Aide pour quelques éléments de déchiffragges !

Bonjour, 

Si après quelques efforts de lecture je pense avoir déchiffré en partie l'adresse de cette lettre …….. reste toutefois quelques points d'interrogation (?)!







Je lis "Monsieur Jen (Jean) Pelletier Demeurant à la commune de la Haye (Haÿ) par [……………………………………….] 
la Haye département d'Eure et Loir (Loire) par Versailles.

Quelques questions : 

1. La ligne que je ne déchiffre pas serait "Commune de La Haye par soit …………………………….. ou la Haye département d'Eure et Oise" : cela signifierait-il que l'expéditeur propose "deux trajets ou deux destinations" ? 
   
2.  Si la destination est bien La Haye (28) elle passera par "Houdan" mais pourquoi avoir rayé "Versailles" par lequel elle est "aussi" ? passée"? (Est-ce parce que c'est le dernier bureau avant distribution ?)
   

La taxe au verso étant de 9 Décimes (600 à 800 km tarif de Juillet 1802) (Montpellier-Houdan = 821 km) (Houdan -La Haye = 5 km)


Merci,
Jean-Samuel

Bonjour,

la 3° ligne serait :

parroisse (sic) de St Aubin (Lubin !?) [ il existe une commune de saint aubin des bois en Eure et Loir]

Laurent.

bonjour,

la commune est probablement Saint-Lubin-de-la-Haye, commune dépourvue de bureau de poste, dépendant de Houdan.

C'est l'expéditeur qui a noté Versailles, le postier a probablement rectifié.

On lit : A M Jean Pelletier demeurant à la commune de la Haye paroisse de Saint-Lubin de la Haye département d'Eure et Loir(e) par Versailles.

D.

Dico français Babault 1836.

Houdan est dans la Seine-et-Oise, bureau de poste dans le département d'à côté, ça arrive de temps en temps.

D.

Bonjour à tous et bises aux dames,

Je vote pour "paroisse de St-Lubin"... mais c'est inutile puisque Doudad vient de fournir la réponse!

A bientôt.
Michel

...

Par contre ce que Doudad n'a pas dit, c'est que les Pelletier n'étaient pas une famille banale dans un petit bourg perdu! Ils y ont même une statue... c'est dire!


En secouant un peu Wiki ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Pelletier ) il m'a fourni les renseignements suivants:
Un Louis Pelletier, natif de St-Lubin-de-la-Haye, général d'Empire est mort à Montpellier, en 1843, où il avait pris sa retraite, en 1814.
De là à imaginer* que le brave général, de passage à Montpellier ait pris la plume pour raconter sa vie à Jean (son père, son frère, son fils...?) il n'y a qu'un pas... que je ne franchirais pas!
A moins que l'intérieur de la lettre nous en dise davantage.

Même s'il ne s'agit ni du destinataire, ni de l'expéditeur, voilà à quoi ressemblait notre général


A bientôt.
Michel * qui n'est pas du genre à "imaginer", vous le savez bien!

Merci beaucoup pour ces réponses, en effet Saint-Lubin-de-la-Haye est proche d'Houdan, 
sinon sur le fait que le postier raye "par Versailles" au profit de par "Houdan", est-ce lié au fait que l'indication "par XXXXX" doivent indiquer le "dernier" bureau (distributeur?) !

ah.……………….le vocabulaire !
Merci





En revanche ……………………………………………………… pour faire plaisir aux historiens tant qu'aux marcophiles………………….je vous livre le contenu de la lettre (malgré mon expérience "professorale" le déchiffrage est laborieux………………...mais il me semble bien qu'il signe "ton "fraire" louis Pelletier Général de Brigade Commandant le Département de L'Hérault……."!!

...

Merci pour les scans, Jean-Samuel.

Il s'agit bien du Général écrivant à son frère.
Si cela n'avait pas de rapport avec l'aspect postal (si cher à  JF  ), cette petite recherche aura eu le mérite de m'occuper et aussi de distraire un peu!

A bientôt.
Michel

Je ne suis pas si sûr ……………………………………………………………. un Général n'ayant pas la franchise postale pour ses courriers personnels !
Bonne soirée

Bonsoir à toutes et tous,
pour apporter un petit quelque chose en plus, un extrait du "Dictionnaire Topographique des environs de Paris" de Charles Oudiette:


Bonne fin de semaine
Donald

macdo a écrit:

"Dictionnaire Topographique des environs de Paris" de Charles Oudiette:

..... de 1821 ....

