bonjour,
nous avons parlé d'acheminement il y a quelque temps. En voici un dû aux circonstances.
Lettre écrite à Azpeitia en Guipuzcoa le 14 septembre 1838. A cette époque, les relations postales normales entre l'Espagne et la France par Irun sont interrompues depuis trois ans, et le seul bureau d'échange frontalier français ouvert est celui d'Oloron-Ste-Marie (cf. Chauvet - Relations Fr-Esp - Brun). On connait au moins une lettre passée par St-Jean-Pied-de-Port, la route normale étant Jaca/Urdos.
La lettre est acheminée par un courrier de circonstance jusqu'à SJDL, remise à la poste en port dû, destinée à un (probable) espagnol résidant à Bordeaux, taxée à 5 décimes, tarif normal pour le premier échelon de poids intérieur (une lettre reçue par un bureau d'échange espagnol aurait payé 2 décimes de taxe supplémentaire progressive, art. 179 de l'IG de 1832).
Je distingue vaguement au dos, au crayon, une mention
Place de Tourny (place du centre bordelais),
Che le ???, un gribouillage incertain (chiffre ?) et une mention "
a B C", qui est soit le début de l'alphabet écrit par le fils du destinataire, soit un code secret révélant les positions de l'armée espagnole, soit une dédicace destinée à un certain Bruno C., du neuf-deux ou d'ailleurs.
Si vous avez d'autres propositions, je suis preneur.
D.
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dubito, ergo sum