tarif postal journaux 1916

Bonjour,

Enfin décidé à regarder le coté obscur des tarifs postaux, je m'interroge sur ces 2 journaux.



Ils sont tous les 2 envoyés à la même personne dans le Lot et Garonne à Hautefages

Celui du haut est en date du 8/9/1916 et le CAD (paris 113 hotel de ville) du même jour

Celui du bas est du 4/9/1916 et le CAD (le même) du 7/9/1916

Leur poids est similaire et doit être dans les 50g max (2 grandes feuilles pliées en 2)

Je ne comprends ni le tarif à 5c ou 10c ni pourquoi ils n'ont pas le même tarif alors que ce sont les 2 même journaux envoyés à 2 jours d'intervalles

En prime si on regarde les tarifs postaux des journaux à cette époque, on devrait être à des échelons 4 ou 5 des rayons nationaux (100-125g et 125-150g) suivant s'ils sont routés ou pas. La seule explication que je trouve pour le 5c c'est un tarif pour l'extérieur mais en 1916 les anglais avaient perdus la guerre de 100 ans depuis longtemps dans le sud-ouest ! Quant au tarif à 10c ?????

Si vous avez des idées, je suis preneur

Merci d'avance

@+

bonjour,

il n'y a pas de bande portant adresse postale, là où devrait être normalement aussi apposé l'affranchissement.

Hypothèse : il s'agit d'une diffusion effectuée vers un dépositaire agenais, qui reçoit son canard "hors sac" tous les matins en gare d'Agen, paquet affranchi à 5 ou 10 centimes (ou autre) selon le poids des journaux enliassés (on distingue la marque de la ficelle formant paquet, me semble t'il, sur le M ou sur le A de MATIN).

Il se trouverait que l'affranchissement a été collé sur l'exemplaire du dessus (une étiquette avec adresse du dépositaire est fixée au paquet, mais pas collée sur le journal, j'imagine, ça ferait désordre). A l'arrivée, le paquet est défait, le dépositaire note sur chaque journal réservé le nom du client, et distribue en local, par un porteur, ou alors la personne fait retirer son journal chez le dépositaire.

Par hasard, ou parce qu'elle est première sur la liste du dépositaire, Mme Duportal hérite des timbres-poste.

D.

Tu noteras que ça ne doit pas être du routage : les dates d'affranchissement sont postérieures à la date de publication (en routage, les bandes sont déposées 24 heures avant l'envoi, en principe, puis rendues à l'éditeur, qui enliasse).

D.

Salut sieur Doudad

C'est tordu mais c'est crédible ... ton histoire de ficelle tient la route ... journal abimé en haut juste au niveau ficelle. Ton hypothèse colle bien avec les tranches de poids, l'absence de bande. Ta remarque sur la date de "non routage" ... je ne l'avais pas en tête cet aspect là de la détection d'un routé par rapport à un non routé. Le paquet du lundi est plus lourd car le matin parait aussi le samedi et le dimanche (c'est gallica qui le dit ) d'où les 10c pour un même nombre d'abonné.

Après j'ai un doute que la dame se tape la route Hautefage Agen car la cote d'Hautefage est raide Elle devait avoir un "esclave" pour faire ça

Il est trop fort M'sieur Doudad

@+

semeuse22 a écrit:

j'ai un doute que la dame se tape la route Hautefage Agen car la cote d'Hautefage est raide Elle devait avoir un "esclave" pour faire ça

Les gens qui lisent la presse de Paris, dans le Lot-et-Garonne en 1916, ils ont des domestiques (femmes ou vieux, les autres sont employés dans les boucherie champenoises ou picardes).

D.

en prime l'un est affranchi avec des timbres de carnets et l'autre un timbre de feuille de vente .... c'est parfait

@+

histoire d'élargir la culture politique de sa majesté Doudad, un chtit exemplaire du figaro de 1915




lui aussi affranchi à 5c, le jour même de la parution du journal.

Ce coup ci pas de trace de ficelle, toujours pas de bande, un CAD de PA(RIS ?) rue de L'O(???), un rayon national et 28g à la balance de cuisine de mon épouse

On est encore sur du hors sac ?

Merci d'avance

Bonsoir,

Paris 72 / R de l'Ouest, vraisemblablement (14ème arrondissement).

Bruno

bc92 a écrit:

Bonsoir,

Paris 72 / R de l'Ouest, vraisemblablement (14ème arrondissement).

Bruno

Merci Bruno

je pensais que ce serait Doudad qui dirait que le Figaro est à l'Ouest

bonjour,

rue de l'Ouest, oui, pourquoi pas ? Ce qui m'oblige à revoir ma position (j'ai le droit ?), à cause de ça :


Arrêté du 8 mars 1908 art. 24

Rue de l'Ouest, c'est pas la gare de départ pour Romanèche.

Du coup, vu la similitude de traitement avec les journaux précédents, je suppute que le nom porté sur le journal n'est pas celui du client/lecteur, mais celui du dépositaire/marchand, et que l'envoi est fait selon les termes de l'article 16 de l'arrêté de mars 1908, paragraphe 3, exemplaires routés par six au moins sous liasse spéciale, déposés à la poste avant la limite d'heure affranchis en TP par l'éditeur.




C'est mon dernier mot, Jean-Pierre.

D.

Bonjour,

Doudad a écrit:

Du coup, vu la similitude de traitement avec les journaux précédents, je suppute que le nom porté sur le journal n'est pas celui du client/lecteur, mais celui du dépositaire/marchand

Pour Roumanèche c'est jouable ton explication car une gare existe mais pour ceux d'hautefages j'ai un doute car pas de gare là bas ... la plus proche doit être celle de Laroque-timbault mais bon elle n'était qu'à 6 Km mais avec 2 belles cotes car la gare est en bas du village. Pour info la maison blanche à romanèche est aujourd'hui un hotel resto alors que lamassas à hautefages est une superbe propriété

@+

Je ne parle plus d'une expédition en gare (hors sac), mais d'un routé acheminé via la poste (qui peut-être livré par un facteur rural dans une petite commune sans bureau).

D.

PS : je n'affirme rien, je suppute.

mais la supputation "Doudadesque" est souvent pertinente

@+