.

C'est parti tout seul, désolé ...

Je disais, lettre de Pampelune, 21 août 1846, entrée par Saint-Jean-Pied-de-Port le même jour, puis Bayonne le 22, Hasparren le 23, et Iholdy puis Armendarits par facteur rural. Poids 15 grammes, double port dans le tarif de 1828, taxe frontalière de 2 décimes plus la taxe territoriale de 3 décimes pour un poil plus de 40 kilomètres, cela fait 5 décimes au double, taxe 10.

Ce qui est rarissime, c'est l'entrée par Saint-Jean-Pied-de-Port. L'entrée normale se fait par Saint-Jean-de-Luz, d'où se calcule la taxe française. Il y a un article de J. Lissarrague dans les DP115 de 1988 où il montre deux lettres entrées par SJPDP, une de 1871 avec timbre à date type 17 et une autre de 1880 avec timbre d'entrée Noël 761, toutes deux de Valcarlos, ce qui peut justifier le passage par cette voie.

En 1851, SJPDP est une direction de 4ème catégorie, c'est à dire tout petit, et la route Pampelune-Valcarlos-Ronceveaux cher à Roland et à son cor-SJPDP n'est pas des plus carossables. Noël signale le premier timbre d'entrée n°761 (ESPAG. ST JEAN-PIED-DE-PORT) en 1860 seulement.

Lissarrague fait comme nous, il supputte, il pense, il estime qu'il y a pu y avoir des entrées par SJPDP antérieures à 1860, "cependant, j'ai le sentiment que le bureau d'entrée a dû être ouvert lors de la mise en vigueur de la convention de 1849, voire encore plus tôt."

Bien vu, maestro, en voici donc la preuve : Saint-Jean-Pied-de-Port type 15 du 21 août 1846 au verso, en dessous de la cursive d'Iholdi sur le scan plus haut.

D.

J'ai oublié, la lettre est en port payé pour le parcours espagnol, marque P.P. rouge de Pampelune, au verso taxe manuscrite de 18 cuartos de vellon pour un poids de 9 adarmes (tarif du 1er novembre 1815).

Vous avez aussi noté le décime rural noir en arrivée, oeuf corse, à payer en plus des 10 décimes manuscrits.

D.

Doudad a écrit:

Poids 15 grammes, double port dans le tarif de 1828, taxe frontalière de 2 décimes plus la taxe territoriale de 3 décimes pour un poil plus de 40 kilomètres, cela fait 5 décimes au double, taxe 10.

Je reprends mon calcul (pas facile, le tarif de 1828) : poids quinze grammes, taxe frontalière 5 décimes pour le 4ème échelon de poids, plus taxe territoriale jusqu'à 40 kilomètres 2 décimes X 2,5 pour le 4ème chelon de poids= 5 décimes, total 10. C'est mieux comme ça.

D.

Doudad a écrit:

Ce qui est rarissime, c'est l'entrée par Saint-Jean-Pied-de-Port.

Bonjour,

Passionnant... Question saugrenue : cette entrée par St-Jean-Pied-de-Port était peut-être saisonnière (été) ?

En ce qui concerne lettre pour Toulouse poste restante, qu'y vois-tu sortant de l'ordinaire ?

Bruno

Bonjour,

Doudad a écrit:

Je disais, lettre de Pampelune, 21 août 1846, entrée par Saint-Jean-Pied-de-Port le même jour, puis Bayonne le 22, Hasparren le 23, et Iholdy puis Armendarits par facteur rural

Heureusement que je ne fais pas ce détour pour aller me ravitailler.

Serait-elle rentrée pas Arnéguy ou une autre route ?

bc92 a écrit:

Passionnant... Question saugrenue : cette entrée par St-Jean-Pied-de-Port était peut-être saisonnière (été) ?

Un concours de pelote à Saint-Jean c'est bien connu.

bonjour,

bc92 a écrit:

cette entrée par St-Jean-Pied-de-Port était peut-être saisonnière (été) ?

oui, c'est possible, en hiver ça ne doit pas être rigolo.

La voie est très surprenante, en l'occurence, parce que de Pampelune, la voie directe c'est plutôt Irun, d'autant que la lettre est repassée par Bayonne. Il n'y a pas de timbre d'entrée (Saint-Jean-de-Luz, en principe), c'est très inhabituel.

Les lettres montrées par Lissarrague sont originaires de Valcarlos, tout près de la frontière, on peut comprendre qu'elles soit passées par SJPDP sans redescendre sur Pampelune.

Il y a un aspect historique qu'il ne faut pas non plus négliger, c'est la "guerre carliste" dans le nord-ouest dans les années 1833/1846. Le passage de la frontière par Irun était-il empêché en août 1846 ?

Citation :

Serait-elle rentrée pas Arnéguy ou une autre route ?

Par Arnéguy, semble-t'il, le bureau français le plus proche étant Saint-Jean-Pied-de-Port.

Citation :

En ce qui concerne lettre pour Toulouse poste restante, qu'y vois-tu sortant de l'ordinaire

Moi, rien du tout, c'est mon correspondant qui demande, je pose la question par acquis de conscience.

D.

jlr a écrit:

bc92 a écrit:

Passionnant... Question saugrenue : cette entrée par St-Jean-Pied-de-Port était peut-être saisonnière (été) ?

Un concours de pelote à Saint-Jean c'est bien connu.

Je n'ai pas compris la blague. Trop subtil pour moi, J-L

Bruno

Bonsoir,

bc92 a écrit:

jlr a écrit:

bc92 a écrit:

Passionnant... Question saugrenue : cette entrée par St-Jean-Pied-de-Port était peut-être saisonnière (été) ?

Un concours de pelote à Saint-Jean c'est bien connu.

Je n'ai pas compris la blague. Trop subtil pour moi, J-L

Bruno

Il n'y avait rien à comprendre, juste un peu de nostalgie, je n'ai pas pus y aller cette année.