Après le départ, 1871

Bonjour,

Pour les nouveaux & amateurs de plis de septembre 1871, en voici un qui représente probablement bien le degré zéro de cette spécialité, par la banalité de l'affranchissement (37 + 20), par la netteté approximative, chère au bureau 26, de l'étoile et du timbre à date, sans parler de l'état du cinq centimes.



Cependant, avec un départ 6e levée du 11 sept (date confirmée par le texte) et une mise en distribution à St-Denis à la 1ère levée du lendemain, que peut-on penser de la griffe "Après le départ" ?

Bruno

bonjour,

elle me semble superflue. Si la 6ème levée est à 17h30, rien ne s'oppose a priori à ce que son produit soit expédié le soir même.

D.

Bonjour Bruno,

Le degrés zéro de la spécialité,..... pas tant que ça.
Certes, ta lettres est de qualité plutôt moyenne, mais un affranchissement de septembre 71 de Paris est forcément moins courant que dans les Départements, dans la mesure où le 25 c a été plus vite à disposition à Paris que dans les Départements.

Emmanuel.

Merci messieurs pour ces commentaires.

Emmanuel, tu n'as pas tort, mais il reste que beaucoup de plis de ce genre résultent du désir de l'expéditeur d'écouler son stock de timbres à 20c alors même que des timbres à 25c sont disponibles. Comme le préavis a été très court, ces stocks peuvent représenter quelques semaines de courrier. Cela vaut aussi pour les 10+5 en local.

Bruno

bonjour,

vals59 a écrit:

le 25 c a été plus vite à disposition à Paris que dans les Départements.

Je tombe par hasard, en cherchant autre chose (sérendipité) sur un courrier d'Anatole, dont j'ai de surcroit perdu la source (ce n'est certes pas en bossant comme ça que je suis près d'entrer à l'Académie).

Hulot a écrit:

Courrier adressé par Anatole Hulot, le premier septembre 1871, à Marcotte, directeur de l'Administration des Monnaies et Médailles

   Paris, le 1er septembre 1871.

   Monsieur le Directeur,

      J'ai l'honneur de vous faire connaître que la Fabrication des Timbres-Poste est arrivé à produire plus promptement, et mieux que je l'avais prévu, dans la réunion du conseil des Postes du 27 du mois dernier. En effet, deux millions de timbres ont été fabriqués et livrés, soit dans la journée d'hier, 31 août, soit ce matin, 1er septembre, avant l'ouverture des Bureaux de la Poste.

      Agréez, Monsieur ...
   Le Directeur de la Fabrication des Timbres-Poste
   HULOT.

Donc, a priori, aucun affranchissement parisien dit "de septembre 1871" ne s'explique autrement que par du "fond de tiroir".

D.

Excellent, J.F.

A noter qu'avant guerre (1er semestre 1870), on imprimait grosso modo 20 millions de 20c par mois. Le record mensuel (octobre 1869) est de 45 millions. 2 millions en un jour et une nuit c'est donc un bel effort.

Il va falloir que tu nuances légèrement le premier paragraphe dans http://jef.estel.pagesperso-orange.fr/B28A.htm ?


Bruno

bc92 a écrit:

Il va falloir que tu nuances légèrement le premier paragraphe dans ...

Exaque. Mes pages sont bourrées d'approximations et de contradictions. Je le sais, mais le courage me manque.

Tant pis, vous ferez avec ... En plus, les étoiles, j'ai laissé filer depuis belle lurette.

EDIT : bon, j'ai nuancé ...

D.

Bonjour,

Pour participer,

bc92 a écrit:

Cependant, avec un départ 6e levée du 11 sept (date confirmée par le texte) et une mise en distribution à St-Denis à la 1ère levée du lendemain, que peut-on penser de la griffe "Après le départ" ?

On peut penser que cette griffe n'a rien à faire sur cette lettre puisque l'article 372 de l'IG de 1868 prescrit :
" Les dispositions du présent article (double datation ou apposition de la griffe Après le départ) ne sont pas applicables aux bureaux dont le timbre indique, outre la date du jour, le numéro d'ordre des levées prescrites par le règlement intérieur."

Bonsoir marco,

Oui, incompatibilité.

Mais peut-être certains postiers se sentaient-ils plus à l'aise avec la ceinture et les bretelles. Surtout que la levée était souvent mal lisible. Je relève sur Delcampe une douzaine de plis avec dateur à levée et griffe "après le départ", dans les années 1870.

En voici un digne d'intérêt :



Bruno

Bonjour,

Sur ce sujet des griffes "Après le départ", il est utile de lire ou relire les FM n° 359 et 360.

La justification de l'article 372 de l'IG de 1868 est donnée par l'instruction publiée dans le BM de juillet 1868, à l'article 8 :



Mais la restitution des timbres détenus n'a été prescrite que par l'instruction n° 196 d'avril 1876 :




On peut donc encore trouver des utilisateurs récalcitrants en 1876 :