Bureaux spéciaux...

Bonjour à tous et bises aux dames,

Je viens de trouver ce pli


Il émane d'un bureau "particulier" dont Jean Sénéchal * (reprenant mot pour mot le texte du catalogue de James Legendre **) nous donne la raison d'être:

 
Avant la Révolution, et jusqu'en 1792, on trouve différents cachets, dont celui-ci


La lettre de l' "Ancien Bureau de Correspondance" date de l'Empire, comme on peut le lire à l'intérieur



et cette date (12 mai 1813) m'amène à la question suivante:

Sénéchal indiquant comme dates extrêmes, pour ce cachet, 1808-1810, est-il connu une date postérieure à 1813?

A bientôt.
Michel

*   "Bureaux Spéciaux, Franchises, Contreseings, Marques administratives" - tome 2 page 324)
**  James Legendre avait souhaité que son ouvrage soit mis à jour par J.Sénéchal ce qui fut fait de main de maître, le "Legendre" de 324 pages devenant  le "Sénéchal" de près de 1000 pages! Au passage, le premier opuscule sur le sujet, publié en 1945 par E-H de Beaufond comprenait... 54 pages!

Jamais entendu parler, intéressant ! 

bonjour,

gugusg a écrit:

Jamais entendu parler, intéressant ! 

Attention à ne pas confondre ce bureau d'affaires privé avec un bureau de la Ferme ou l'Administration des postes.



Almanach royal 1775/1781

Il servait entre autres à lever les rentes (emprunts) lancés par Sa Majesté pour financer ses guerres, et autres divertissements.


Annonces, affiches, nouvelles et avis divers de la Province du Poitou, apanage de Monseigneur, comte d'Artois
(Poitiers) 1783

D.

Le fait que ce bureau soit cautionné et contrôlé s'explique par la réputation douteuse des agents d'affaires, en général.


Grand Larousse Universel du XIXé siècle

D.

Ce qui n'a pas empêché la Ferme, aux revenus juteux, d'être l'objet de toute l'attention royale. Un peu de lecture (aride) en ces temps de confinement :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96744336/f33.

Un bureau général de correspondance existe depuis, au moins, 1724.

Une brève histoire des bureaux de correspondance :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5621240h/f379.

D.

Bonjour à tous,
effectivement Sénéchal a réalisé un travail exceptionnel. Il y a lieu, pour le sujet du jour, de distinguer dans les descriptions de Sénéchal trois types de "bureaux privés"
Les bureaux de correspondances, qui ont perdurés après la révolution
Les messageries
Les distributeurs d'imprimés.

Les deux derniers étant souvent mélangés dans leur présentation.

...

Le soleil brille à Marseille La température agréable.
Je serais bien sorti pour flâner dans les rues de la cité... mais non! J'ai de la lecture. Merci JF!

A bientôt.
Michel

Labroquerie a écrit:

ce cachet, 1808-1810, est-il connu une date postérieure à 1813?

En 1817, on trouve rue de la Michodière. Au dos, taxe payée 5 décimes, ancienne marque P. PAYE PARIS de l'Hôtel-des-Postes.



Vente Corinphila 15 juin 2016

La fourchette compterait trois ou quatre dents, entre 1813/1817.

Je ne trouve plus mention de l'officine de Maître Ragoulleau dans l'almanach royal et national de la Restauration, ce qui ne veut pas dire qu'elle ait été fermée. Plus tard (1828), on le trouve "agent d'affaires" rue Sainte-Anne (Répertoire du Commerce de Paris), probable que ce soit le même, qui donne 50 francs pour les pauvres la même année (Moniteur 30/12/1828, Charles-Etienne, même prénom).

La taxe de ta lettre m'interpelle : pourquoi 3 décimes pour le Gers ?

D.

j'ai trouvé cela, je ne sais pas si ca cela fait avancer le shmilblick

https://www.persee.fr/doc/jds_0021-8103_1982_num_1_1_1445

...
JF, quand tu écris

Citation :

La fourchette compterait trois ou quatre dents, entre 1813/1817.

à quel cachet l'attribues-tu?

Pour le "Rue de la Michodière", Sénéchal donne les dates extrêmes suivantes: 1806-1819

A bientôt.
Michel qui remercie Guillaume pour sa participation au programme "lecture & confinement"

Labroquerie a écrit:

...
JF, quand tu écris

Citation :

La fourchette compterait trois ou quatre dents, entre 1813/1817.

