timbre à date avec section de levée rue de Strasbourg

Bonjour à tous.
Durant la période de l'étoile, je connais Bt / Bd Beaumarchais, gare du Nord et BT Mazas avec section de levée en exposant. Ce timbre à date rue de Strasbourg du 5 février 1877 comporte une levée et fraction de levée 6.2 en indice. Si je consulte le site de marcophilie.org, ce timbre à date au type 18 est indiqué comme mis en service en 1883 ???
Savez-vous quand ce timbre à date a été mis en service et quels bureaux l'ont possédé ?
Merci à tous.
François

bonjour,

je connais un GDN en indice du 22 juillet 1876 qui doit pouvoir prendre l'échappée du jour (ce n'est pas une marque Daguin, je précise pour Pescator).



Mais en matière de premières dates, on est souvent dépassé par des concurrents qui reviennent du Diable vauvert.

Sur le coup, je me rends compte que l'exposant de la Gare du Nord m'a un peu échappé. Tu aurais un exemple ?

Quant au site Marcophilie.org, il est très apprécié des marcophiles en ligne, mais hélas il est bourré d'approximations. J'ai correspondu un temps avec G. Magguay, au siècle dernier ( ), à l'époque où je "faisais les étoiles", il a tout de même tombé un énorme boulot, faut bien reconnaitre.

D.

Doudad a écrit:

Quant au site Marcophilie.org, il est très apprécié des marcophiles en ligne, mais hélas il est bourré d'approximations.(...) il a tout de même tombé un énorme boulot, faut bien reconnaitre.

Hello tout le monde,

Avant de connaitre ce groupe mon "dégrossisage" doit tout à ce site, quand on part de zéro, sur internet il n'y a que ça, j'espère que ce site va perdurer et se développer car pour des purs néophytes, c'est une vraie pépite

Je crois bien que c'est un membre belge de ce forum (?) qui continue à le faire vivre (mes excuses, j'ai oublié de qui il s'agit).

D.

Doudad a écrit:

bonjour,

je connais un GDN en indice du 22 juillet 1876 qui doit pouvoir prendre l'échappée du jour (ce n'est pas une marque Daguin, je précise pour Pescator).





Sur le coup, je me rends compte que l'exposant de la Gare du Nord m'a un peu échappé. Tu aurais un exemple ?



D.

Je n'ai fait que citer Pothion qui parle d'exposants avec un exemple. Je possède Bazas et Beaumarchais.

LECOQ a écrit:

Je n'ai fait que citer Pothion qui parle d'exposants avec un exemple.

Je pense que Pothion s'est un peu emballé. Rochette ne cite pas ce timbre (1532 dans la nomenclature des dateurs de Paris). Et Delwaulle (il ne le dit pas comme ça) pense que Pothion s'est un peu emballé.

Sinon, je connais (avec levée à exposant) Paris (60), Bercy et Bordeaux, qui ne sont pas stricto sensu des bureaux de quartier de Paris.

Commes dates avec indice, j'ai Stasbourg 6/2 du 4 août 1876 et Mazas 6/2 du 13 septembre 1876.

On doit pouvoir faire mieux.

D.

Peut-on raisonnablement penser que ces timbres à date avec section de levée en indice ont été mis en service en même  temps que le fait d'oblitérer le timbre avec le timbre à date en avril 1876 ? Auparavant, les sections de levées étaient en exposant du moins pour ceux que j'ai rencontrés.
François

Il y a (au moins) deux façons de le savoir : retrouver la date de création des timbres à indice dans le registre des délibérations du conseil d'administration des postes, ou trouver pour un bureau donné la dernière date d'utilisation de l'exposant et la première date de l'indice sur deux jours successifs.

Sinon, à la louche, on peut estimer que les indices sont apparus au printemps 1876. Il serait effectivement intéressant de chercher les dates extrêmes. Les exposants sont peu lisibles, leur remplacement est logique.

D.

Merci Doudad. Je suis très étonné que De Beaufond ne mentionne pas ces cachets dans son catalogue.

bonjour,

pour ce qui est de de Beaufond, j'ai ça dans mes docs, fourni par un de mes dealers habituels (Bruno ou Michel, probablement   ). On remarque que la date de 1883 qui figure sur l'illustration correspond à la "mise en service" donnée par Magguay (site marcophilie). Il y a peut-être bien une relation de cause à effet, quand je parlais d'approximations ...


