bonjour,
la doctrine d'emploi des machines Daguin, dès leur apparition dans de nombreux bureaux de poste, a de quoi laisser dubitatif. On pourrait penser que les receveurs ont été conquis d'emblée par le modernisme du matériel, et ses avantages en terme de simplicité et de rapidité, et qu'ils en ont fait un usage systématique et prolongé.
Mais au vu des marques relevées sur le courrier, il est permis d'en douter. A Thiers (PDD), la machine a été reçue à la fin de 1885, équipée de deux timbres à date, la PDC est le 30/11/1885 d'après le fichier de François, et la DDC est le 14/06/1889, ce qui ne fait déjà pas une période très étendue.
F. Cas
Les deux dateurs A et B sont nettement différents l'un de l'autre. On note que le B est passablement détérioré. Le système a t'il été adopté sans restriction par le receveur ? C'est loin d'être certain. Dès 1886, on trouve les dateurs type 1884 (désignés ici A et B) frappés séparément, mais en double manuels (pas d'utilisation solo avérée), ce qui est tout de même un comble, il faut bien le dire.
Il semble que les frappes Daguin duo disparaîssent en juin 1889, les dateurs type 1884 étant alors ordinairement frappées en manuel, et en duo, jusqu'avant la Grande Guerre (les types 1875 se trouvent encore généralement sur les recommandés - on le voit encore en arrivée en 1908 !).
La machine, débarassée de son épaisse couche de poussière, fera son
come back en 1923, avec un carré publicitaire vantant la spécialité locale, et le dateur de 1904.
Il est permis de se poser la question : la réputation de la Machine Daguin serait-elle surfaite ?
D.
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dubito, ergo sum