Après le départ

Bonjour,



pourquoi diable le timbre "Après le départ" (normalement utilisé pour les lettres devant partir par les bureaux ambulants) figure t'il sur une convocation locale de l'Enregistrement (Orange pour Orange, 11 mars 1865), taxée au port dû local et distribuée le 12 ? Peut-être une manière pour les postes de se couvrir pour justifier le retard d'un jour sur la distribution, et pour permettre du même coup au destinataire de bénéficier d'un jour supplémentaire pour se rendre à la convocation.




Au dos, deux timbres datés du 12 mars, jour de la distribution, dont un très soigneusement appliqué, cachet de la poste faisant foi ...



D.

Salut JF,

La marque "après le départ" est apposée sur les lettres mises à la boîte après le départ du courrier livrant les dépêches.

Dans ce cas-ci, le courrier n'entre pas en jeu, la lettre étant locale. Elle a été vraissemblablement postée après la dernière levée des boîtes permettant la dernière distribution de la journée. A Orange, il devait y avoir plusieurs levée et distribution de courriers par jour. Ne pouvant distribuer la convocation le jour même, le bureau a apposé le timbre "après le départ" justifiant du retard de distribution.

2 lettres que j'ai déjà montrées: double port local bureau-> commune rurale, port local de la ville pour la ville

Emmanuel.

Bonsoir,

Deux textes explicatifs, avec des précisions sur les destinations hors du bureau de départ et dans le même bureau:

Article 406 de l'IG de 1856


Article 372 de l'IG de 1868 - Je passe le relais à Emmanuel

marco a écrit:

Bonsoir,

Deux textes explicatifs, avec des précisions sur les destinations hors du bureau de départ et dans le même bureau:

Article 406 de l'IG de 1856


Article 372 de l'IG de 1868 - Je passe le relais à Emmanuel

Il n'y a qu'à demander. Et d'ailleurs, les 2 articles se ressemblent beaucoup.
Je n'ai aps citer cet atricle (le 372/IG1868), car la lettre de JF datait de 1865.

Double application du timbre à date aux objets qui ne peuvent être expédiés ou distribués le jour même de leur réception ou de leur dépôt.

372.— Lorsque les objets déposés ou reçus dans un bureau sont destinés pour un autre bureau et ne peuvent partir le jour même de leur réception ou de leur dépôt, les préposés y appliquent une seconde fois, à la date du jourde l'expédition, et du côté opposé à l'adresse, le timbre à
date de leur bureau.
Lorsque les objets déposés ou reçus dans un bureau sont destinés pour le bureau même ou pour l'arrondissement et ne peuvent être distribués le jour même de leur réception ou de leur dépôt, ils doivent porter aussi, au dos, le timbre à date du bureau, au jour de la distribution.
Dans les deux cas prévus par le présent article, le timbre à date peut être remplacé par un timbre : après le départ (voir l’empreinte de ce timbre à l'appendice n°8 ), qui porte le numéro d'ordre de l’établissement de poste, et qui doit être appliqué sur la suscription de l'objet dont la distribution ou l’expédition a du être différée.
Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux bureaux dont le timbre indique, outre la date du jour, le numéro d'ordre des levées prescrites par le règlement intérieur.

Emmanuel.

Bonsoir,

Dans l'article 406, il est dit que lorsque les lettres déposés ou reçus dans un bureau sont destinés pour le bureau même ou pour l'arrondissement, et ne peuvent être distribuées le jour même de leur dépôt ou de leur réception, elle doivent aussi porter le timbre "après le départ".

Cette notion semble aussi s'appliquer dans le cas d'un dépôt en boite rurale rattaché au bureau (ici cas de Chevannes avec la lettre timbre C), même si finalement la lettre a bien été déposée par son expéditeur dans la boite avant le départ du facteur rural, mais que ce dernier est arrivé à son bureau de rattachement (Auxerre) après le départ du préposé distribuant le courrier destiné à Villefargeau (localité rattachée à Auxerre), cette localité étant alors desservi le lendemain :



Eric

Marco-Yonne a écrit:

Bonsoir,

Dans l'article 406, il est dit que lorsque les lettres déposés ou reçus dans un bureau sont destinés pour le bureau même ou pour l'arrondissement, et ne peuvent être distribuées le jour même de leur dépôt ou de leur réception, elle doivent aussi porter le timbre "après le départ".

Cette notion semble aussi s'appliquer dans le cas d'un dépôt en boite rurale rattaché au bureau (ici cas de Chevannes avec la lettre timbre C), même si finalement la lettre a bien été déposée par son expéditeur dans la boite avant le départ du facteur rural, mais que ce dernier est arrivé à son bureau de rattachement (Auxerre) après le départ du préposé distribuant le courrier destiné à Villefargeau (localité rattachée à Auxerre), cette localité étant alors desservi le lendemain :



Eric

Salut Eric,

Pas mal cette petite lettre, même si le timbre à prix un petit coup "dans la tête".
Je n'ai pas trouvé de références à ce genre d'usage dans les 2 IG que j'ai en archive.
Le bureau d'Auxerre desservait plusieurs localités rurales et donc avait plusieurs facteurs ruraux. Cependant, on ne sait pas si Chevannes et Villefargeau faisaient partie de 2 tournées différentes, mais on peut le supposer, car si Chavannes avait la lettre timbre B, Villefargeau ne pouvait avoir que la lettre timbre A dans la même tournée et donc se située en premier dans la tournée.
Si Villefargeau est la première commune de la tournée et que la facteur trouve une lettre dans la boite du village suivant (Chavannes) qui est destinée à la première commune, il ne peut revenir en arrière et donc ramène la lettre au bureau. Dans ce cas, la marque "après le départ" n'a pas d'intérêt.
Si ces deux localités font partie des 2 tournées différentes, je ne vois pas trop bien l'intérêt non plus, puisque les facteurs ruraux quittaient en général le bureau en même temps et n'avait le temps de faire qu'une seule tournée dans la journée. Donc une lettre locale introduite dans une tournée ne pouvait être distribuée que le lendemain dans une autre. Donc le "après de départ" était redondant.
C'est peut être une pratique locale.

Emmanuel.