Ballon Monté // Franchise

Bonjour,

Voici une document du 21 octobre 1870, arrivée à St Quentin le 2/11, puis ambulant "PARIS A ERQUELINES" du 4 novembre pour arriver Finalement à Tours le 6 novembre 1870

Cette lettre a été taxée 30 parce qu'il y a "abus de franchise"? ou à cause de la redirection?
Est-ce bien le ballon monté : Le GARIBALDI?

Pour en savoir plus sur le destinataire: https://fr.wikipedia.org/wiki/Anatole_de_La_Forge

Merci

Olivier

bonjour,

quelle est la teneur du pli ?

D.

Bonjour,

Pendant la guerre de 1870-71, de nombreuses franchises ont été accordées.
Toutefois, par ballon monté, très peu d'entre elles étaient admises
En tout cas, ce n'était pas admis par ballon monté ou non monté.
Seules les correspondance adressées sous couvert du directeur général des postes et des télégraphes (qui possédait la franchise illimitée) étaient acceptées en franchise (avis au public paru au Moniteur Universel de Tours du 8 novembre 1870).
Ici, en outre, il n'y a aucune justification.
Il aurait fallu que le plis soit sous enveloppe adressée au DG précité.

Bon, ce que j'ai écrit n'est pas clair (la 3e phrase est à supprimer)  
Mme Chauvet (dans son IHP 1848-1878) écrit : "On connaît de rares lettres expédiées par des personnalités autorisées du fait de leurs fonctions. Si, au début, on rencontre quelques lettres de militaires non affranchies, très rapidement, l'affranchissement devient la règle" (c'est moi qui souligne le mot important).
Même les circulaires administratives ne sont pas réellement en franchise (apposition de la griffe P.P. pour justifier qu'elles sont considérées comme valables et ne doivent pas être taxées à l'arrivée).

Bonjour,

Voici la correspondance.

A bientot

Olivier

Correspondance personnelle, pas de prétention à la franchise postale.

D.

La lettre a été taxée 30c à Paris?

A bientot

Olivier

Bonjour,


Lien Wikipedia à propos de M. de La Forge destinataire de la lettre.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anatole_de_La_Forge

oliv02 a écrit:

La lettre a été taxée 30c à Paris?

Probablement, mais n'aurait pas dû.



D.

Le texte que tu montres est valable pour une liaison Paris-Tours, mais qu'en est-il pour la liaison initiale Paris - St Quentin ?
Ils ne pouvaient pas savoir au départ ce qu'il adviendrait de la lettre.
Est-il alors possible qu'ils l'aient taxée à St Quentin en application du texte que tu indiques ?
ou je dis n'importe quoi ?

Ce que je veux dire, c'est que l'affranchissement étant obligatoire, le problème de savoir qui appose la taxe de port dû n'aurait pas dû avoir à se poser. Je vois mal Paris-RP laisser partir une lettre sans taxe, peut-être ont-ils été coulants sur le "non-port-payé" compte-tenu de la personnalité du destinataire, à qui ils auraient alors concédé le port dû. Le problème de l'Administration, c'est toujours d'encaisser la taxe.

D.

Comme Doudad l'a indiqué, Paris taxe les lettres au départ.
Si jamais Paris avait omis ou accepté indûment la lettre en franchise (ce qui est douteux car il n'y a aucun contreseing et le destinataire n'est pas dans la circonscription de la capitale), St Quentin peut alors taxer (cf tableau et note 2 de bas de la page 31 du fascicule de Mme Chauvet "Les bureaux taxateurs de France. mais qui taxe les lettres? Supplément aux FM 295).
On imagine mal et Paris et St Quentin ne pas taxer alors que Tours finirait par le faire.

A qqs secondes près... Doudad sprinte plus vite.

Merci pour vos réponses.

Mais pourquoi la lettre est partie finalement, alors que les lettres devaient être affranchies?

Par avance merci

OLivier

Bonjour,

Il se peut aussi que la lettre ait été redirigée sur Tours dès la prise en charge du courrier à l'atterrissage, puisque St Quentin est occupée vers le 21 octobre. Il devenait impossible et inutile de la délivrer au préfet à St Quentin (d'ailleurs blessé le 8 octobre). A mon avis le renvoi à Tours pourrait être "au gouvernement", plutôt qu'au préfet de l'Aisne.

Bruno

Vu sur internet, double taxe timbre et creuse



Ce ne serait donc pas un cas unique, les règlements étant faits pour être contournés.