à quel cachet l'attribues-tu?

Pour le "Rue de la Michodière", Sénéchal donne les dates extrêmes suivantes: 1806-1819

A bientôt.
Michel qui remercie Guillaume pour sa participation au programme "lecture & confinement"

Pas de soucis ! Faites attention au Virus !

Moi au contraire, beaucoup beaucoup de travail ... enfin on va pas se plaindre ...  quitte à être confiné autant travailler

Si tu trouve 5min un de ces jours pour le Sénégal hésites pas non plus ... c'est pas une légende qu'on est encore plus occupé en retraite à priori 

Intéressant document, Guillaume.

Labroquerie a écrit:

.JF, quand tu écris

Citation :

La fourchette compterait trois ou quatre dents, entre 1813/1817.

à quel cachet l'attribues-tu? Pour le "Rue de la Michodière", Sénéchal donne les dates extrêmes suivantes: 1806-1819

Je pensais à la date de passage du premier au deuxième, à la lecture de l'extrait que tu proposes il me semblait que les deux se suivaient. Mais non, donc, ils se chevauchent.

Quel est l'aspect postal que Sénéchal & Co attribuent à ces bureaux spéciaux ? En quoi sont-ils spéciaux (si ce n'est qu'ils sont cautionnés et surveillés) ?

D.

...
Pour ce qui est du chevauchement, la raison, à mon avis, en est simple: il s'agit du même établissement situé au même endroit avec deux entrées. Peut-être (supputation gratuite) l'afflux de correspondance a-t-il nécessité la mise en place d'un employé (je n'ose dire "guichet...") supplémentaire, d'où fabrication d'un second cachet?

Quant à l'aspect postal, il semble bien qu'il n'existe pas!
Sénéchal n'en parle pas, mais J.Legendre indique ce qui suit (dans les deux éditions de son catalogue)






A bientôt.
Michel

Labroquerie a écrit:

il s'agit du même établissement situé au même endroit avec deux entrées.

On trouve la même situation pour le bureau de poste de la rue des Bourdonnais, laquelle ouvre sur la rue des Déchargeurs, celle des Mauvaises-Paroles et celle de la Limace, on trouve des bureaux placés dans ces trois rues dans les années 1779/1795, petite et grande poste, mais il est probable qu'il s'agisse du même bâtiment.

Citation :

Quant à l'aspect postal, il semble bien qu'il n'existe pas!
Sénéchal n'en parle pas, mais J.Legendre indique ce qui suit (dans les deux éditions de son catalogue)

On est bien d'accord. Pour quelle raison figurent-ils dans l'ouvrage, à ton avis ?

D.

Citation :

Pour quelle raison figurent-ils dans l'ouvrage, à ton avis ?

Peut-être parce cette agence est la continuité "privée" d'un organisme officiel... et aussi parce que J.Legendre était aussi un "fou" d'Histoire. C'est ce que j'avais pu constater au cours des lundis après-midi que je passais dans son magasin dans les années 65/70.

Bien que cela soit bien éloigné, je vais oser un parallèle...
Certains philatélistes collectionnent les "perforés" qui ne sont rien d'autres que des marques commerciales, sans aucune justification postale.

A bientôt.
Michel   qui sort le pour se protéger des pierres et autres légumes que les "perfophiles" ne vont pas manquer de lui déverser sur la tête...

pour les perforations, elles sont tout de même intégrées à un support postal, avec décision ministérielle et circulaire (222, comme l'agent) publiée au bulletin des postes (92 sup).

Rien que de l'officiel, chef !

D.

EDIT : et la taxe de 3 décimes ?

...

Citation :

et la taxe de 3 décimes ?

Le tarif du 28 avril 1806, applicable à cette lettre, prévoit une taxe de 9 décimes (distance comprise entre 6 et 800km. Paris-Condom 730 km par les autoroutes)
C'est 9 (manuscrit) qu'il faut lire




A bientôt.
Michel qui se doutait, un peu, que l'exemple des perforés lui retomberait sur la tête 

bonjour,

un neuf normalisé, bien sûr, c'est évident. A première vue qui baisse, j'avais pris ça pour un trois genre "sols ancien régime", ce qui n'avait rien à faire ici.

Merci pour la mise au point.

D.

PS : le P (pour Paris) dans un triangle interrompu indique le passage (et la taxation) à l'Hôtel-des-Postes.