sources

bonjour,

à défaut de pouvoir consulter les archives officielles, on peut toujours se rabattre sur la presse locale.



Si l'on en croit la chronique locale du Journal de Toulouse du lundi 30 janvier 1860, une lettre affranchie de France vers l'Espagne devrait payer au départ 80 centimes pour un double port de 15 grammes, ou à l'arrivée 36 cuartos pour un double port de 8 adarmes si elle est non affranchie.



La lettre ci-dessus, pesée en double port (mention manuscrite en haut à gauche) n'est affranchie que pour le simple port, 40 centimes. Elle a donc été taxée à l'arrivée au tarif de 36 cuartos, moins l'équivalent de 12 cuartos apposés en monnaie française, soit 24 cuartos. Le nombre décimal exprimant le montant en monnaie espagnole est apposé à l'aide de deux chiffres des unités, et donne une impression de guingois, ce qui est caractéristique des taxes espagnoles de l'époque.

D.

Bonjour

Ce qui fait rêver , c'est l'époque où l'on adressait un courrier "Mr. Untel à Madrid " .
Et cela arrivait !!!!

A+

Andres

Bonjour,

Curieux, dans la bible des tarifs postaux (Alexandre et al) il est indiqué le 1/1/1860 comme date d'application.

Pour les adresse notoires évoquées par Naguito, je pense que l'explication est double :
1) les maisons de commerce et les notables avaient des adresses bien connues des postiers (à tempérer selon l'importance de la localité et celle du destinataire.)
2) il y a avait dans les bureaux une répartition à la criée des lettres à remettre avec adreese non identifiée. "Pour qui Laffitte Léon ?" "Je prends ! c'est dans ma tournée."
Je n'ai pas dit que c'était ma tournée

Dans un genre proche, les lettres adressées à Rothschild à Paris sous le second empire étaient automatiquement dirigées vers une boite postale au bureau central (sauf celles adressées expressément à un des hotels particuliers de la famille).

Bruno

salutations vespérales,

bc92 a écrit:

Curieux, dans la bible des tarifs postaux (Alexandre et al) il est indiqué le 1/1/1860 comme date d'application.

la date du 1er février 1860 est communément admise par tous mes compadres de l'Agora espagnol, elle doit être exacte.

c'est la deuxième erreur constatée dans la Bible (que je ne possède pas), je commence à être très déçu .

Celui qui peut citer sur ce lien la première erreur (beaucoup plus grosse que celle-ci) a droit à toute ma considération .

D.

JF,

Tout ouvrage a ses limites, celui-ci n'y échappe pas. Je ne sais pas pourquoi j'ai pris l'habitude de dire "la bible", j'ai dû m'inspirer de quelqu'un d'autre... Je vais trouver autre chose.

Comme tu sais, il y a un erratum paru avec le volume 2, et comme je n'ai pas l'erratum, cette erreur de date pour l'Espagne a peut-être été rectifiée.
Je me souviens parfaitement de ton premier signalement d'erreur, c'était... voyons... soit une histoire avec la Prusse, soit une histoire de tarif maritime. Non ? tant pis. Mais elle doit être notée à la bonne page dans mon bouquin.

Est-ce qu'on a le droit de dire "la Bible et son erratum" ? un peu sacrilège...

Bruno

pas de panique, je plaisante, j'ai le plus grand respect pour Desarnaud et consorts.

De plus, si ces gars-là s'autorisent deux erreurs, imagine un peu à combien on a droit, nous zôtres .

Toujours est-il que le tarif annoncé de 0,80 franc par 10 gr. d'orient par les packets anglais via Brindisi est erroné à partir de 1871, ils ont oublié l'additif suivant :



soit 1,20 franc par 10 grammes.

Nobody's perfect.

D.

Doudad a écrit:

pas de panique, je plaisante, j'ai le plus grand respect pour Desarnaud et consorts.

De plus, si ces gars-là s'autorisent deux erreurs, imagine un peu à combien on a droit, nous zôtres .

Toujours est-il que le tarif annoncé de 0,80 franc par 10 gr. d'orient par les packets anglais via Brindisi est erroné à partir de 1871,

Oh, il y a plus de deux erreurs, mais pas de panique.
Cette fois-ci, j'ai dûment annoté.

B.