aide marco

bonjour,
J'ai acquis récemment ce courrier posté à MOBILE (Ville du sud des États Unis dans l'état de l'Alabama) le 06 juin 1854 à destination du Havre.

Mes connaissances en marcophilie étant limitées ( pour ne pas dire NULLES) j'ai essayer d'en retracer l'acheminement


Transit et départ de boston le 13 juin 1854 par bateau à vapeur ( British streamer), Après c'est le brouillard un cachet à date du 26 juin avec JY !! c'est qui ce JY transit en UK ?

Par ailleurs ne devrait-il pas y avoir des TP sur cette lettre ? les grigris (les marcos me pardonneront) expliquent -ils le non affranchissement
un OSTROGOTH as t'il vandalisé ce courrier

Autant d'interrogations Merci d'éclairer ma lanterne. " border="0" alt=""/>

Bonjour,

désolé pour le silence radio, pour ma part je n'avais pas vu ce fil

La lettre est partie de Mobile le 6 juin en port payé pour l'affranchissement US. A Boston, le 13 juin, elle a été remise au paquebot poste britannique qui faisait la traversée jusqu'à l'Angleterre (BR PKT = british packet).

Passée par Londres (JY doit identifier le timbreur) le 26 juin 1854, arrivée à Paris le 27 (timbre rouge au recto (Etats Unis Paq. Brit. Paris), puis Le Havre (timbre au dos.

La marque 8 en haut à gauche, c'est le poids (8 grammes), la marque 26 c'est le port dû, 26 décimes pour un double port dans le tarif du 1er décembre 1851 (13 décimes par 7,5 gr.)

D.

bonjour Doudad,

Mon père aurait dit " tout viens à point à qui sait attendre" mon fils dirait certainement "np" (no problem)

Bref ce fil s'est noyé dans le flux de ceux du m^me jour
Merci beaucoup pour ces explications.
Dois je en déduire que ce courrier est dans son jus à savoir que la marque 26 ( le port dû) correspond à l'affranchissement CORRECT et que ce courrier n'avait pas besoin de timbres postaux ?
Merci encore de votre contribution Max.

C'est tout à fait ça.

Il n'y avait pas de convention de poste entre la France et les Etats-Unis, l'expéditeur américain ne pouvait donc pas expédier sa lettre affranchie en timbres-poste "Payé jusqu'à destination", comme ça commençait à se faire depuis d'autres pays.

Par contre, il y avait des accords de longue date entre les français et les anglais, et il y en avait entre anglais et américains. La lettre a donc été remise au paquebot sans affranchissement préalable, et le port s'est réglé en numéraire à l'arrivée. Sur les 26 décimes encaissés, la France en a remboursé une partie aux anglais, pour leur service.

Le tarif à 13 décimes par 7,5 gr. est celui depuis les états américains de la Côte Est.

D.

je me suis focalisé sur les marques postales, et je n'ai pas répondu sur le port américain.

En fait, l'affranchissement américain a été réalisé au départ en timbres-poste américains jusqu'à Boston, et ces timbres ont été caviardés, on voit la marque de leur emplacement au dessus des timbres à date de Mobile.

Dommage, ça aurait été une très belle lettre.

D.

RHHHHa et oui un mangeur de caviar Américain s'est goulument rassasié , je vais donc retourner cette lettre à mon vendeur c'est franchement décevant dénaturer de la sorte un tel courrier j'en suis encore tout "chose" déçu oui on peut dire décu

On peut décomposer l'affranchissement, pour une lettre du premier échelon américain (1/2 once) et du deuxième échelon français (8 grammes)

- Port intérieur américain entre Mobile et Boston, 3 cents pour 1/2 once en port payé depuis 1851. A cette époque, le seul affranchissement multiple (compte tenu des marques sur l'enveloppe) possible se compose de trois timbres Franklin bleus à 1 cent. D'après Yvert Classiques 2005, un type I cote 5000 euros la pièce en détaché, un type III cote 1200 euros, et un bête type II cote encore 100 euros. De quoi avoir incité un quidam à mettre sa bouilloire sur le gaz ... Celà dit, la valeur sur lettre aurait été multiliée par deux, au moins. Il y a des gens qui ne réfléchissent pas.

- Port de voie de mer par les paquebots anglais entre Boston et Liverpool = 50 centimes par 7,5 grammes

- Port anglais entre Liverpool et Douvres (ou Calais) = 30 centimes par 7,5 grammes. A cette époque, sauf erreur, nous sommes dans la période du Penny Post, le penny étant à parité avec le décime, ça laisse de la marge au Post Office.

- Port français entre Calais et Le Havre = 50 centimes par 7,5 grammes. En juin 1854, nous sommes encore (plus pour longtemps) dans le tarif de 1850, 25 centimes les 7,5 grammes, ça laisse aussi de la marge aux postes françaises.

50 + 30 + 50, ça fait 1,30 francs, ou 13 décimes, au second échelon ça donne 26 décimes. On note que le malheureux commerçant français s'appuie le port - assez élevé - à l'aller en port payé, et au retour en port dû, la faute au système qui ne prévoit pas la possibilité d'affranchir à partir des ports américains. En 1857, ça ira mieux, la convention franco-américaine abaisse le port à 80 centimes en port payé, et permet d'écrire en port dû.

D.

Pour terminer (?), le timbre à date de Londres.



C'est la marque d'un timbre à date en bois, utilisé au London Chief Office. Elle est frappée à l'encre rouge, et les lettres index (JY) désignant l'agent frappeur sont en haut du timbre, ce qui désigne le service du matin (morning duty).

Aucune désignation explicite du lieu d'origine, totalement inutile, puisque chacun sait que le LCO est à Londres, que Londres est en Angleterre, et que l'Angleterre est au centre du Monde civilisé, juste à l'aplomb du Doigt de Dieu.

D.