Bonjour,
Voici un extrait d'un bulletin de club philatélique:
Un bureau inconnu jusque là, un pli recommandé avec un timbre-poste peu commun et il y a même un tàd de transit en plus de celui d'arrivée au dos.
Belle découverte, n'est-ce pas?
D'autant que ce pli a été vendu par un négociant réputé parmi les plus sérieux avec "certificat d'expertise" à l'appui.
Seulement voilà, si VESOUL - B existait, aussi petit qu'il soit, cette recette auxiliaire urbaine aurait fait l'objet d'un texte officiel de création ou bien on en trouverait la trace dans des archives ou des annuaires locaux.
Or, il n'y a rien aux Archives Nationales (où se trouve un carton contenant les registres des ouvertures de bureaux de poste de toute la France entre 1886 et 1936) ni aux Archives Départementales de Haute-Saône.
Les angles arrondis de l'oblitération, la gravure de la lettre "S" dans "VESOUL", l'utilisation d'une étiquette de recommandation obsolète avec une griffe de recette et l'écriture de l'adresse qui ne ressemble pas à ce qui se faisait en 1931 auraient dû alerter l'acheteur de cette pièce.
Enfin, lorsque celui-ci m'a envoyé une copie du verso, je n'avais plus de doutes: deux empreintes manuelles datées de Vesoul (15-6-31) et Saverdun (16-6-31) mais avec la lettre
H après l'heure!
Il faut rappeler que cette lettre n'est apparue qu'en 1950 sur les tàd manuels ...
On peut aussi retrouver, sur un des sites de JF Brun, une fiche sur les "fausses oblitérations modernes" montrant en particulier ce pli:
Un 5F Gandon du 1er janvier 1947! Une date record hélas! : car l'on connaît plus de faux que de vrais.
Moralité: pour les oblitérations du 20e siècle comme pour les précédentes,
méfiance même en présence d'un prétendu certificat d'expertise ou d'une signature.