Bonsoir,
(Tiens, JF n'est pas aux festivités du centenaire de l'ASM...)
Sans être spécialiste de Paris, je dispose de l'ouvrage incontournable de MM. Rochette et Pothion: "Catalogue des marques postales et oblitérations de Paris 1700-1876".
Au chapitre "Cachets des facteurs des distributions", les deux auteurs évoquent le système employé de 1837 à début 1850, appelé "de centralisation postale": toutes les correspondances adressées à Paris sont centralisées à l'hôtel des Postes qui en assure directement la distribution à domicile.
Les circonscriptions postales des bureaux de quartier deviennent des arrondissements désignés par la lettre de leur bureau (de A à J). Chaque arrondissement est divisé en quartiers qui portent chacun un numéro d'ordre qui est en même temps celui du facteur. Celui-ci était muni d'un petit cachet rond de 9 à 10 mm comportant une lettre (celle du bureau d'arrondissement, ici J) et un chiffre (celui du numéro du quartier, ici 10). Les facteurs étaient divisés en deux brigades, chacune assurant la distribution en alternance (6 par jour à ce moment-là!). Les cachets portant la lettre en haut et le chiffre en bas étaient utilisés par les facteurs de la première brigade et ceux avec chiffre en haut et lettre en bas par les facteurs de la seconde brigade.
Ces cachets devaient être apposés au dos des lettres qui n'avaient pu être distribuées. les lettres étaient alors à nouveau présentées dans la même journée et dans les jours suivants jusqu'à ce que leur destinataire soit touché.
A chaque mise en distribution, le bureau de tri apposait aussi au dos un cachet rectangulaire indiquant l’arrondissement et le quantième du mois (ici 6 et 7 décembre).