Paris 1852 début de l'étoile, fin du tàd 1302

Bonjour,

A Paris, à la mi-janvier 1852, l'étoile devient le cachet oblitérant en remplacement de la grille.

Il semble que le timbre à date 1302 du bureau central (Paris (60) sans rien d'autre) n'ait pas longtemps survécu à ce changement, peut-être trois mois (remplacé début avril par des cachets indiquant la route suivie et la vacation).

La combinaison étoile + tàd 1302 bénéficie ainsi de l'indice 15 chez Pothion.



En revanche, le 1302 est commun avec le chiffre taxe double trait 25 (large usage en 1850-1852). Je crois qu'environ 85 à 90% des lettres circulaient en port dû à cette époque.

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Bruno

bonjour,

d'après Pothion, il semblerait que le 1302 ait repris du service à la fermeture du service des routes, ce qui correspond au retour du relevage de boîtes, la confection des dépêches et leur envoi aux ambulants par les bureaux d'arrondissement (1er juin 1856).

La rareté étoile/1302 semble normale en 1852, par rapport aux taxes creuses, vu le pourcentage de ports dus. Rareté relative, id'ailleurs, on trouve facilement des exemples sur Delcampe.

D.

bc92 a écrit:

Je crois qu'environ 85 à 90% des lettres circulaient en port dû à cette époque.

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Bruno

D'après le sieur Brunel (In Les emissions de timbres francais, 1929), on est à:

1850 - 10% de lettres affranchies
1851 - 20%
1852 - 22%
1853 - 40%

(prime à l'affranchissement mi-1854)
1854 - 50%
1855 - 85%
1860 - 90%

François, c'est plus précis, j'étais trop pessimiste sur le "succès" de l'affranchissement préalable.

Jean-François, c'est vrai qu'il est aussi indiqué en 1856, je ne l'ai pas encore vu.

Bruno

Citation :

d'après Pothion, il semblerait que le 1302 ait repris du service à la fermeture du service des routes, ce qui correspond au retour du relevage de boîtes, la confection des dépêches et leur envoi aux ambulants par les bureaux d'arrondissement (1er juin 1856).

Je relance ce topic intéressant.
JF, tu as quoi comme livre décrivant et expliquant le changement d'organisation postale en 1856? Le livre de Brun/Chauvet?

bonsoir,

Delwaulle, bureaux de quartier de Paris 1852/1863, Académie de philatélie.

D.

bonjour,

j'ai répondu succinctement hier soir, je vais essayer de résumer et de donner les sources aussi primaires que possible au sujet des levées/distributions dans Paris :

- entre 1711 et 1788 pour la grande poste : pas de levées/distributions des lettres de Paris pour Paris. Levées des boîtes pour la province et l'Etranger, distributions idem par huit bureaux de quartier situés dans l'enceinte même du bureau central (10 facteurs par bureau, Almanach royal). On ne peut affranchir qu'au bureau central (et pas pour Paris).

- entre 1760 et 1788 pour la petite poste : levées et distributions de Paris pour Paris, port payé et port dû. (voir le détail dans le Plan d'administration pour la poste de Paris, Œuvres complettes de Monsieur de Chamousset, Cotton-des-Houssayes, Paris, 1783, tome 2.) Possibilité d'envoyer en province via la grande poste.

- après l'arrêt du Conseil d'Etat du 31 mai 1786 (E. Viallé, Les petites postes, bull. d'informations, PTT, 1934), la grande poste est autorisée à distribuer le courrier local. A Paris, ça semble être à partir de fin 1788/1789 (Almanach royal 1789, distribution générale des lettres tant de la province et de l'Étranger que de l'intérieur de Paris.) Les bureaux de quartier sont détachés du bureau central pour être installés en ville, ils vont récupérer les lettres indicatives des bureaux de la petite poste vers 1795/96, semble t'il. La levée et la distributions se font donc a priori au niveau des quartiers (C'est de ces bureaux que partent les facteurs pour la distribution des lettres, Almanach impérial, 1809).

- réorganisation en 1837 (règlement spécial pour le service des facteurs de Paris, voir le Journal du Palais, 1847), les facteurs distributeurs partent du bureau central en omnibus et sont déposés au départ de leur tournée, les surnuméraires releveurs lèvent les boîtes de leur quartier, trient, timbrent et transmettent au bureau central). Nous avons vu que l'Encyclopédie de l'Académie racontait quelques carabistouilles à ce sujet, sans vouloir critiquer.

- en mars 1851, le système change, le relevage est fait par des facteurs du bureau central, sauf celui des boites proches des gares qui part en direct vers les ambulants via les bureaux de quartier (voir Delwaulle, op. cit. et notre camarade Platzer dans les Docs. Phil.)

- en avril 1856, retour vers le passé, les bureaux d'arrondissement relèvent leurs boîtes et celles de leurs annexes et font dépêche pour le bureau central. En juin, fermeture du service des routes, les bureaux d'arrondissement font dépêche directe pour les ambulants. (mêmes sources). En 1860, tous les bureaux, y compris les supplémentaires, sont concernés par le relevage et le traitement.

Sauf erreur ou omissions, à reprendre éventuellement par des attentifs.

D.

Merci pour toutes ces précisions! C'est vraiment complet.

 En 1860, tous les bureaux, y compris les supplémentaires, sont concernés par le relevage et le traitement. a écrit:

D.

De là le fait qu'on trouve plus facilement sur les 14B (émis en 1860) par exemple des oblitérations de bureaux supp que sur les 14A (émis en 1854) par exemple?

Logiquement, oui.

Je suis en train de réfléchir (ça m'arrive à mes moments perdus) sur la possibilité que certains des boîtiers de la petite poste aient été intégrés à la grande poste après 1788. En 1796, on a un peu moins de 80 boîtes de la grande poste dans lesquelles on ne peut pas affranchir, et presque 400 boîtes de la petite poste dans lesquelles ont peut affranchir pour Paris (dans les mains des boîtiers).

En 1797, on a 200 boîtes de la grande poste, dont certaines déjà connues avant 1788 et d'autres dans lesquelles on peut affranchir pour Paris, et plus de petite poste.

D'où ma supputation que la grande poste a récupéré entre temps (1788/1796) une partie du système précédent (avec les marques ad hoc, dont il est dit qu'elles sont vieilles et fatiguées en 1837). On peut affranchir en numéraire dans les boîtes (chez les boîtiers de Paris) jusqu'en 1850 (et ils vendent les TP verts dès août 1850). D'où l'idée générale (et erronée, à mon avis) que la petite poste fonctionnait encore au XIXème siècle.

Avez-vous des infos là-dessus ?

D.