Paris pour Paris C + 1521

Bonjour,

Une jolie frappe du losange C romain et du timbre à date 1521 sur une lettre du 26 juin 1863, de Paris pour Paris. Elle améliore de très peu la dernière date de Delwaulle pour le C romain (23 juin).



L'adresse rue de Grammont n'est pas une faute d'orthographe, ce n'est qu'en 1930 que la ville de Paris a officialisé l'écriture rue de Gramont. Quoi qu'il en soit, cette rue était évidemment chère à J.-F. Baudot qui y avait repris la boutique de M. Jamet, du coup il a signé la lettre - ainsi que V. Pothion (au verso)

Une petite chose que je découvre : Selon Delwaulle Paris 1852-1863 (p. 57), les lettres de Paris pour Paris recevaient toutes un tàd de quartier 1520 (Distribution / heure). Selon lui celles qui avaient reçu un 1521 étaient généralement des lettres pesantes (non identifiables comme de Paris pour Paris par un unique timbre bistre), et cette erreur était corrigée par un tàd 1520. Seul le bureau J est cité comme ayant utilisé plus systématiquement un 1521 de Paris pour Paris (en 1862-1863).



Or je trouve sur Delcampe un nombre significatif de plis de Paris pour Paris (divers bureaux de quartier de A à K) ayant reçu un 1521 non rectifié par un 1520, alors que je ne trouve aucun duo 1521-1520 de Paris pour Paris. J'ai relu Bernard Platzer dans DP 224, mais il n'aborde pas ce sujet.

Étrange...

Bruno

Edit : rien au verso, à part la signature sus-mentionnée.

bonjour Bruno,

réflexion intéressante.

L'indication de l'heure de la distribution sur les timbres date de la réorganisation du service des facteurs de Paris de 1837, ça a été plus ou moins généralisé, puisque les dateurs spécifiques LETTRE AFFIE DE PARIS POUR PARIS consécutifs à l'émission du timbre-poste vert ne portent que la levée, par exemple.


Journal des débats, 10 mai 1837

Sinon, le distinguo entre le 1520 et le 1521 se justifie par le passage ou non par les ambulants du soir. Le destinataire parisien doit être renseigné sur l'heure de mise en distribution de sa lettre (il y a plusieurs distributions, si il la reçoit le soir alors qu'elle est datée du matin, il peut râler), alors que le destinataire provincial peut se contenter de l'heure de levée, puisqu'il n'y a qu'un seul départ quotidien pour la province (je sais que tu le sais, j'écris ça pour ceux qui ne le sauraient pas).

J'ai trouvé un exemple à l'envers, lettre territoriale frappée du 1520 horaire et refrappée du 1521 levée.



La sixième levée correspond à la fois à la septième distribution dans Paris et au départ des ambulants du soir pour la province.



D.

bonjour à tous
 (je sais que tu le sais, j'écris ça pour ceux qui ne le sauraient pas).




merci Doudad;  et Bruno ;  je pense que nous devons être nombreux à ignrer ces subtilités


ppescator

Merci pour ces précisions qui m'éclairent sur un un certains nombres de lettres en ma possession.
François