D.

bc92 a écrit:

Bonjour,

Il se peut aussi que la lettre ait été redirigée sur Tours dès la prise en charge du courrier à l'atterrissage, puisque St Quentin est occupée vers le 21 octobre.  Il devenait impossible et inutile de la délivrer au préfet à St Quentin (d'ailleurs blessé le 8 octobre). A mon avis le renvoi à Tours pourrait être "au gouvernement", plutôt qu'au préfet de l'Aisne.

Bruno

Bonjour Bruno,

La lettre est passée par St Quentin avant d'aller à Tours (cf. Verso)

A+

Olivier

oliv02 a écrit:

La lettre est passée par St Quentin avant d'aller à Tours (cf. Verso)

Oui, j'avais oublié.

Bruno

bonjour,

si l'on en croit le texte montré sur un autre fil (Histoire de l'invasion allemande), St-Quentin était occupé à cette date du 2/11/1870. C'est la Feldpost qui a fait la réexpédition ? Ou plus probablement un postier français sous contrôle ? A cette époque, l'affranchissement est obligatoire (20 centimes) entre les territoires envahis et les départements. Mais quid de la réexpédition d'un port dû ?

D.

Bonjour à tous,
Dommage que les TAD au verso ne soient pas scannés. Nous aurions pu identifier le ballon et ainsi avoir plus de facilité pour faire l'historique de cette lettre, et notamment savoir si elle avait transité par ST QUENTIN (j'en doute).
Je vous livre mon analyse de cette lettre :
Certes l’affranchissement est obligatoire : EXPEDITIONS DES CORRESPONDANCES DE PARIS PAR BALLONS MONTES ET NON MONTES Paris le 27 septembre 1870
Premier décret : ART 2 : ........ L'affranchissement (des ballons montés et non montés) en est obligatoire. (Bulletin supplémentaire N° 28 de l'administration des postes).
Néanmoins on voit de temps à autre un ballon non affranchi et expédié taxé.
Cette lettre est vraisemblablement partie par le ballon LE GARIBALDI, envolé le 22 octobre à 11h30 des Tuileries (d’où l’intérêt des TAD au verso).
Ce dernier a atterri à Quincy-Voisins (Seine et Marne) et l’ensemble du courrier a été transporté au bureau de poste de Provins pour être mis dans le circuit postal "traditionnel" y compris certains plis confiés.
Je vois mal les postiers adresser en zone occupée un ballon monté destiné à un préfet d'un département occupé.
Donc en l'absence de scan des TD au verso, pour moi l'explication la plus plausible est :
-Lettre non affranchie postée à Paris
-Lettre taxée à Paris
-Lettre remise au ballon le Garibaldi
-Sur le parcours entre le lieu de remise du courrier à la poste Provins et  Saint Quentin, reroutage vers Tours sans taxe additionnelle.
-Acheminement vers Tours et remise au destinataire TAD d’arrivée à Tours ????

Voilà. 
Enfin n'oubliez pas que pour les ballons en particulier et la guerre de 1870 en général le verso est aussi important que le recto, sinon votre lettre s'assimile à un livre auquel on retire un page sur deux. Essayez d'y penser lorsque vous postez un sujet sur le guerre de 1870;
Bonne soirée.

Licorne731 a écrit:

Bonjour à tous,
Dommage que les TAD au verso ne soient pas scannés. Nous aurions pu identifier le ballon et ainsi avoir plus de facilité pour faire l'historique de cette lettre, et notamment savoir si elle avait transité par ST QUENTIN (j'en doute).
J

Bonjour,

Les réponses sur le passage par St Quentin est au début du post. On a bien un passage par St Quentin.

Cordialement

Olivier

OK, autant pour moi. Veuillez m'excuser. Je n'avais pas vu les lignes au dessus du scan.
Et ..... ca change tout.
Donc le ballon n'est plus identifiable.
Très étonnant l'envoi d'une correspondance destinée à un préfet dans un département occupé.
Nous avons vu sur le forum que même pendant la période d’occupation des lettres s’échangeaient entre Saint Quentin et la zone non occupée sans être taxées. Donc je reste sur mon point de vue sur mon premier message, lettre taxée à Paris et renvoyée sans taxe allemande, vers Tours.
Mais rien n’est prouvé.

Licorne731 a écrit:

OK, autant pour moi. Veuillez m'excuser. Je n'avais pas vu les lignes au dessus du scan.
Et ..... ca change tout.
Donc le ballon n'est plus identifiable.

Bonsoir,

Pourquoi le ballon n'est plus identifiable?

Merci

Olivier

Pour identifier le Garibaldi de façon certaine, il faudrait avoir un dateur de transit du 27 octobre au plus tard. Entre le 27 octobre et le 2 novembre (ton dateur de St-Quentin), on a des arrivées du Vauban et du Montgolfier, au moins.

D.