Je dois prendre le train ce soir. Section de levée.

Bonjour,

En lisant l' intéressant article récent (FM 346) de Doudad sur les levées supplémentaires parisiennes du soir précédant le départ des ambulants vers les provinces, j'ai appris qu'à partir de 1879, suite à la mise en place d'une 8e levée à Paris, ces levées supplémentaires concernaient la 7e plutôt que la 6e.

En voici une illustration tardive (1898, levée 7.1) de Paris-Beaumarchais, c'est-à dire la gare de Lyon, direction Châlon-s-Saône. Le timbre d'arrivée du lendemain 1ere levée montre que le système a fonctionné. Mais n'y avait-il encore que huit levées à cette date ?



Bruno

bonsoir,

bc92 a écrit:

l'intéressant article

merci

Citation :

Mais n'y avait-il encore que huit levées à cette date ?

Probablement. Je n'ai pas le détail pour 1898, mais en 1895, il y avait huit levées ordinaires, la septième entre 17 et 18 heures selon le lieu de levée (boîtes de quartier ou Hôtel-des-Postes), la huitième entre 21 heures et 21h45.
Pour Beaumarchais, toujours en 1895, il n'y avait plus qu'une levée spéciale (Marco n'aime pas le terme, c'est celui de l'almanach, je crois qu'il préfère "supplémentaire", De Beaufond parle de "levée préparatoire" pour la levée ordinaire suivant, mais là, je suis limite pas d'accord, vu qu'au moment de la levée ordinaire suivante, il y avait belle lurette que le produit de la levée spéciale était parti) à 7 heures du soir pour les trains de Marseille, Pontarlier, Lyon, Clermont, Clamecy.

D.

Doudad a écrit:

bonsoir,

bc92 a écrit:

l'intéressant article

merci

De nada.

Citation :

Citation :

Mais n'y avait-il encore que huit levées à cette date ?

Probablement. Je n'ai pas le détail pour 1898, mais en 1895, il y avait huit levées ordinaires, la septième entre 17 et 18 heures selon le lieu de levée (boîtes de quartier ou Hôtel-des-Postes), la huitième entre 21 heures et 21h45.
Pour Beaumarchais, toujours en 1895, il n'y avait plus qu'une levée spéciale

OK, merci pour ces précisions.

Citation :

(Marco n'aime pas le terme, c'est celui de l'almanach, je crois qu'il préfère "supplémentaire", De Beaufond parle de "levée préparatoire" pour la levée ordinaire suivant, mais là, je suis limite pas d'accord, vu qu'au moment de la levée ordinaire suivante, il y avait belle lurette que le produit de la levée spéciale était parti) à 7 heures du soir pour les trains de Marseille, Pontarlier, Lyon, Clermont, Clamecy.

D'accord pour donner tort à Beaufond.

Bruno

Bonsoir,

En fait, je n'ai pas de préférence. De mémoire, les termes "supplémentaire", "extraordinaire" et "spéciale" figurent dans les textes postaux ou dans les almanachs.

La question de la date de fin du dispositif est intéressante et je n'ai pas de réponse. J'ai juste une contribution avec une section de la 7ème levée au 20ème siècle:

Le bureau de la Bourse était-il concerné par les départs en dernière limite d'heure des ambulants ?

D.

Le bureau 1 est bien répertorié par Hoogerdijk comme ayant utilisé des cachets à date avec section de levée. Il illustre même le bureau 1F avec une section de la 8ème levée.

Par contre, je ne sais pas s'il peut y avoir sur les mêmes destinations des levées spéciales et des levées exceptionnelles

bonjour,

j'ai une grosse interrogation sur l'utilité et l'usage des timbres à section de levée dans et par les bureaux non situés près des gares (en particulier Paris-Départ, mais donc aussi Paris-Bourse et peut-être d'autre que je n'ai pas en tête).

Je pense que le mode opératoire pour les bureaux proches des gares est assez clairement défini : après la sixième (puis septième) levée ordinaire, le public continue de jeter son courrier à la boîte (ordinaire) du bureau ; il y a une, deux ou trois levées intermédiaires, chacune quelques minutes avant le départ de chaque ambulant. Une lettre traitée à la première levée spéciale, mais destinée au deuxième ou troisième départ est mise de côté et jointe au produit de la levée spéciale correspondante.

Une question en suspens, c'est pourquoi certains bureaux proche des gares ont eu un timbre spécial, et pas d'autres, ou pas immédiatement (R. de Strasbourg avant 1876, par exemple), et une autre, pourquoi l'emploi de ces timbres n'a apparemment pas fait l'objet d'instructions.

Par contre, je ne vois pas bien comment on peut appliquer ce systéme à Départ ou à Bourse. Les sections de levée doivent donc avoir une autre utilité. Pourquoi ne serait-ce pas alors des "levées préparatoires" à la levée ordinaire suivante, évoquées par de Beaufond, et qui n'auraient pas de rapport avec les ambulants.

Ta lettre de Lyon a-t'elle un timbre d'arrivée ?

