Bonjour à tous,
très fréquemment une lettre masque la complexité de son acheminement sous des dehors biens anodins... En voici un exemple parmi bien d'autres.
cette lettre a été postée au bureau français de Salonique (partie de la Grèce encore sous souveraineté ottomane à l'époque) le 14 octobre 1862, elle est adressée à Gênes en Italie où elle arrive le 23. Au verso se trouve également un cachet de transit apposé par le bureau français des Dardanelles (Turquie). C'est en cartographiant son parcours que l'on prend conscience de l'efficacité des services maritimes à vapeur développés au milieu du XIX° siècle (vous excuserez l'italien mais j'avais préparé la carte pour une chronique transalpine)...
La missive a emprunté successivement trois lignes de la compagnie des Messageries impériales :
Le Pirée / Constantinople jusqu'aux Dardanelles donc, puis la
ligne du Levant à bord du
Cydnus (Constantinople - Marseille) jusqu'à Messine, et enfin, sur le
Vatican, la
ligne d'Italie (Malte - Marseille) jusqu'à Gênes... le tout en 9 jours !
Laurent
(le fond de carte est tiré de l'atlas Garnier, édition 1862)