Cartes Missions d'extrème nord canadien

Bonsoir

Auriez-vous des renseignements sur ses missions?



Merci

Hervé

Re-

Aerial Close Up View of Potlines
Kitimat, B.C., Canada



Que peuvent bien être ces batiments?

Voilà!
Merci d'avance pour vos réponses

un petit début de piste...

LE TRESTE, Joseph, Souvenirs d'un missionnaire breton dans le Nord-Ouest canadien (Sillery, Le Septentrion, 1997), 332 p. Texte établi et commenté par Juliette Champagne.


Gilles Lesage
Centre du patrimoine

RHAF, vol. 52, n° 1, été 1998

Publiée en collaboration avec la Western Canadian Publishers, cette édition d'un écrit de l'oblat Joseph Le Treste se situe, comme le signale Anne-Hélène Kerbiriou, dans la lignée des écrits autobiographiques oblats qu'a lancée Mgr Taché en 1866 avec la publication de Vingt années de missions dans le Nord-Ouest de l'Amérique. En effet, d'autres «souvenirs» ont été publiés dans le passé, tels ceux de Mgr Émile Grouard et Mgr Gabriel Breynat. Au texte lui-même, Juliette Champagne a ajouté une introduction de vingt-deux pages, de nombreuses notes infrapaginales (dont plusieurs citations de lettres de Joseph Le Treste), trois appendices (index géographique, itinéraire de vie de Joseph Le Treste et biographie) et une bibliographie. Le tout est illustré d'une série de photographies et de quelques cartes.

Joseph Le Treste est né à Bourgerel (Bretagne) en 1861. Après nous avoir fait part, en quelques pages, de son enfance, l'auteur, écrivant en 1944, nous raconte comment durant sa jeunesse il avait entendu Mgr Isidore Clut et le père Auguste Lecorre faire état des missions de «l'extrême-nord du Canada». Ces témoignages le convainquirent de partir, en 1883, pour les missions du Nord-Ouest afin de «partager la vie dure et les travaux de ces gens si courageux» et «d'avoir la vie éternelle» (p. 63). Le lecteur suit les péripéties du missionnaire au Lac-la-Biche, où il a été ordonné prêtre, à Dunvegan, à Spirit River, à Grande Prairie, à Peace River, à Fort Vermilion, à Fort Chipewyan, à Fort McMurray et à Fort Smith.

Juliette Champagne nous apprend dans une note (p. 9) que le texte publié est tiré de la copie des archives des soeurs grises à Edmonton. Elle préfère toutefois donner la référence des Archives provinciales de l'Alberta où ont été déposées les archives des oblats de Marie-Immaculée, Province d'Alberta-Saskatchewan. Ces Souvenirs ont déjà fait l'objet d'une publication dans le Courrier de famille, circulaire du vicariat du Mackenzie. Dans son introduction, Juliette Champagne nous présente l'origine et l'histoire du texte, son genre et les particularités d'écriture du père Le Treste, le situant dans le contexte de son temps. Le Treste cherchait à éviter l'hagiographie souscrivant à l'écrit qui «s'en tient aux faits et n'invente pas» (p. 19). Trop peu de textes originaux des missionnaires oblats du Nord et de l'Ouest canadien sont disponibles dans des publications récentes. Cette édition commence, espérons-le, une nouvelle tradition.


Si quelqu'un peut compléter...
je suis preneur (ils ont été partout ces sacrés bretons )

Crédit à l'auteur (inconnu)

Louis-Pascal ROUSSEAU
Journaliste et chercheur-étudiant pour le CIÉRA
(Centre interuniversitaire d'études et de recherches autochtones)
Université Laval

