PP rurale

bonsoir,

ce qui est pénible, avec les collectionneurs, c'est qu'ils se croient obligés d'exhiber leur petit matériel en public, ce dont le reste de l'assemblée se moque, généralement, royalement !

Je ne vais pas déroger à la règle, et c'est donc avec une grande jubilation que vais vous montrer ma dernière trouvaille :



Lettre en port payé relevée par le facteur rural dans la boîte de Lapradelle-Puylaurens (où il y a un beau château cathare, mais pas de bureau de poste) le 2 juin 1837, destinée à Bages, dans les P.O.

Ce cas de figure ne devrait pas exister, avant l'invention du timbre-poste, l'expéditeur d'un port payé devait, théoriquement, se rendre au bureau (ici, Quillan dans l'Aude) pour faire peser sa lettre et donner les sous au postier. Là, il a dû attendre le facteur rural près de la boîte, lequel a évalué le poids, a encaissé la somme (l'expéditeur a rayé sa lettre, pour bien signaler le port payé), et a apposé la lettre A de la boîte.
Ce n'est qu'au retour du facteur au bureau que son directeur a apposé le P.P. rouge et le timbre du bureau, plus la mention de taxe 4 (décimes) au verso.
Pendant qu'on y est, on note la mention de routage vers une commune rurale (dépourvue de bureau de poste), Bages, via un bureau de direction (Perpignan) et un bureau de distribution (Elne).
Cette lettre recueillie par un facteur rural a donc été distibuée par un autre facteur rural (là, c'est karément l'extâââse !).
La lettre étant en port payé, elle ne paye pas le décime rural (vu que le facteur rural n'est pas censé s'en occuper).

Allez, j'arrête là (mais quand même, je suis content ).

Bonne soirée.

D .

Salu t'atous .
Erreur mon cher Doudad , erreur , c'est en voyant ce que les autres trouvent que cela "fustige" l'ardeur des autres chercheurs ....
Voir cette lettre sans en connaitre le cheminement aurait été très frustrant .
J'aurais aimé connaitre l'age des deux facteurs ( un seul c'est trop facile ) !!! et ce qui m'intéresse aussi , pour la petite histoire , ce sont les circonstances de cette trouvaille , avec moult détails si possible .....

Blague à part , ta reflexion au sujet de montrer ou pas , c'est presque "être ou ne pas être " et rejoint une question existencielle que je me pose depuis quelques temps mais que je poserai sur le forum général après les fêtes car trop sérieuse pour des esprits déjà embrumés par l'idée des agapes à venir .
A+
Andres
Andres

.........tellement bien que nous agissions de même.
Bonsoir. N'ayant découvert les forums Internet qu'il y a un peu plus de 4 ans, j'imaginais qu'on y allait pour questionner, discuter, mais aussi pour faire partager sa passion, ce que j'ai fait au début de mon arrivée sur les forums D*. Or, au bout d'un moment, j'ai pensé que je monopolisais l'espace avec mes "nouilles" car peu d'autres intervenants expliquaient aux autres ce qui les passionnait, peu montraient leur collection, alors j'ai cessé d'en parler, laissant la place à ceux qui venaient juste demander combien vendre....., combien valait...., parce que c'était souvent le centre des discussions. J'ai d'ailleurs essayé de rassembler sur notre forum les intervenants qui, à mon avis, semblaient avoir cette notion de partage qui disparaissait peu à peu ailleurs. J'en ai invité d'autres, je sais qu'ils lisent et j'espère qu'un jour ils se décideront à nous fréquenter.
Il ne faut pas nécessairement attendre une question, on peut aussi bien montrer ses acquisitions avec un commentaire qui suffira parfois, mais qui en suscitera d'autres à l'occasion. Je suis toujours très friand du genre de message de Doudad, et il m'arrive de chiner des catalogues de ventes uniquement pour découvrir des explications concernant des plis, des netiers, des CP, que je n'aurai sans doute jamais l'occasion de posséder, catalogues qui m'apportent souvent des connaissances que je ne trouve pas dans les bouquins.
On ne donne bien que ce qu'on a, alors ce serait formidable que chacun de nous partage ce qu'il a.

