Lettre de 1839

Bonjour à tous,
Trouvée en vacances, cette lettre de février 1839.
De Beverloo ( mal frappé ) vers St Germain en Laye ( France )
Datée du 12 février au Camp ( militaire ) de Beverloo, c'est la réponse d'un officier à une dame dont je n'ai pas su déchiffrer le nom .Il passe par un intermédiaire pour la rassurer du remboursement
d'une somme à elle empruntée.
Contenu très intéressant, il explique qu'il se prépare à la guerre contre ( ou avec comme disait Coluche ) les Hollandais, nomme le nombre d'hommes qu'il commande, ses pièces d'artillerie , etc. Intéressant aussi, parce que c'est peu de temps avant le Traité de Londres du 19 avril 1839 qui ratifiera, la séparation de la Belgique et de la Hollande.





Comme d'habitude, questions.
Cette lettre semble en port payé ( barre à travers le devant et marque P.D. ) et il a un chiffre 5 en haut à droite
Est ce qu'il paye pour le trajet fait en France ( le trajet belge est en franchise?)
Décompte au dos ???????
Autre chose, pouvez vous déchiffrer la signature de l'expéditeur qui dans sa lettre dit qu'on entendra parler de lui.Je voudrai savoir si cela s'est verifié.



Evidemment, si cela intéresse quelqu'un je mettrai un scan de la lettre entière, pas de censure apparemment à cette époque.
En vous remerciant d'avance
Georges



[quote]

bonjour Georges,

Geophila a écrit:

Cette lettre semble en port payé ( barre à travers le devant et marque P.D. ) et il a un chiffre 5 en haut à droite
Est ce qu'il paye pour le trajet fait en France ( le trajet belge est en franchise?)
Décompte au dos ???????

sauf erreur, cettre lettre est traitée selon les termes de la convention postale franco-belge du 27 mai 1836, en vigueur le 1er octobre, et jusqu'au 31/12/1847.

Les lettres peuvent être en port dû ou en port payé, au choix de l'envoyeur.

Le décompte se fait suivant un barême belge jusqu'au point d'échange, puis suivant un barême français.

Pour une distance en ligne droite (estimée) inférieure à 150 kilomètres entre Bourg-Léopold et Mons, la part belge est de deux francs les trente grammes.
Pour une distance en ligne droite (estimée) inférieure à 200 kilomètres entre Valenciennes et St-Germain-en-Laye, la part française est de deux francs les trente grammes.
(le barême est différent, les deux pays ne faisant pas la même taille)

Pour une simple de 7,5 gr., au quart du burême, ça fait 5 décimes pour les belges et 5 décimes pour les français, soit 10 décimes (1 franc), inscrits au dos 5/5 10. Au recto, le 5 designe la part que les belges doivent aux français, à porter sur la feuille d'échange. Suscription barrée et PD pour le port payé.

Le timbre bleu BELG. 3 VALNES indique que la lettre est entrée à Valenciennes, mais que la dépêche a été ouverte par Paris Etranger, qui a frappé la marque.

C'est une lettre en distribution rurale, mais le décime supplémentaire (pas perçu au départ) est perdu, une lettre en port payé ne pouvant y être soumise à l'arrivée (instr. sur le service rural, 17§2).

Il y a plein de gens qui rêvaient d'être célèbres et qui sont morts dans l'anonymat.

D.

Bonjour,

concernant la signature, je suis tenté de lire "Magnan". Après quelques recherhes rapides, le futur maréchal Magnan était au camp de Beverloo en 1839.

"En 1839, au moment où les hostilités paraissaient imminentes, il commandait, au camp de Beverloo, un corps de dix-huit bataillons d'infanterie, quatorze escadrons, trente-deux bouches à feu. 11 tenait en échec le prince d'Orange au camp d'Heindoven, et le duc Bernard de Saxe-Teschen dans son camp sur la Nèthe. Après la signature de la paix définitive, en 1839, entre la Belgique et la Hollande, le général Magnan, après une absence de sept ans, rentra dans sa patrie."

http://books.google.fr/books?pg=PT20&dq=%22camp%20de%20beverloo%22%20magnan&ei=FNBITtrBI8j0sgbOorGtCQ&ct=result&id=-U7kf1rSqkMC&output=text

Je trouve que cette lettre est donc historiquement intéressante.
Merci de l'avoir mise sur le forum.
Abientot.

Bonjour,

Bien vu pour Magnan. En voilà un qui a servi sous le premier empire, la restauration, la seconde république et le second empire, sans compter l'intermède belge. Un grand répressif de l'agitation ouvrière, aussi, et très impliqué dans le coup d'état de Badinguet. Amis belges, la France vous prète le meilleur

Chevalier semble considérer le timbre de St-Germain N^e Distribution (connu de 1833 à 1843, N= 1 à 4) comme impossible ou improbable sur plis en port payé. Il ne le connaît qu'en port dû. Je ne sais pas pourquoi.

Bruno

Patou06110 a écrit:

Bonjour,

concernant la signature, je suis tenté de lire "Magnan". Après quelques recherhes rapides, le futur maréchal Magnan était au camp de Beverloo en 1839.

"En 1839, au moment où les hostilités paraissaient imminentes, il commandait, au camp de Beverloo, un corps de dix-huit bataillons d'infanterie, quatorze escadrons, trente-deux bouches à feu. 11 tenait en échec le prince d'Orange au camp d'Heindoven, et le duc Bernard de Saxe-Teschen dans son camp sur la Nèthe. Après la signature de la paix définitive, en 1839, entre la Belgique et la Hollande, le général Magnan, après une absence de sept ans, rentra dans sa patrie."

http://books.google.fr/books?pg=PT20&dq=%22camp%20de%20beverloo%22%20magnan&ei=FNBITtrBI8j0sgbOorGtCQ&ct=result&id=-U7kf1rSqkMC&output=text

Je trouve que cette lettre est donc historiquement intéressante.
Merci de l'avoir mise sur le forum.
Abientot.

Re..........
Voici donc le contenu qui reprend '' officillement'' ce qu'a trouvé Patou







Un grand merci à tous
G.