L’époque missionnaire
Au cours du XIXe siècle, les oblats, puis les Sœurs Grises de Montréal, mettent en place au Grand Lac des Esclaves et dans la vallée du Mackenzie d’imposantes structures missionnaires. Cette nouvelle vague d’implantation du français au Nord-Ouest, qui se superpose à la première, est étudiée principalement à partir des documents émanant des structures missionnaires. Le père Duchaussois rapporte les étapes de structuration des missions dans cette région dans sa trilogie qui comprend les volumes Apôtres inconnus [13] , Les Sœurs Grises dans l’Extrême-Nord [14] et Aux Glaces Polaires [15] À partir de cette documentation, il est possible de retracer comment, d’un premier voyage de conversion au Grand Lac des Esclaves en 1852, les Oblats entreprennent l’établissement des missions qui couvriront le Nord-Ouest en suivant les structures commerciales déjà en place depuis plusieurs décennies. [16] En 1859, trois missions permanentes sont établies chez les Dénés, au Fort Chipewyan, au Fort Résolution et au Fort Rae. De ces postes avancés, les missionnaires sillonneront le Mackenzie, jusqu'au Fort presque arctique de Bonne Espérance, aujourd’hui Fort Good Hope. Ils atteindront leur but dès 1860, alors que les Loucheux habitant le delta du Mackenzie devinrent l’hôte saisonnier du Père Grollier. [17] Dans plusieurs localités, surtout celles de Fort Smith, Fort Providence et Fort Résolution, les missionnaires développeront des hôpitaux, des écoles, des pensionnats et des orphelinats, qui fonctionneront en français jusque dans les années 1930 avec un personnel et une clientèle largement composée d’autochtones, dont plusieurs peuvent toujours témoigner du fonctionnement linguistique de ces institutions.
Durant leur séjour en terre nordique, certains oblats produisent des témoignages sur les peuples qu’ils veulent convertir. C’est le cas du missionnaire oblat Émile Petitot qui entreprit notamment de retranscrire la tradition orale dénée de 1862 à 1868. Or, dans ces récits autochtones de la vallée du Mackenzie, il note de fréquentes références à la présence de " Français ", tel qu’en témoigne cet extrait de conte qui relaterait l’arrivée de Peter Pond au Grand Lac des Esclaves :

Pour lors, un beau jour, on entendit dire :

- Voilà qu’il vient d’arriver beaucoup de Français. Il y a avec eux un grand chef, plus un chef alterne. À part ces deux là, il y a beaucoup de Français. Alors les français à peine arrivés ils se dirigèrent vers la cabane de mon Oncle Jacques Beaulieu.

- Chez vous, il y a-t-il quelqu’un qui entende le français ? nous demanda-t-on.

- Sans nul doute! Leur répondit-on. Nous sommes tous ici Français ou fils de français. [18]

Récité en Chipewyan en 1863 par " Old man " Beaulieu, ce conte en corrobore plusieurs autres traitant de la présence des groupes d’ascendance française dans le Nord-Ouest, à l’arrivée des missionnaires oblats. D’ailleurs, bien que, pour la plupart, traduits des langues dénées par Petitot, ces récits comportent parfois des passages en français local provenant de travailleur de la traite des fourrures. Le missionnaire, européen d’origine, tente d’en conserver les particularités dans sa retranscription:

Paresseux ! On ne l’est pas, M’sieu, quanqu’on prend haleine un petit brin, et qu’on l’a que du hareng z’à manger. […] Que la compagnié s’arrange comme elle pourra. Qu’a cherche ailleurs […] ses hommes à tout faire. Nous allons tous gagner le bois et vivre avec les Chavages; c’est pas d’valeur pour nous, ça. [19]

Déduction: les cartes postales peuvent sans doute être datées entre 1900 et 1930...est-ce plausible selon vous?

Bonsoir ou Bonjour Hervé et tous,

ah, ces bons pères sauveurs des âmes d' "une clientèle largement composée d'autochtones"... avec quels dégats, encore visible dans certaines régions du Canada.
voir http://mailartetcarnetsbavards.blogspot.com/2006/12/ooneemeetoo-carnet.html

Bonsoir Bidouic

Mais c'est bien sûr!
Il n'y a pas longtemps aussi, passait sur Thalassa un documentaire sur les indiens Miq'mac et les Orphelinats Jésuites...et les tortures et tourments qu'ils y avaient subi...
les anciens avaient dans les 70 ans, voir un peu plus...en tirant un peu, çà pourrait coller!

Merci de me l'avoir remis en mémoire

@+

Pour celles et ceux que cela intéresse
voir http://www.autochtones.gouv.qc.ca/publications_documentation/publications.htm
en bas de page voir : Etudes et statistiques . * L'education des populations scolaires dans les communautés autochtones du québec ( PDF 28 pages )
ainsi que les cartes des communautés amérindiennes et inuites.