Michel Sardou et l'Aéropostale...

Bonjour à tous et bises aux dames (musulmanes... ou pas)

On a, parait-il, toujours le choix...
Pour vous dire la vérité, le  de Radio-Labroquerie avait prévu de vous distiller un de ses sujets dont il a le secret, et dont vous vous régalez!
Michel Sardou était dans les tuyaux.
Au cours de la préparation (eh! oui! programmateur c'est du boulot!) une chanson est apparue, dans laquelle
se produit un évènement postal: le pillage d'un sac de courrier par les Maures (qui à l'époque ne dormaient pas*)!


A 2'57, vous pouvez constater le "sacrilège". A 5'23 sur le sable des lettres éparpillées...
(Une précision, toute personnelle: je préfère 0'54 et 2'54... allez savoir pourquoi!)
Le m'ayant fait part de ce qui précède, je me suis aussitôt empressé de faire les recherches consistant à retrouver trace(s) des quelques plis qui auraient pu être sauvé.
Et j'ai trouvé.
Une vente Roumet a proposé le lot suivant:


Sardou n'a pas incendié l'avion... mais bon!
Il cite Ghardaïa, dans le désert algérien... d'accord, l'accident s'est produit au Maroc!
On ne va quand même pas chipoter pour si peu, non?
C'est ce que les littéraires dénomment "licence poétique".

Au début, j'ai évoqué le choix; philatélie ou musique? "That is the question"
Ai-je bien choisi?

A bientôt.
Michel qui précise   

* Allusion, et plaisanterie fine, compréhensible des seuls connaisseurs de l’œuvre "sardouiène"

bonjour,

Je tiens à rappeler que Michel Sardou est à la variété française ce que Mozart est à la musique classique : intemporel !*.

Il n'en reste pas moins qu'en Aéropostale, il est approximatif. Son Br XIV a vraiment une drôle de gueule. Il y a eu de nombreux incidents avec les Maures, destruction du courrier, prise d'otage et demande de rançon, la plupart du temps, mais quelques morts aussi.

Curieusement (ou pas), il n'y a pas d'AHFJ au registre français d'avant-guerre. Va savoir pourquoi ...

D.

Eric Elmosnino in La Famille Bélier, E. Lartigau, 2014.

Je dirais que ça ressemble bigrement à un Stearman PT13 d'origine amerlaude.



Si y z'avaient eu ça pour faire la Ligne ...

D.

...

Citation :

Je tiens à rappeler que Michel Sardou est à la variété française ce que Mozart est à la musique classique : intemporel !

C'est bien pour cela que je suis en train de concocter ce fil dont vous attendez, tous et toutes, la publication!

A bientôt.
Michel   qui vient, il y a quelques minutes, de faire la fausse manœuvre qui oblige à repartir de zéro...

bonjour,

le hasard faisant toujours (ou presque) bien les choses, l'académicien G. Bourguignat a présenté sa pièce du mois à ses confrères le 5 décembre dernier, et devinez sur quoi ça porte ...



D.

...

Citation :

devinez sur quoi ça porte ...

Le même accident!
Si, ça, ce n'est pas un signe des divinités aéropostale et de la chanson réunies, je me demande bien de koiki s'agit!?

A bientôt.
Michel

Sympa cette vidéo !
La tettre aussi, et elle ferait bien dans ma collection si jamais...

...

Juste pour info, Frédéric, la "mienne" (qui n'est pas mienne!) s'est vendue dans les 700€... avec seulement une Semeuse.
Alors, huit...  

A bientôt.
Michel 

Dommage ! 
et lorsqu'on clique sur la chaine YouTube de l'Académie, ça ne débouche sur rien...
C'était une première ?

...

Pas de vidéo apparente (j'ai pas vraiment cherché...) mais un petit PDF quand même
https://www.academiedephilatelie.fr/uploads/pieces/mois_jeb_2012.pdf

qui mène à la vidéo!!!

A bientôt.
Michel

Voici ce qu'en dit R. Danel, Les lignes Latéoère, Privat 1986 (en 1926, on ne parle pas d'Aéropostale).

"Le Cadasam* du 16 octobre 1926 n'arriva pas à destination. Il avait été embarqué sur le Bréguet n°205 de Pivot, qui, avec M. de Longivière et l'interprète Mohamed, décolla d'Agadir pour Cap Juby le matin du 17 octobre en compagnie du n°174 de Reine emportant également deux passagers. Des ennuis de moteur : température excessive, baisses de régime, puis rupture de bielle ne laissèrent à Pivot d'autre ressource que de se poser en catastrophe. En fin de roulement, l'avion capota [...] Témoin de la scène, Reine fonça jusqu'au poste militaire de Tiznit, distant d'une centaine de kilomètres, pour déclencher les secours. Dans l'intervalle, trois tribus de disputèrent les captifs et détruisirent l'avion et son chargement. La rivalité qui animait les fractions indigènes rendirent les négociations laborieuses et ce ne fut qu'au matin du 24 octobre que les trois hommes recouvrèrent leur liberté à Tiznit."

Trois semaines plus tard, le même genre d'accident (deux Breguet, l'un en panne, accident de l'autre à l'atterissage, attaque des Maures) fit trois morts par balles, deux pilotes (Erable et Gourp) et un mécanicien (Pintado), seul l'interprète arabe étant épargné.

D.

*courrier Casa/Dakar du samedi

Bonsoir,

pour Pintado et Erable, voici ce qu'écrivait L'Excelsior dans son édition du 27 novembre 1926 :





L.

Gourp est décédé quelques jours après, début décembre, après avoir été racheté pour quelques milliers de pesetas et libéré.

D.

oui, sa mort est annoncé par un très grand nombre de quotidiens en date du 6 et 7 décembre. Auparavant ils avaient relaté sa distinction :



L'épilogue provisoire fut la suspension du trafic passager :



Le Temps, quant à lui, revient sur les conditions de vol :



et accuse plus loin les autorités espagnoles de na pas contrôler le Rio de Oro où se réfugient les pillards... alors qu'elles peuvent bénéficier des liaisons aériennes françaises vers l'Amérique du sud et ont tout intérêt à ce que les vols soient sûrs.

L.

Le problème majeur était, en grande partie, le manque de fiabilité des antiques Bréguet rachetés des stocks de guerre par Latécoère. La compagnie en a fait voler environ 150, et faute de remplaçants valables, certains ont atteint les 1600 heures de vol, ce qui est considérable.

Il y en avait encore 81 dans l'inventaire de cession à l'Aéropostale en 1927, ils ont été retirés au fur et à mesure de l'emploi du Latécoère 26 (Latécoère a revendu ses parts dans la société de transport, mais il restait patron de la société de fabrication d'avions qui équipait l'Aéropostale).


Laté 26

D.

J'ai un faible pour le navire postal, mais je reconnais que l'avion aussi a son charme...

 

L.

Je suis plutôt branché aviation commerciale 1919/1939.

D.