Levée exceptionnelle des trains transatlantiques

Bonjour,

Marco a écrit:

A suivre dans quelques jours une lettre qui fait avancer, dans un certain sens, le sujet des levées exceptionnelles des trains transatlantiques

Voici donc la lettre :

• L'avancée est surtout calendaire puisque cette L.E. est de 2 ans antérieures à celles répertoriées sur un site digne d'intérêt
  
• L'oblitération est intéressante, car dans le Dreyfus 1994, elle n'est signalée que sur timbres étrangers sans doute sur des lettres postées à bord des paquebots (qu'en disent les éditions postérieures ??),
  

La lettre est écrite à Paris, par un client du Normandy Hôtel, postée sans doute par un employé de l'hôtel à la gare Saint lazare, pour être prise en charge par un train transatlantique au tarif des levées exceptionnelles, oblitérée à cherbourg, puis acheminée par le SS Aquitania (Le départ du SS Aquitania du 18 janvier 1928 est confirmé par le Figaro du 5 janvier 1928).

bonjour,

intéressant, pour le moins ; ça nous permet de nous poser quelques questions supplémentaires, ça tombe bien, on avait marre des réponses .

Techniquement, comme on dit, ça n'a rien d'étonnant, c'est même prévu depuis au moins 1926 :


décret 27311 du 22/01/1926 concernant l'exécution de la convention de Stockholm.

Je possède une lettre (moins belle) à en-tête de Paris pour New-York, 7 août 1935, affranchissement 1,75 franc, oblitération manuelle Cherbourg-Maritime. Ce bureau était probablement installé dans la gare maritime, entre le train et le paquebot. Faisait-il la levée exceptionnelle ?

J'ai émis l'hypothèse que ma lettre était parvenue après la levée de St-Lazare-Paquebots, avant le départ du train, et donnée à la main à un agent lambda, pour remise à la poste à Cherbourg-Maritime. Hypothèse farfelue ?

D.

Doudad a écrit:

Je possède une lettre (moins belle) à en-tête de Paris pour New-York, 7 août 1935, affranchissement 1,75 franc, oblitération manuelle Cherbourg-Maritime. Ce bureau était probablement installé dans la gare maritime, entre le train et le paquebot. Faisait-il la levée exceptionnelle ?

Bonjour,

Selon deux ou trois sites internet, le bureau de poste de la gare maritime était bien accessible aux voyageurs entre la descente du train et l'embarquement (à côté du bar et des boutiques, quoi). Mais cela concerne la nouvelle gare, celle inaugurée en 1933. Gageons, mais sans en mettre notre tête à couper, qu'il en était de même en 1928.

Citation :

J'ai émis l'hypothèse que ma lettre était parvenue après la levée de St-Lazare-Paquebots, avant le départ du train, et donnée à la main à un agent lambda, pour remise à la poste à Cherbourg-Maritime. Hypothèse farfelue

Cela ne me semble pas à exclure.

Bruno

Bonjour, encore moi.

Une autre intéressante, de 1938, via Cherbourg SS Europa.

- timbre 2,25 tarif UPU oblitéré du tàd de St-Lazare
- 25c de levée exceptionnelle en bas à gauche (25c, c'est à présumer)
- Le 10c bien oblitéré, mais s'est décollé par la suite, dommage.
- Le 5c loupé par le postier de St-Lazare, dûment estampillé ultérieurement d'une intéressante griffe linéaire "Cherbourg-Maritime".

Elle pose question pour la mise en dépèche à Paris pour NY : oui ou non ? Ici, pli rectifié à Cherbourg. C'est-y lié à l'usage d'un tàd manuel à St-Lazare ?



Bruno

bc92 a écrit:

Une autre intéressante, de 1938, via Cherbourg SS Europa.

Merdum, ma lettre est une bidouille sauf si le tàd se lit quelque chose comme 7/39. Vu la comparaison tàd / dates d'émission des timbres. Je crains que ce soit le cas. Désolé.

Bruno

bonjour,

bc92 a écrit:

Merdum

C'est le mot qui convient. Le Niepce a été émis en avril 1939, dans ce cas le dateur ne peut dire que 22-7-39, et le Figaro n'est pas d'accord. Pas d'Europa dans le secteur à cette date.


Le Figaro 21 juillet 1939

Bizarre ...

D.

Doudad a écrit:

"Merdum" C'est le mot qui convient. Le Niepce a été émis en avril 1939, dans ce cas le dateur ne peut dire que 22-7-39, et le Figaro n'est pas d'accord. Pas d'Europa dans le secteur à cette date.

Je te trouve bien définitif sur cette expertise à partir du seul Figaro !
En 1939, je ne pense pas que le Figaro était déjà synonyme de journal officiel de référence (cette notion est sans doute beaucoup plus récente), ni l'officiel de la marine marchande.

Le Figaro cite deux escales à Cherbourg du SS Europa les 26 juin et 12 août 1939. Je ne pense qu'il soit resté à quai en dehors de ces deux traversées. Celles-ci reliaient Bremerhaven à New York, via Southampton et Cherbourg. Il est possible que des escales aient échappé à la vigilance du Figaro (Ouest-Eclair en mentionne d'ailleurs de nombreuses qui ne sont pas citées dans le Figaro).

Le cachet à date normal (avec astérisque à la place de la levée), devait à mon avis être au même emplacement que la machine KRAG et devait être utilisé notamment lorsque la machine ne pouvait l’être en raison en particulier de l’emplacement des timbres sur l’enveloppe.
L’utilisation de ce cachet avec astérisque à la place de la levée, était précisée par la circulaire du 4 juin 1901 "Aux guichets affectés exclusivement à un service autre que celui des chargements, les blocs des heures et des minutes seront remplacés par un bloc unique avec astérisque." (Est-ce encore la seule définition dans les années 30 ?)

L’utilisation de la griffe « Cherbourg Maritime » est normale pour oblitérer le timbre non oblitéré.

Si un faussaire avait fabriqué une telle lettre, il serait très calé en histoire postale et en marcophilie et particulièrement bien doté en matériel oblitérant. Je ne pense pas qu’il aurait poussé le vice à mal coller un timbre.

Pour moi cette lettre est bonne, mais malheureusement défectueuse. Datée du 22 juillet 1939, il s'agit sans doute d'une des dernières levées exceptionnelles du XXème siècle.

Je ne suis pas définitif, je suis approbatif.

Avec Merdum, je suis d'accord. Et je trouve juste bizarre que le Fig ne mentionne pas le départ de l'Europa.
Et en plus je ne sais pas pourquoi je me justifie, je n'aime pas le Figaro - depuis, au moins, la fin de la Commune de Paris.

D.

Bonsoir,

J'assume hélas, c'est moi qui ai merdumé.

Je repose sans vergogne ma question sur le contrôle à Cherbourg des lettres transatlantiques. Peut-être uniquement les LE de St-Lazare... Le volume total de courrier transat était énorme.

Bruno

bc92 a écrit:

Elle pose question pour la mise en dépèche à Paris pour NY : oui ou non ? Ici, pli rectifié à Cherbourg. C'est-y lié à l'usage d'un tàd manuel à St-Lazare ?

Les lettres de Saint Lazare n'étaient pas mises en dépêche puisqu'elles faisaient manifestement l'objet d'un contrôle à "Cherbourg Maritime".

En témoigne les lettres non oblitérées à Paris Saint Lazare et celles dont un timbre a échappé à l'oblitération, indépendamment du cachet ou de la machine : un exemple dans mes scans :Avec naturellement le contre exemple illustré par la lettre sur un site bien connu, oblitérée à New York !