Timbre à date de bureau de distribution

Bonsoir,

Je vous soumet ce cachet frappé deux fois au départ:
[img][/img]
Difficile de lire la date, mais sur le timbre d'arrivée je lis 09 sept 02.
Quelqu'un pourrait-il me dire de quel type est ce tad ?

François

Bonsoir François,

Lautier le classe en B2 et Barthélémy en RD/84b (dateur en caractère bâtons).
D'après Pothion, ce bureau a été créé en janvier 1896, il est donc probable qu'il ait été équipé dès le début de ce type de timbre à date.
Le quantième semble être 20 ou 28: celui d'arrivée ne serait-il pas du 29?

Bonsoir

Merci Laurent pour tes explications - jusqu'à présent, je furetais chez marcophilie.org, mais je sens que je doive étoffer ma doc.
Je lancerais donc un appel à Casque à B...
Pour la date d'arrivée, pas vraiment lisible - j’essaierais de la scanner demain.

Bonne fin de soirée,

François

frame01 a écrit:

Merci Laurent pour tes explications - jusqu'à présent, je furetais chez marcophilie.org, mais je sens que je doive étoffer ma doc.

Bonsoir François,

Tu n'as pas très bien fureté chez marcophilie.org ...
http://www.marcophilie.org/tad-85.html
Mais que cela ne te décourage pas d'étoffer ta doc !

L'auteur a je crois tort de parler de bureau de distribution. Il s'agit d'un établissement de "boitier".

Bruno

bc92 a écrit:

L'auteur a je crois tort de parler de bureau de distribution. Il s'agit d'un établissement de "boitier".
Bruno

Merci Bruno,
Ta dernière remarque est moi pour totalement "martien" - kèzako svp ?


François

frame01 a écrit:

Ta dernière remarque est moi pour totalement "martien" - kèzako svp ?

Facteur boitier : création des "facteurs boîtiers" dits municipaux le 3 mars 1877. Les facteurs boîtiers sont en partie entretenus par la commune à laquelle ils sont rattachés (chauffage, logement, éclairage, etc.). Le 2 mai il prennent le nom de facteurs receveurs puis de receveurs distributeurs. (de marcophilie.org)

Les bureaux de distribution avaient eté promus en bureaux de recette en 1874.

Aussi : http://jef.estel.pagesperso-orange.fr/distributions.html

Désolé, ce n'est pas très précis, mes collègues vont bien te balancer le texte de création et plus...

Pour moi, tu allais chez le boulanger boitier et tu pouvais acheter des timbres, déposer une lettre à poster, un recommandé, etc.

Bruno

bonjour,

le facteur-boîtier existe depuis bien avant 1877 = 1823 à Paris, 1850 en province.

Sa définition dans les IG de 1856 et 1868 est succinte : il effectue les tâches du distributeur (un distributeur est exclusivement sédentaire, il fait le service du bureau sans sortir de son local) mais il fait en plus le facteur.

Un distributeur effectue les mêmes tâches qu'un receveur, mais il n'est pas comptable vis à vis de l'Administration (ni cautionné), c'est le receveur qui est responsable de la caisse.

A partir de 1874, il n'y a plus de distributeurs sédentaires, ils sont transformés en receveurs (sous caution). C'est important pour les affranchissement, puisque le tarif local entre une distribution et sa recette d'attache se trouve du jour au lendemain transformé en tarif territorial entre deux recettes. Amateurs de tarifs et de poste locale, amusez-vous à rechercher les lettres du changement de tarif dans votre patelin (12/73 - 1/74).
Seules les relations boîtier-recette restent au tarif local, jusqu'au 30 avril 1878.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5514590v/f30.image.r=bulletin%20mensuel.langFR

Par contre, les facteurs-boîtiers sont maintenus, dans les toutes petites communes. En 1877, de nouvelles créations sont possibles dans certaines communes rurales, à leur charge (boîtiers municipaux).

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5501998b/f9.image

D.

Bonsoir,

Merci Bruno et Doudad,
Les explications sont très sympa et complètent mes lents débuts en marcophilie française.
Finalement le coin Poste dans les épiceries de campagne n'est qu'une renaissance d'une ancienne pratique.

bonne soirée,

François

frame01 a écrit:

Finalement le coin Poste dans les épiceries de campagne n'est qu'une renaissance d'une ancienne pratique.

Je crois que Bruno fait une légère confuse, aussi je vais me permettre de le contredire, puisqu'après tout, c'est ma motivation à l'inscription sur ce forum.

Les facteurs-boîtiers ne sont pas des épiciers, ce sont des postiers, il est bien stipulé dans le BM97 que le local et son entretien (loyer et fluides) est à la charge de la commune, et que le boîtier reçoit un traitement fixe de l'Administration.

Il y a eu ensuite l'expérience sans lendemain des gérances auxiliaires des postes, créées en 1887 (décret du 7 avril), et dont les frais incombaient toujours aux municipalités ...

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5512421n/f14.image.r=bulletin%20mensuel.langFR

... avant d'en arriver aux recettes auxiliaires, qui elles étaient installées chez des particuliers, en général des commerçants, qui n'étaient pas postiers (et ne faisaient pas la distribution à domicile ni la levée des boîtes), et qui donc payaient leurs propres frais de loyer et fluides.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5508154k/f7.image.r=bulletin%20mensuel.langFR

En octobre 1895, le système des recettes auxiliaires urbaines est étendu aux communes rurales. Et voici donc notre épicier-postier de campagne.

D.

Merci Doudad pour ces précisions.
Je tacherais de prendre en photo lors d'une prochaine rando un de ces commerces avec toute sorte de fonctions dans ce que les citadins appellent des "campagnes reculées".
Les mairies mettent la main à la poche pour les maintenir en place.

Bonne journée à tous
François

Doudad a écrit:

Je crois que Bruno fait une légère confuse, aussi je vais me permettre de le contredire, puisqu'après tout, c'est ma motivation à l'inscription sur ce forum.

B'soir,

Mais c'est que c'est vrai en plus ! je le soupçonnais, remarque, sauf que tu as du changer de motivation principale avant mon arrivée ici.

Le crime est signé :
Loisirs, et motivation à l'inscription: Contredire Bruno

Seigneur, donnez moi la force (et la connaisssance aussi, dans la mesure de mes capacités que vous avez faites faibles, Seigneur )

Bon, maintenant il va me falloir trouver une occasion de tendre l'autre joue. Oh, ça ne devrait pas être insurmontable

Bruno