...
Jean-Samuel, tu confonds "Port-Payé" et "Franchise".

Le Port-Payé correspond à un paiement de la taxe par l'expéditeur. Cette taxe était alors inscrite au verso des lettres... comme c'est le cas pour ton document.
A cette époque, il était dans l'usage d'envoyer son courrier en port dû, le destinataire payant la taxe. Pour éviter une dépense excessive au regard des finances du dit-destinataire, le courrier pouvait être envoyé en "port-payé". Cette particularité pouvant être considérée comme "humiliante", elle n'était le plus souvent utilisée que dans de rares cas (courrier familial par exemple).

La Franchise ("non-paiement") s'accompagnait d'une mention attestant le droit à cette franchise (signature ou état "social" de l'expéditeur, paraphe, tampon linéaire).

En l'occurrence, notre général considérant que les 9 décimes pouvant être lourds pour la bourse fraternelle, a pris sur lui de payer la taxe, d'où le P.P.

A bientôt.
Michel qui a essayé d'être le plus simple possible.

bonjour,

Jean-Samuel a écrit:

le fait que le postier raye "par Versailles" au profit de par "Houdan", est-ce lié au fait que l'indication "par XXXXX" doivent indiquer le "dernier" bureau (distributeur?) !

oui. En 1810, il y a très peu de bureaux de poste en France, et ce sont tous des directions - les distributions n'ont encore pas de fonctions étendues. Chaque direction reçoit le courrier pour son arrondissement postal (les communes alentour dépourvues de bureau), à l'époque les gens doivent encore se déplacer (ou envoyer un domestique) pour prendre le courrier au bureau, ou dans des locaux de distribution excentrés desservis depuis le bureau par des messagers (locaux qui deviendront plus tard des bureaux de poste de distribution, tu me suis ?).

En l'occurrence, la préposition "par" ne signifie par que la lettre passe par, mais qu'elle est délivrée par (ici en réalité, elle passe par Paris, marque PPPP). Le nom du dernier bureau de poste dans l'adresse est important (dans le cas des ports dus, fréquents à l'époque), car c'est à lui qu'on va imputer la taxe (elle est portée au débit de son directeur, il en fait l'avance), et il est à sa charge de la récupérer sur le destinataire. Ici, les postes ne pouvaient pas débiter la taxe au bureau de Versailles, bien incapable de la récupérer.



Montpellier a fait dépêche pour Paris, le nom du bureau distributeur ayant été rectifié soit à Montpellier, soit à Paris. Le dictionnaire des postes de l'époque (1802) nous confirme bien qu'il s'agit de Houdan, et pas de Versailles.

D.

Labroquerie a écrit:

La Franchise ("non-paiement")

Le franchise signifie qu'une lettre (par exemple) est distribuée "franche de port", c'est à dire que son destinataire ne paye rien, du fait de sa qualité (la définition en est donnée par le journal des franchises, par exemple).

Le contre-seing est apposé au départ sur une lettre par un expéditeur en jouissant dans des conditions légales, et il rend cette lettre "franche de port".

Ce qui ne signifie pas forcément que le port est gratuit, il peut être payé en compte par une administration à une autre.

Un exemple de franchise, c'est lorsque une épouse éplorée écrit gratuitement en 1914/1918 à son pioupiou sous Secteur Postal, et de contre-seing lorsque le valeureux pioupiou lui répond tout aussi gratuitement sous le timbre de son régiment.

D.

Tout à fait d'accord avec toi, JF, quand tu précises

Citation :

Ce qui ne signifie pas forcément que le port est gratuit, il peut être payé en compte par une administration à une autre

Je souhaitais juste faire la différence essentielle entre "Port-payé" et "Franchise". C'est ce que j'ai voulu signifier en ajoutant le

Citation :

qui a essayé d'être le plus simple possible.

A bientôt.
Michel qui sait, depuis longtemps, que ce qui est "gratuit" se paye toujours, d'une façon ou d'une autre...

bonjour,

Labroquerie a écrit:

tu précises

je sais que tu le sais , je précisais juste pour Jean-Samuel que franchise n'est pas forcément gratuité (tout comme "port payé"). Il faut bien que quelqu'un paye, comme tu dis.

D.

Savoir que tu sais que je sais... sache, JF, que ce savoir me réjouit!

A bientôt.
Michel

Avec un peu de retard…………………………………….mais un grand merci pour ces explications
A bientôt, 
Jean-Samuel