Catalogue des oblitérations des timbres de France 1876/1900, Paris 1960.

En l'occurrence, il ne s'agit pas (à mon avis), d'une "levée préparatoire d'une levée générale", comme cela se faisait au bureau central, mais d'une levée particulière destinée au départ d'un bureau ambulant donné. La levée 7.1 de Gare du Nord n'avait pas de rapport, ni en temps ni en destination, avec la levée 7.1 de Beaumarchais, les trains ne partant évidemment pas à la même heure ni pour la même destination de la gare du Nord et de la gare de Lyon.

J'ai aussi retrouvé une pl. République dans mes trucs (image floue, désolé)..



Je m'explique mal la justification de cette marque, le bureau 5 n'étant ni bureau de passe en 1884, ni bureau de gare, à ma connaissance. Les bureaux du PLM à levée spéciale pour Perpignan étaient Charenton (Bercy), Beaumarchais, et Hôpital. La lettre est partie le 7 au soir de Paris, distribuée à la 1ère du matin le 9 à Narbonne. A creuser ...

D.

J'ai loupé la page du catalogue. Les cachets 3 et 4 étaient utilisés de façon concomitante à la gare du Nord, j'en ai deux presque à la même date et je suppose qu'il n'y avait pas de différence quant à leur utilisation ?
Pour ce qui est de la Place de la République, j'ai également celle-là et elle n'est pas mentionnée dans ce bureau.
François

Place de la République, levée à fraction 8/1 en avril 1898, c'est explicable :

la huitième levée ordinaire du jour, en relation avec tous les bureaux ambulants, sauf pour Pontarlier, Bourg (PLM) et Aurillac (Orléans), y avait lieu à 18h30.

Une levée spéciale non surtaxée avait lieu à 19h seulement pour les ambulants au départ de la gare du Nord et de l'Est. C'est sans doute celle-ci qui est timbrée 8/1.

D.

PS : et Saint-Lazare aussi.

De Beaufond ne mentionne pas Beaumarchais (bureau 12) qui avait des timbres à date avec section de levée durant la période l'étoile, ni place de la République (5) que tu as évoquée ci-dessus. En revanche, il parle de gare d'Orléans (33) que je n'ai pas vue.
François

Le bureau 33 (bureau de la gare d'Orléans) présente une jolie particularité, relevé me semble t'il par Bruno* (Redde Caesari et Caetera) :



pendant la période de l'Etoile (au moins), on trouve des lettres pour la province sud-ouest, timbrées de la septième levée (après le départ des ambulants du soir), et qui ne sont pas timbrées Après le départ, qui portent au dos un timbre d'ambulant de la nuit suivante et un dateur d'arrivée du lendemain matin.

En l'occurrence, le dateur ordinaire de la septième levée a fait office de dateur de levée spéciale (à exposant), ce qui peut expliquer qu'on ne trouve pas de dateur à exposant pour ce bureau.

C'est probablement valable dans d'autres bureaux avant le printemps 1876 (Gare du Nord ?), il faut chercher les mêmes concomitances.

D.

* le totem de Bruno chez les scouts c'était Oeil-de-Lynx.

Effectivement, il y a là un sujet à creuser. Affaire à suivre.
Bonne journée.
François

Exposant en mai 1876 à la RP (levée préparatoire).

D.

Bonjour
Je viens de tomber sur cette carte du 6 juillet 1893 Paris 76 - rue de Crimée (Ancien bureau suburbain Paris La Villette 1) avec timbre à date avec 7ème fraction de levée.
François

Bonjour,

Hormis les bureaux de quartier, il y a aussi celui des contreseings des années 1880-1890, qui se rencontre parfois avec l'indice seul:

Bonjour
Je ne connaissais pas. Il y a une explication à cette utilisation esseulée ?
François

bonjour,

Citation :

celui des contreseings des années 1880-1890, qui se rencontre parfois avec l'indice seul

en l'occurrence, le chiffre 5 correspondrait plutôt au numéro de la levée, et pas à un indice de fraction. A priori, il n'y a pas eu, à Paris, à ma connaissance, cinq levées préparatoires pour une seule levée ordinaire, et ici ça ne peut pas être une levée spéciale.

