Aéropostale

bonjour,

une pauvre lettre lourde se morfond depuis deux jours sur le forum Delcampe, en attendant que Marcorse, à qui il a été fait appel à grands cris, se réveille de sa sieste.



Le 15 juin 1927 (plutôt que le 15 août), cette lettre de 100 à 200 grammes recommandée avion bien "dans son jus" paye 1,30 de port ordinaire, 1 franc de reco et 5 francs pour l'avion.

A cette date, ce n'est plus Latécoère qui dirige la Compagnie Générale d'Entreprises Aéronautiques (Lignes aériennes Latécoère), il a revendu à Bouilloux-Lafont (Société Franco-Sud-Américaine de Travaux Publics) avec une belle plus value de onze millions de francs. Et il continuera à construire des beaux avions, en particulier le superbe Laté 28, que je kiffe grave (si jamais j'en trouve un d'occase pas trop cher sur Delcampe ...)

Bouilloux-Lafont fondera la Compagnie Générale Aéropostale seulement en décembre 1927, le centenaire célébré à grand renfort de manifs diverses au début de l'année était un poil prématuré.

D.

Bonjour,

Doudad a écrit:

Le 15 juin 1927 (plutôt que le 15 août), cette lettre de 100 à 200 grammes recommandée avion bien "dans son jus" paye 1,30 de port ordinaire, 1 franc de reco et 5 francs pour l'avion.

In my book (*), la surtaxe aérienne de 100 à 200 g est de 6 F plutôt que de 5.

Ce qui fait un total de 8,30 F alors qu'il n'y a que 7,30 F sur l'enveloppe.

(*) Peut se traduire par "dans mon livre", ce livre pouvant comporter des erreurs (cela s'est déjà vu).

Bruno

bonjour Bruno,

bc92 a écrit:

In my book (*), la surtaxe aérienne de 100 à 200 g est de 6 F plutôt que de 5.
Ce qui fait un total de 8,30 F alors qu'il n'y a que 7,30 F sur l'enveloppe.

Damned (*),

en effet  

j'ai d'abord regardé, par commodité, dans ma source secondaire (Picirilli, Postage and Airmail rates etc ...) qui me dit page 109 "3 fr. / 50 à 100 gr + 2 fr. par 100 gr. en +, si je lis bien.

Ce qui n'est pas l'avis du législateur primaire (bull. 414, n°27946), dirait-on, qui dit lui + 3 fr pour 100 à 200 gr. et seulement ensuite + 2 fr. par 100 gr. en + :



Ce qui tendrait à prouver qu'il ne faudrait jamais faire confiance à une source secondaire, quelle qu'elle fût, et à plus forte raison si c'est un anglais qui l'a écrite, Remenber Fachoda (**).

Le vérificateur/taxateur se serait-il aussi mélangé les crayons ?

D.

(*) Peut se traduire par "Enfer et Damnation !"
(**) Peut se traduire par "Ah les Chiens !".

Bonjour,

JE, c'est peut-être un peu de fatigue après le déplacement samedi hors de ton Auvergne, mais, personnellement je ne lis pas de contradiction entre le législateur et Bob Picirilli: une lettre de 150 g du Maroc pour la France doit 3 F pour les cent premiers grammes et 2 F de plus pour la tranche de cent grammes supplémentaire.

bonjour Laurent,

Bonif a écrit:

je ne lis pas de contradiction entre le législateur et Bob Picirilli: une lettre de 150 g du Maroc pour la France doit 3 F pour les cent premiers grammes et 2 F de plus pour la tranche de cent grammes supplémentaire.

oui, une fois bien relu, tu as raison, c'est formulé bizarrement dans la loi, au dessus de 100 grammes [3 francs + 2 francs par 100 grammes en plus], ça fait bien 5 francs pour 100 à 200 grammes.

Je retire illico toutes les méchancetés proférées contre les anglais, and God Save the Queen ! The Queen is more rich than my tailor.

D.

OK, c'est donc my book (*) qui est good for the bin.

Curieusement, cela met la surtaxe à 5 f pour 100-200 g pour le Maroc comme pour l'Algérie, alors que pour les autres tranches l'Algérie est moins chère que le Maroc.

(*) dont je tairai le nom.

Bruno

Bonjour à toutes et tous,

Doudad a écrit : 

Je retire illico toutes les méchancetés proférées contre les anglais, and God Save the Queen ! The Queen is more rich than my tailor.

Attention, JF, restons vigilants !



L.

Dommage que la lettre soit pliée...

bc92 a écrit:

pour les autres tranches l'Algérie est moins chère que le Maroc.

Ce qui n'est pas franchement logique au début de 1926, puisqu'il faut faire Casa-Oran (plus long de 750 km) ou Alicante-Oran (plus délicat au ras des vagues avec des hydros branlants) pour livrer du courrier aérien de France en Algérie. Marseille-Alger n'est alors qu'un projet risqué.

L'eau salée a posé de graves problèmes aux aviateurs jusqu'à la fin des années trente, il a fallu attendre d'avoir des groupes légers et puissants et des trains rentrants pour pouvoir se défaire de la fausse bonne idée qu'on ne pouvait traverser la mer qu'en hydravion (ce qui tendrait à prouver qu'à un moment où un autre, on était persuadé d'être obligé d'avoir à se poser sur du mou).

Laurent a écrit:

restons vigilants !

Oui. Et je n'ai pas encore évoqué Mers-el-Kebir.

Nico37 a écrit:

Dommage que la lettre soit pliée...

Mieux vaut une lettre pliée dans son jus qu'une lettre philatélique au cordeau.

D.

Doudad a écrit:

Nico37Dommage que la lettre soit pliée...

Mieux vaut une lettre pliée dans son jus qu'une lettre philatélique au cordeau.

D.

 

F.

Bonsoir,

Nos parents ou grands parents avaient de curieuses idées pour les transports à venir :

François