Paris : aussi dur d'y entrer que d'en sortir ...

bonjour,

nous savons (de Marseille) que certain de nos collègues rêvent de ballons-montés.

Il n'y a pas que ça dans la vie, il y a aussi les entrées de la Commune :



de Nevers 22/03/1871 pour Paris, arrivée le 14/05/1871 avec les 10 centimes de prélèvement supplémentaire de la Commune. 14500 euros chez notre ami suisse, c'est cadeau, et à ce prix-là, j'ose espérer qu'elle est authentique.

http://www.delcampe.net/page/item/id,228013181,var,20c-bleu-Bordeaux-sur-lettre-de-Nevers-22-mars-1871-a-destination-de-Paris-et-10c-bistre-laure-oblitere-cachet-a-d,language,F.html

Voir l'article de Timbroscopie de janvier 1990 (il y a sûrement d'autres sources, je ne les ai pas sous la main pour le moment).

D.

Bonjour,
 
J'avais également vu cette lettre lorsque nous avons évoqué cette vente, et émis des doutes sur l'authenticité de plusieurs lettres.
 
Il convient de rappeler que le courrier a fonctionné normalement lors de ce que certains dénomment la 1ère période de la commune du 18 au 30 mars 1871.
 
Une lettre de Nevers postée le 22 mars a donc huit jours pour entrer dans Paris normalement. Celle-ci ne l'aurait donc pas fait et aurait donc attendu 1 mois et 3 semaines (où est une des questions ???) avant que quelqu'un ne s'en occupe !!, sur instruction de qui ???
 
Pour moi, la réponse réside dans le cachet très peu débordant sur l'enveloppe, et très facile à compléter.

marco a écrit:

Une lettre de Nevers postée le 22 mars a donc huit jours pour entrer dans Paris normalement. Celle-ci ne l'aurait donc pas fait et aurait donc attendu 1 mois et 3 semaines (où est une des questions ???) avant que quelqu'un ne s'en occupe !!, sur instruction de qui ???

oui, ça m'a aussi effleuré l'esprit l'espace d'un instant ... mais bon, comme je n'ai pas 14500 euros de disponibles pour le moment.

D.

Doudad a écrit:

marco a écrit:

Une lettre de Nevers postée le 22 mars a donc huit jours pour entrer dans Paris normalement. Celle-ci ne l'aurait donc pas fait et aurait donc attendu 1 mois et 3 semaines (où est une des questions ???) avant que quelqu'un ne s'en occupe !!, sur instruction de qui ???

oui, ça m'a aussi effleuré l'esprit l'espace d'un instant ... mais bon, comme je n'ai pas 14500 euros de disponibles pour le moment.

D.

Bonjour,

Du 18 au 30 mars, il n'y a pas de blocus postal de Paris, soit. Pour autant, tous les ambulants de province arrivent-ils dans les gares de Paris ? Est-ce que l'intégralité du courrier de province atteint Paris ?

Si non, il reste difficile d'imaginer le parcours du pli (mis sous le coude par un agent ambulant crypto communaliste, longtemps après confié à un passeur, pour remise à la poste communaliste avec acquittement des 10c forcés...)

Je suis d'accord, le 10c est-il authentique sur le pli ?

J'ai consulté mon Marianne, au mieux ça rentrerait dans lettres de province postées à Paris par un messager ou voyageur, entre le 31 mars et le 23 mai, donc ici vu le 10c entre le 26 avril et le 14 mai), cote 4 000 F en 2000. Les grosses raretés de la Commune sont certains plis passés par les agences, et certaines correspondances de Paris pour Paris du 31 mars au 23 mai puis du 24 mai au 29 mai (la semaine sanglante).

Bruno

bc92 a écrit:

Du 18 au 30 mars, il n'y a pas de blocus postal de Paris, soit. Pour autant, tous les ambulants de province arrivent-ils dans les gares de Paris ? Est-ce que l'intégralité du courrier de province atteint Paris ?

Voir Lux, tome 2, p.11. Apparemment, le retour à la normale n'est intervenu qu'à partir de juin 1871, pour tout un tas de raisons (destructions, réquisitions de matériel, pénurie de charbon e tutti quanti).

D.

D'accord, Lux t2, et les causes très logiques avancées.

Alors il ne faut pas trop vite condamner le pli en tête de fil. Bien que le parcours reste mystérieux.

Bruno