Bonjour,
Ce genre d'affranchissement fantaisiste a pullulé à partir du 8 janvier jusque même en mars 1942, par complaisance ou compromission de postiers, parfois par inadvertance dans le cas d'oblitération mécanique.
Il a déjà fait couler abondamment d'encre philatélique.
A l'époque, la presse spécialisée titrait cela "Un document philatélique rarissime"
et évoquait "la pénurie de timbres à 1,50 F"
.
1) le tarif a changé
officiellement à Paris (ainsi qu'à Vichy) le
samedi 3 janvier 1942 (application des règles du décret du 5 novembre 1870),
2) il a pu s'appliquer à la même date en province, là où le Journal Officiel de l’État Français du 1er janvier 1942, qui contenait le texte du décret du 23 décembre 1941 sur cette modification de tarif, était arrivé au chef-lieu de département (mêmes règles), sinon
à partir du lundi 5 janvier 1942, si ce même JO y parvenait,
3) une tolérance en matière de changement de tarif (tolérance postale qui a souvent été exercée même non officiellement) était d'accepter l'ancien tarif quelques jours après la date de changement: en 1942, avec le souci que constituait la ligne de démarcation, la limite avait été fixée au dimanche 4 janvier en Zone Sud et au mercredi 7 janvier inclus en Zone Nord,
4) actuellement, des plis "non philatéliques" affranchis à 1,50 F sont connus oblitérés de Paris, de Vichy comme d'autres bureaux de province,
5) les figurines à 50c à l'effigie de Pétain comme au type Mercure étaient en nombre très important dans les stocks de la plupart des bureaux de poste (en janvier 1942, ce n'était pas comme au moment de la débâcle de l'été 1940 ou de la Libération de 1944) et ne parlons pas de celles à 1,50 F.
Bref, c'est plutôt pour la poubelle que devrait être destiné ce type de lettre.