Cordiales salutations, Michel

Geppetto a écrit:

.........tellement bien que nous agissions de même.
Bonsoir. N'ayant découvert les forums Internet qu'il y a un peu plus de 4 ans, j'imaginais qu'on y allait pour questionner, discuter, mais aussi pour faire partager sa passion, ce que j'ai fait au début de mon arrivée sur les forums D*. Or, au bout d'un moment, j'ai pensé que je monopolisais l'espace avec mes "nouilles" car peu d'autres intervenants expliquaient aux autres ce qui les passionnait, peu montraient leur collection, alors j'ai cessé d'en parler, laissant la place à ceux qui venaient juste demander combien vendre....., combien valait...., parce que c'était souvent le centre des discussions. J'ai d'ailleurs essayé de rassembler sur notre forum les intervenants qui, à mon avis, semblaient avoir cette notion de partage qui disparaissait peu à peu ailleurs. J'en ai invité d'autres, je sais qu'ils lisent et j'espère qu'un jour ils se décideront à nous fréquenter.
Il ne faut pas nécessairement attendre une question, on peut aussi bien montrer ses acquisitions avec un commentaire qui suffira parfois, mais qui en suscitera d'autres à l'occasion. Je suis toujours très friand du genre de message de Doudad, et il m'arrive de chiner des catalogues de ventes uniquement pour découvrir des explications concernant des plis, des netiers, des CP, que je n'aurai sans doute jamais l'occasion de posséder, catalogues qui m'apportent souvent des connaissances que je ne trouve pas dans les bouquins.
On ne donne bien que ce qu'on a, alors ce serait formidable que chacun de nous partage ce qu'il a.

Cordiales salutations, Michel

Salut Michel ,
Entièrement , complètement et absolument d'accord avec toi .....
J'ai même eu , un moment ,l'impression sur ce site de me manifester trop et de montrer trop de choses , enfin , de trop monopoliser ...
Il est vrai qu'ici , je ne connais absolument AUCUN vrai collectionneur...Si l'on excepte ceux qui collectionnent les succès féminins ...Dur ...
Si tu m'encourages , je n'ai pourtant pas grand chose mais je vais le montrer .....Après les fêtes car en ce moment , je pense plus au jambon de Noël , aux Marinades ( accras ) et au punch ...
Si vous devez acheter du rhum pour les fêtes , en jeune ( blanc ) je vous recommande CHAUDEMENT le Clément " Canne bleue " , une vrai merveille ...Bon , je sais , c'est pas ici , excusez MM les Admins .
En parlant de ça , j'ai constaté aujourd'hui que sur D. il y avait 24 Admins appelés maintenant "Modérateurs" soit Mod. et prénom (bidon bien sur ).
Bonne soirée à tous .
Andres

Fais trop chaud ....30 ° ...obligé de mettre le ventilo près de moi ..

http://images.delcampe.com/img_large/auction/000/056/002/079_001.jpg

http://images.delcampe.com/img_large/auction/000/055/426/659_001.jpg

Doudad, que penses tu de ces 2 plis ?

JR

bonjour,

sujet captivant que celui des ports payés d'origine rurale.

j' a écrit:

La lettre étant en port payé, elle ne paye pas le décime rural (vu que le facteur rural n'est pas censé s'en occuper).

phrase incomplète écrite sur le premier message de ce fil, cette lettre ne paye pas le décime pour son origine rurale, par contre elle le paye pour sa destination rurale. Passons ...

J'avais vu la seconde lettre sur Delcampe, il me semble qu'elle vient de Provins, mais je ne l'avais pas retenue à cause de la faiblesse du dateur. Le PP en rouge est règlementaire.

La première est beaucoup plus intéressante. C'est un port payé remis à une distribution, cas particulier à signaler.
On distingue trois grandes période pour les PP remis aux distributeurs :
- avant 1835, les distributeurs ne sont pas habilités à affranchir les PP, ils apposent uniquement leur cursive et transmettent le pli et le numéraire à leur directeur pour traitement.
- entre 1835 et 1848 inclus, ils sont autorisés à affranchir, ils apposent leur cursive et leur marque P.P. (en rouge, IG 1832).
- à partir de 1849, les ports payés sont matérialisés par des timbres-poste qui peuvent être apposés par le public.



Celle-ci paraît avoir été remise à un facteur en 1837, qui a apposé son timbre OR après avoir perçu la somme (il ne devait accepter que les ports simples, de mémoire), il l'a ramenée à son distributeur à Dompaire, lequel a porté la somme en comptabilité, a confirmé l'opération à l'aide de son timbre P.P. (en noir, non réglementaire, mais pas rare), a apposé son timbre de départ cursive type 19 (on voit le vestige de la mention EPINAL sous le nom de la ville), et a transmis à son directeur, qui a apposé son dateur. Au dos, il devrait y avoir la mention du poids de la lettre, et la taxe encaissée. Pas de décime rural, la lettre étant supposée être née dans le bureau de Dompaire, et non pas dans les mains du facteur rural.
Fort intéressant ...

D.