semeuse22 qui découvre les marques postales...

Bonjour,

Voici une enveloppe expédiée par la brasserie Karcher fondée en 1858 et fermée en 1970. Elle possédait 2 sites dans le XX, rue des pyrénées et de Bagnolet (http://didier93.chez-alice.fr/page22.html) ce qui explique le cachet à date du recto (paris 59, rue de bagnolet) de 26mm de diamètre et avec 12 tirets sur le cercle interne. On peut donc le classer dans le type A3 selon la classification de Lautier.

Ce recommandé est affranchi au tarif en vigueur le 12/1/1911 soit 35c avec une semeuse 142 au type I.

Cette lettre a été expédiée tardivement (20H30) après une bonne journée de labeur vers un "entrepreneur" résidant 10 rue des prairies (actuellement un "bar des prairies" s'y trouve ainsi qu'une agence "pôle emploi". Le cachet au verso (paris XX -- distribution) indique que la distribution c'est faite le lendemain matin à 7H30. Il faut noter qu'il s'agit d'un cachet d'un cachet de 26.5 mm de diamètre externe et 16.5 mm de diamètre pour le cercle interne. Le sieur Doudad va donc nous confirmer qu'il s'agit d'un cachet de type A3c selon Lautier encore appelé cachet à cuvette et couronne agrandies. En prime nous avons les 16 tirets règlementaires de ce type de cachet.

Concernant la recommandation, nous avons basculé (depuis septembre 1909 ?) sur des étiquettes gommées avec R et N° d'enregistrement. Le cachet 59 correspondant au bureau de poste de Bagnolet.

Maintenant, je vais laisser les marcos en chef compléter l'analyse de cette lettre ordinaire mais bien pratique pour découvrir la marco ..

Pour Paris Distribution,il y a de grandes chances pour que ce soitsuivant l'arrondissement de la rue des prairies:PARIS XX DISTRIBUTION
René

Bonsoir,

Pas mal, c'est bien complet.

Pour l'étiquette reco de la lettre, la première date rencontrée ne le sera pas, en principe, avant le 16 novembre 1909 (cf le BM 16 cité par F. Landois FM339 p19)

D.

Merci Doudad du compliment même si la lettre est "basique", ça fait toujours plaisir !

Il y a malgré tout un truc qui me chiffonne... Paris DISTRIBUTION : Kesako exactement ?

@+

Le libellé DISTRIBUTION, sur un timbre, ça se comprend, indique que la marque est apposée par un service postal chargé de la distribution du courrier.

A Paris intra-muros, en 1911, la distribution de courrier (arrondissements I à XI) est assurée par la R.P. de la rue du Louvre. On a donc des timbres, au dos des lettres arrivant par exemple des ambulants, et destinées à ces arrondissements, portant PARIS / DISTRIBUTION, ou PARIS RP / DISTRIBUTION.

La distribution dans les arrondissements XII à XX est assurée par des bureaux centraux d'arrondissement, créés en 1901, et portant l'indicatif PARIS-XII, -XIII, etc ... Au dos des lettres destinées à être distribuées dans ces quartiers, on a donc PARIS-XII, -XIII, etc ... / DISTRIBUTION.

En 1911, PARIS-XX est situé 200 rue des Pyrénées. Ta lettre est restée dans le quartier, le 55 rue de Bagnolet est très proche du 200 rue des Pyrénées, qui n'est pas bien loin du 10 de la rue des prairies. Mais Paris-59 ne distribuait pas, et le tri a dû se faire à Paris-XX.

D.

Thank you sir

@+

j'écris intra-muros, le mur de la Ferme générale est détruit depuis belle lurette en 1911, que les parisiens me me jettent pas trop de pierres ...

D.

Doudad a écrit:

j'écris intra-muros, le mur de la Ferme générale est détruit depuis belle lurette en 1911, que les parisiens me me jettent pas trop de pierres ...

D.

Là il faut ajouter une explication pour le provincial

Disons, pour faire simple, qu'entre 1785 et 1860, Paris était enfermé dans ce qui s'appelait le Mur des Fermiers généraux, lesquels faisaient payer l'octroi pour les marchandises entrant dans Paris, le mur servant à empécher l'entrée des fraudeurs (emplacement des actuels boulevards intérieurs).

En 1840, Adolphe Thiers, dit Foutriquet, fera ériger un mur, de défense celui-là (les fortifs), à l'emplacement des actuels boulevards des Maréchaux - les boulevards, dans toutes les villes anciennes, recouvrent l'emplacement des anciens murs.

En 1860, Haussmann, voulant agrandir Paris, fit abattre le mur des Fermiers et créa les arrondissements supplémentaires sur les communes de Montmarte, Vaugirard, Belleville et j'en passe.

Montrouge, par exemple, se trouva coupé en deux :

http://jef.estel.pagesperso-orange.fr/B27bis.htm

D.

Et bien je me coucherai moins "neuneu" avec ces explications ... Doudadesque

@+

Doudad a écrit:

Disons, pour faire simple, qu'entre 1785 et 1860, Paris était enfermé dans ce qui s'appelait le Mur des Fermiers généraux, lesquels faisaient payer l'octroi pour les marchandises entrant dans Paris, le mur servant à empécher l'entrée des fraudeurs (emplacement des actuels boulevards intérieurs).

En 1840, Adolphe Thiers, dit Foutriquet, fera ériger un mur, de défense celui-là (les fortifs), à l'emplacement des actuels boulevards des Maréchaux - les boulevards, dans toutes les villes anciennes, recouvrent l'emplacement des anciens murs.

En 1860, Haussmann, voulant agrandir Paris, fit abattre le mur des Fermiers et créa les arrondissements supplémentaires sur les communes de Montmarte, Vaugirard, Belleville et j'en passe.

Montrouge, par exemple, se trouva coupé en deux :

http://jef.estel.pagesperso-orange.fr/B27bis.htm

D.

Pour info . l'octroi ( de mer ) existe toujours dans les DOM !!!!

Cela dâte , je crois , de Louis 14 , est collecté par les services des Douanes , et reversé aux différentes communes au prorata du nombre d'habitants ...

Ce qui provoque la surprise des touristes Français qui passent la douane à leur arrivée !!!

L'expression la plus entendue , est " comment , on est en France ici , et on nous fait passer à la douane" !!!"

Un exemple , habitant pourtant ici , si je vais en France et achète un appareil photo , au retour je suis censé le déclarer et payer l'octroi de mer !!!!

Par contre , la TVA est inférieure à la TVA pratiquée en France ....

A+

Andres