D.

marco a écrit:

Par contre, je ne sais pas s'il peut y avoir sur les mêmes destinations des levées spéciales et des levées exceptionnelles

Si je comprends bien ta question, et sauf erreur, le bureau 12 est dans ce cas :
1- levée ordinaire sans surtaxe jusqu'à 5 heures 45 pour tous les départs
2- levée exceptionnelle surtaxée entre 5 heures 45 et 6 heures 15 pour les autres départs que le P.L.M., première levée spéciale gratuite pour le P.L.M.
3- ensuite levées sans surtaxe jusqu’à l'heure de la dernière levée spéciale de 7 heures du soir pour les départs P.L.M.
4- enfin dernière levée ordinaire pour remise aux départs du lendemain.

D.

Veuillez excuser un béotien,que pouvez-vous me dire sur ce Cad.n°1379 trouvé dans le Pothion Paris oblitérations qui se trouve d'apres moi en passe au verso de la lettre et ou il est dit :" étoile à la place de la levée, 1eres levées avant l'ouverture " .
René
[
[
Avait-il un usage bien défini ?

Citation :

Ta lettre de Lyon a-t'elle un timbre d'arrivée ?

Oui, 1ère levée du lendemain :

[quote="marco"]

Citation :

Oui, 1ère levée du lendemain

bien, bien, bien ...

Citation :

Par contre, je ne vois pas bien comment on peut appliquer ce systéme à Départ ou à Bourse. Les sections de levée doivent donc avoir une autre utilité. Pourquoi ne serait-ce pas alors des "levées préparatoires" à la levée ordinaire suivante, évoquées par de Beaufond, et qui n'auraient pas de rapport avec les ambulants.

On va rayer cette hypothèse, alors.

D.

bc92 a écrit:

En voici une illustration tardive (1898, levée 7.1) de Paris-Beaumarchais, c'est-à dire la gare de Lyon, direction Châlon-s-Saône. Le timbre d'arrivée du lendemain 1ere levée montre que le système a fonctionné.

Bonjour,

A propos de cette carte montrée en tête de fil, je viens de la recevoir (vicissitudes postales), et je constate seulement maintenant, de visu, un autre aspect anecdotique mais intéressant.

1) les deux tàd Beaumarchais sont des empreintes Daguin dits solo ou borgnes. Pourquoi donc ?

2) Parce qu'on voit/distingue/devine deux empreintes du fameux piston toucheur.

3) Ces empreintes sont en fait des reproductions partielles du tàd en question. Je vois les lettres PAR et l'indication de levée 1\7. Le piston toucheur s'est encré sur les cachets encore humides du pli précédent qui chevauchait lors de la manipulation la partie basse de la CP.
Voir Yvon Nouazé p. 62 de son "Oblitération mécanique en France" (le 1er volume).

Je n'avais pas encore vu le cas de mes yeux. Au vu du scan ci-dessous, vous devrez probablement me croire sur parole



Bruno

Intéressant.

M. Lamar, FM 218 p.26 se posait la question du pourquoi du comment de la chose. Transfert de l'empreinte précédente (on dit Abklasch, en bon français, je crois), c'est pas bête.

D.

Et M. MAURIZOT en parle aussi dans un article des FM 299!
Le hasard fait que je viens aussi d'acheter une telle pièce, que je vous montrerai dès réception...

JC

marcorse a écrit:

Et M. MAURIZOT en parle aussi dans un article des FM 299!
Le hasard fait que je viens aussi d'acheter une telle pièce, que je vous montrerai dès réception...

JC

Ah ça c'est une coïncidence ! Je suis impatient de voir ça.

J'en profite pour rectifier mon interprétation du comment de la chose - et ma lecture trop rapide de l'ouvrage cité. Le piston n'a pas pu s'encrer sur un pli qui chevauchait la carte (sinon il n'aurait pas reproduit son encrage sur la carte, ou une seule fois à la rigueur si décalage horizontal entre la carte et le pli précédent). L'encrage du piston est donc sans doute antérieur d'un ou deux plis à ce que je disais.

Vu le titre de ce fil, je me demande si Lulu a lu cette suite ? Je modifie le titre, en espérant que ça ne fasse pas un nouveau fil...

Bruno

Et voili!



Moi aussi, c'est ma première.

JC

marcorse a écrit:

Et voili!

[je ne reproduis pas l'image]

Moi aussi, c'est ma première.

marcorse(*) a écrit:

PS: tu ne m'as pas dit ce que tu pensais de la trace du piston-toucheur de ma Daguin niçoise...

Mais je n'en pense que du bien ! On reconnait les lettres CE de "NICE", et c'est très lisible.
Pour cette frappe simple de Daguin solo, motivée par l'absence d'affranchissement, tu pourrais même arguer d'une grande rareté par rapport à ma double frappe, usage normal de la Daguin en solo.

(*) dixit dans un autre fil

Bruno

bonjour,

JF a écrit:

De Beaufond parle de "levée préparatoire" pour la levée ordinaire suivant, mais là, je suis limite pas d'accord, vu qu'au moment de la levée ordinaire suivante, il y avait belle lurette que le produit de la levée spéciale était parti à 7 heures du soir pour les trains de Marseille, Pontarlier, Lyon, Clermont, Clamecy.

Timbre apposé à l'arrivée, sans rapport avec les sections de levée. L'utilisation de ce timbre par le bureau central me semble un peu cahotique ...

D.

re-



là, par contre, il doit s'agir d'une levée préparatoire (cf De Beaufond), sans rapport avec la dernière limite d'heure (départ de l'ambulant après la 6ème levée).

D.