Les fractions de levée se composent d'un petit chiffre d'indice à gauche de la barre oblique de fraction, et pour la levée d'un plus gros chiffre à droite de la barre, proche du quantième, comme sur l'exemple donné par Laurent.

D.

Bonjour Doudad.
Rue de Crimée, tu connaissais ce timbre à date avec section de levée ?
François

Je ne le connaissais pas, mais son existence est explicable.



En 1893/1894, la septième levée ordinaire se fait à 17h dans les bureaux annexés (ici, La Villette). Ce bureau est relativement proche des gares de l'Est et du Nord, le public bénéficie d'une levée non surtaxée dite de "service exceptionnel" (levée spéciale de gare pour les marcophiles) pour les départs vers ces régions.

Il n'y en a qu'une (17h45) pour toutes les destinations, y compris Amiens qui est très tardive.

On doit pouvoir trouver ces timbres à indice dans un paquet de bureaux excentrés, je ne sais pas si on s'y est intéressé jusqu'à présent.

D.

Merci à toi pour toutes ces précisions.
François

Bonsoir Jean-François,

Doudad a écrit:

Il n'y en a qu'une [levée spéciale] (17h45) pour toutes les destinations, y compris Amiens qui est très tardive.

Il me semble (d'après ton tableau) qu'Amiens ne concerne pas le bureau 76 la Villette 1/Rue de Crimée. Amiens et son départ tardif ne bénéficient d'une levée spéciale qu'au bureau 26 Gare du Nord.

Bruno

bonsoir Bruno,

certes, mais j'imagine que cette levée supplémentaire unique de 17h45 était triée et répartie en fonction des destinations (en plus de celles qui figurent sur le scan, il y avait Calais, Angleterre, Lille, Valenciennes, St-Quentin, Belgique par GDN), toutes n'ayant pas forcément le même horaire. Il semblerait, vu la carte de François, que la destination tardive d'Amiens ait été dirigée sur la gare du Nord, et remise sur le tard à l'ambulant ad hoc.

Il n'y a pas de restriction tarifaire.

D.

Oui, c'est vrai que de Villette 1, on touche autant à la gare du Nord qu'à la gare de l'Est. Témoin la route de ramassage d'Aubervilliers à Pantin, La Villette 1 et 2, 39 Ecluses-St-Martin, 26 Gare-du-Nord, 14 Strasbourg et le bureau de passe 4 Enghien quelques années plus tôt.

Si j'avais pris soin de lire l'adresse Amiens sur la carte montrée par François, et l'arrivée du lendemain matin, j'aurais évité la bourde...

Bruno

La concordance timbre départ/timbre arrivée (ou ambulant) est indispensable dans le cas des levées spéciales.

D.

Merci à vous deux. 
De Beaufond précise dans son ouvrage que ces timbres à date ont été généralisés avec l'utilisation du type 84 (qu'il nomme grand cachet) mais pas dans tous les bureaux de quartier. Il n'a pas jugé utile de les recenser : dommage !!!
Bonne journée.
François

bonjour,

ça me gratouille depuis un bon moment de faire un état détaillé des levées "non ordinaires" par bureau sur le dernier quart du siècle, il faut juste que je trouve quel fil tirer pour démêler la (grosse) pelote ; ça permettrait de savoir qui a pu avoir des timbres à fraction de levée dans les quartiers entre 1877 et 1900, et où et quand chercher les manquants.

Va bien falloir s'y mettre, un jour ...

D.

Bonjour Doudad.
Tout ce que je trouverai, je le mettrai sur le forum question de faire modestement avancer le schmilblick.
Bonne journée.
François

bonjour,

un bureau peut-être intéressant à rechercher, le FS1/10. Il propose une levée spéciale depuis le début, semble avoir utilisé un timbre à section depuis 1863, et il est peut-être possible de trouver des 7E levées ordinaires pour la Bretagne/Normandie (Gare Montparnasse) avec arrivée du lendemain matin (jusqu'à 1878, 8E ensuite).

D.