affranchissement de septembre 1871

Bonjour à tous
Voici une lettre qui m' a été donnée il y a quelques années par un ami philatéliste qui nous a malheureusement quittés. En repensant à lui, j'ai songé à cette lettre qui m'a toujours posé problème quant à son affranchissement. Postée à Evian-les-Bains le 10 septembre 1971, elle est affranchie à 50 centimes. Or une lettre affranchie du second échelon de poids, c'était 40 centimes et le troisième échelon de poids 70 centimes (tarifs du 1er septembre 1971). L'un d'entre vous a-t-il une explication ou l'affranchissement est-il superfétatoire ?
Merci à tous.
François

bonjour François
le titre est bon
c'est dans le texte que l'émotion t'as gagné  
Pescator

bonjour,

je dirais une méconnaissance du règlement de la part de l'usager, qui a pensé qu'un double port payait deux fois la simple.

Cette lettre me rappelle les trois affranchissements à 40 centimes non taxés en 1875/1876 qui avaient suscité de grands doutes chez Thomas Berger il y a quelques années. J'ai toujours une copie de ces lettres sur mon (vrai) bureau, je n'ai jamais trouvé d'explication.

D.

Bonjour à tous et bises aux dames (en cure... ou pas!)

1971 au lieu de 1871... mais cela ne donne pas la solution au problème posé.
Je penche pour le "superfétatoire". Sans argument. Comme ça! A l'instinct!  

A bientôt.
Michel

Bonjour,

Doudad a écrit:

je dirais une méconnaissance du règlement de la part de l'usager, qui a pensé qu'un double port payait deux fois la simple.

A noter que c'est la première fois depuis 1849 que le double port reste double en poids mais plus en taxe, du moins en province.

Une griffe ou  inscription "Trouvé à la boite" n'aurait pas été incongrue.

Citation :

Cette lettre me rappelle les trois affranchissements à 40 centimes non taxés en 1875/1876 qui avaient suscité de grands doutes chez Thomas Berger il y a quelques années. J'ai toujours une copie de ces lettres sur mon (vrai) bureau, je n'ai jamais trouvé d'explication.

Sont-elles montrables, à l'occasion ?

Bruno

Merci à tous pour vos réponses. Je pense qu'effectivement l'usager a doublé le montant du port simple. Il me reste la valeur sentimentale de cette lettre et celle-là est inestimable. Et désolé, je me suis décalé d'un siècle. Vous avez bien entendu rectifié l'erreur.
François

bc92 a écrit:

Sont-elles montrables, à l'occasion ?

Yes Sir !



J'ai gardé une copie papier de son lien, in English. Son site n'existe plus. Dommage, je l'aimais bien.

"Uncertain interior tariff of 40 c. 1876/1878" asked by T.B. July 11, 1999 (déjà un siècle, Mon Dieu !)

Le Havre pour Honfleur, 31 juillet 1876. Enveloppe close, arrivée Honfleur au dos.

Bordeaux à Bayonne, 16 avril 1877, lettre de deuil manuscrite + faire part, moins de 15 gr. à l'époque de T.B. Arrivée Bayonne.

Wrapper (sic) d'Aigues-Vives à Paris 14 avril 1878, scellé. Convoyeur ligne et arrivée Paris.

D.

Doudad a écrit:

Yes Sir !

Merci !

LECOQ a écrit:

L'un d'entre vous a-t-il une explication ou l'affranchissement est-il superfétatoire ?

Bonsoir,

Puisque la discussion semble terminée, une petite digression sur le vocabulaire :

Superfétatoire signifie : Qui n'apporte rien de plus, rien de nouveau, qui est redondant, qui a déjà été dit, qui fait double emploi, bref qui est inutile.

Il conviendrait sans doute que nous autres, amateurs de plis postaux, modérions l'usage de cet adjectif que nous employons si facilement, moi le premier - bien que nous apprécions modérément les plis en question.

En l'occurrence (le pli de septembre 1871 affranchi à 50 c) - on pourrait (devrait) dire que les dix timbres à 1c sont superfétatoires, mais que l'affranchissement de la lettre est excédentaire. A contrario, de nombreux affranchissements excédentaires ne permettent pas d'isoler un ou plusieurs TP superfétatoires.

Pédant vous dites ?

Bruno

Après vérification, Bruno a totalement raison. Son intervention n'avait rien de superfétatoire. Je promets dorénavant de faire attention à l'utilisation de cet adjectif.
Les remerciements que nous lui devons pour cette leçon de vocabulaire ne sont pas non plus superfétatoires.
François

LECOQ a écrit:

Après vérification, Bruno a totalement raison.

Merci pour ton soutien, François. Ce combat est engagé, il ne va pas être facile

Bruno

bonsoir,

bc92 a écrit:

Ce combat est engagé, il ne va pas être facile

espérons qu'il ne soit pas superflu ...

D.

Bonsoir
Peut-on considérer que début octobre, c'est encore un affranchissement de "septembre 1871"?
Merci à tous.
François

Bonjour,

Je pense qu'on peut répondre oui. En fait, on en trouve encore en décembre. Ce n'est pas tant la date qui compte que le fait d'écouler les fonds de tiroir (postaux ou personnels) suite au changement de tarif. Même si les tous premiers jours de septembre ont probablement la préférence des amateurs.

Bruno

Bonjour,

La réponse pourrait être normande...
En fait, cela dépend de plusieurs facteurs.
Comme l'a souligné Bruno, il y a le phénomène 'fond de tiroir', mais, sur le plan postal strict, dès que le 25c Cérès était disponible aux guichets (progressivement selon les bureaux), on peut aussi considérer que les affranchissements composés de plusieurs figurines sont moins intéressants qu'avant.

Bonjour
Et comment savoir si le 25 centimes était disponible sauf à trouver une lettre du bureau revêtue de ce timbre ?
François

Il n'y a effectivement pas de textes de livraisons du 25c par directions et bureaux.
Seule une étude poussée du sujet permet d'avoir une connaissance fine des approvisionnements.
Toutefois, l'administration considérait dès le 9 septembre que la plupart des receveurs devaient céder au public les figurines au public (circulaire n° 29 citée par Michèle Chauvet et Jean-François Brun en page 57 de leur Introduction de 1848 à 1878, avec d'autres textes ultérieurs sur les échanges des anciennes figurines).
Un affranchissement composé à Paris en octobre, par exemple, sera moins intéressant que le même réalisé au départ d'une distribution de province éloignée.
La collection de Francis Carcenac intitulée "Autour de septembre 1871", débutée il y a plusieurs décennies, montre des cas d'utilisation du 25c dès le début septembre.

Cette lettre est de Luçon en Vendée.